Bien des arpenteurs ont déjà tenté de tirer des flèches dans le tunnel, de le condamner ou de s´y infiltrer (pour faire sortir les nains ou faire main basse sur ce qu’il contient). Mais le tunnel a toujours été désencombré (ce qui laisse à penser que les nains ont des accès secrets dans le tunnel) et ceux qui ont cherché à rentrer dans le tunnel ne sont tout simplement jamais sortis.
Comme les ravitaillements de la ville de Fer sont souvent attaqués, et que ceux des gobelins mettent énormément de temps à venir (car tout doit être remonté par les galeries souterraines), le tunnel de Korzzhad est constamment surveillé et/ou piégé. Il faut en général mener un assaut et tenir la position le temps de la transaction (c’est pourquoi les réparations et entretiens sont souvent peu demandés aux nains car, même si ces derniers travaillent le plus vite possible, il n’y a généralement plus personne pour récupérer le résultat du travail fourni à la fin). Le coût pour avoir un ravitaillement rapide en nourriture, armes, pièces d’armure ou réparation se solde souvent par de nombreuses vies.

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Histoire récente du village
Depuis le début de l'Ère du Déclin, le village de Korzzhad s'est muré dans l'autarcie de son système de vie. L'or n'y a plus cours à l'intérieur des murs, puisque ses habitants n'ont quasiment plus de contact avec l'extérieur. Toute la fortune qui est amassée par les ventes par l'accès de la Tranchée permet à certains émissaires de partir faire des achats à Etal. La sortie nord mène à la Bordure. S'entame alors, pour les nains qui sont envoyés pour cette mission, un périple dangereux et risqué pour l'individu comme pour le village. Si les nains sont capturés ou tués, c'est une grosse somme d'or qui se retrouve perdue. Malgré le fait que les émissaires ne doivent pas rentrer en même temps et jamais en trajet direct jusqu'à l'entrée cachée de Korzzhad, si des personnes arrivent à les suivre et découvrent cet accès, Korzzhad est perdue, car condamner l'accès signifierait l'emprisonnement de tout le village sous terre.
Les pouvoirs en place en toujours payés la taxe qu'il devait au duc, pour participer à l'effort de guerre contre les gobelins. Néanmoins, les orlringhs n'ont jamais payé de taxes ou impôts supplémentaires, arguant que Korzzhad n'est pas vraiment sur les terres royales mais en dessous et que cette cité est autonome. Ne sachant comment accéder à ce lieu dissident, aucun duc n'a jamais pu contraindre Korzzhad à respecter les décrets royaux.
Orlringh de Guivrefer

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Onguéôn Guivrefer
Demeure des Guivrefer, l'Orlringh est un bâtiment creusé dans la roche. Lieu de résidence d'Onguéôn Guivrefer où ce dernier organise le conseil du village. Chaque décision importante y est expliquée aux habitants qui sont un soutient indispensable au pouvoir. Il s'agit d'un lieu où les habitants peuvent trouver un chef compréhensif et actif dans leurs doléances. Si la famille qui dirige l'orlringh ne conserve pas la confiance du peuple, elle peut être très rapidement destituée (c'est-à-dire tuée) pour qu'une autre famille émerge. L'orlringh est généralement un établissement capable d'accueillir au moins la moitié de la population encadrée, ce qui en fait une grande salle aux colonnes de pierre dont les brasiers illuminent la voute.
La problématique que doit gérer Onguéôn est la chute démographique due aux mortalités infantiles à cause des consanguinités. Le sang n'étant pas assez renouvelé, les nouveau-nés sont difformes et certains naissent même sangdémons (avant de vite être rendus à la forge de Charemn). Malgré la baisse de population, le village fait difficilement confiance aux autres nains qui sont rarement accueillis dans ce territoire, à moins qu'ils n'aient aucune attache et consentent à prêter serment.
Centreplace
La Centreplace est le lieu de vie principal du village. L'or étant inutile pour les habitants, c'est le troc qui permet les échanges de services et de biens. Ainsi, tous les habitants se connaissent et entretiennent de solides rapports d'intimité et d'interdépendance. Cette Centreplace est également le seul endroit où il est possible de recevoir la lumière du soleil via des ouvertures qui relayent la lumière par des miroirs. L'espace est optimisé pour que chaque rayon serve à la photosynthèse de fruits et de légumes. Les maigres récoltes sont collectées puis distribuées par les hommes de main de la famille Guivrefer car tous les habitants doivent recevoir un minimum de fruits et légumes frais pour éviter les maladies (notamment le scorbut).
Pour pallier à la dépression qui pourrait atteindre les habitants du fait de vivre sous terre perpétuellement, la présence d'Hamell Disùdron fait œuvre de salubrité publique. Cette jeune et gentille naine a un espace qui lui est réservé sur la Centreplace. Elle n'y fait jamais deux fois de suite la même chose ; elle y danse, chante, fait rire les habitants ou joue de la musique. Elle s'occupe parfois de servir en bières les gens qui s'installent sur les tables en pierres de la Centreplace, donnant l'illusion d'une grande taverne. C'est assurément la personne la plus appréciée de tout Korzzhad. Il est inconcevable d'imaginer ce qui se passerait si Hamell venait à disparaitre...

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Hamell Disùdron
Forge de Charemn
Bien qu'aucun prêtre n'y officie, cette forge sert de lieu dédié aux unions sacrées, aux cérémonies rituelles et tout autre acte qui pourrait être célébré dans le village. Une statue en cuivre représentant Charemn, primordial de l'artisanat, de la recherche et du meurtre. Bien que les deux premiers domaines soient évidents (de par la fouille des métaux et de la fabrication qui en découle), celui du meurtre est le privilège des membres de la famille dirigeant le village (pour éviter une chute démographique incontrôlée). Sous la bénédiction de Charemn, le pouvoir de l'Orlringh est le seul autorisé à pouvoir donner la mort légalement sans avoir à se justifier.
En dehors de cela, ce grand bâtiment de pierre sculpté à la gloire de Charemn reste une forge classique. Le métal est transformé en armes ou en outils. Plus d'une vingtaine de nains travaillent activement à la production du métal. Malheureusement, le savoir-faire est légèrement obsolète puisque les dernières innovations ne franchissent pas les portes du village. Le prix du secret se paye par une dégénérescence du savoir-faire.
Fonderie
Immense structure en métal, la fonderie est la principale source de chaleur de la cavité qu'est Korzzhad. Tout un système de ventilation permet d'évacuer la fumée par des canalisations. Ces canalisations mènent à plusieurs centaines de mètres du village, pour ne pas trahir la position de ce dernier par les émanations de vapeur. Ces canalisations permettent aussi de recharger l'oxygène du lieu pour éviter l'asphyxie.
Les grandes cuves de fontes accumulent la chaleur du charbon qui brûle sous elles, faisant fondre les minerais envoyés dedans. Le formage des métaux en lingots permet de raffiner et de stocker les ressources accumulées par les mines. La vente de lingots (notamment de fer) se commercialise bien à la surface pour la confection d'armes et d'armures nécessaires à la guerre.
Les Mines
Des mines partent une succession de tunnels qui s'enfoncent dans les profondeurs du village. Korzzhad étant une ancienne exploitation de minerai de fer, le filon est quasiment épuisé, cependant, certaines veines restent encore exploitables. La vraie richesse de la colonie est le kaolin qui, bien qu'en quantité modeste dans ce sous-sol, reste un véritable trésor. La présence de kaolin dans le village susciterait l'attention de forces que Korzzhad ne pourrait contrer. Alors, la famille Guivrefer interdit strictement la vente de lingots à la surface pour éviter toute menace. Une partie des habitants du village réprouve cette mesure qui leur bloque un accès à une richesse importante.
Bien qu'une mine de pierre soit dispensable au sein d'un village souterrain, la vente de pierre pour la consolidation reste un marché exploitable pour les consolidateurs accompagnés du cinquième régiment d'Arhmen qui cherchent à combler les failles par lesquelles sortent les gobelins. Le filon de charbon reste toujours productif (bien qu'il arrive à sa fin) et est indispensable pour faire tourner la fonderie.

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Carandhûr Maran'Mek

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Jarkkrek
L'extraction du cuivre, bien que moins lucrative, offre la possibilité de créer aisément des outils et des objets du quotidien. Les ressources de bois sous terre sont limitées, les meubles sont donc presque tous en cuivre, ce qui donne des reflets rougeoyant à l'intérieur des habitations. Quant à elle, la mine de diamants reste la plus dangereuse pour les mineurs : accès peu stable, roche friable, éclats de diamants difficiles à extraire, difficulté de ventilation... Mais les diamants restent la ressource la plus rentable pour le village, même si cela se paye ponctuellement par la vie de certains mineurs. Carandhûr Maran'Mek, le consolidateur des Guivrefer, veille à ce que le travail dans les mines s'effectue en sécurité et ne fragilise pas l'intégrité du village. Dans la mine de cuivre se trouve Jarkkrek, un gobelin fait prisonnier lors d'une attaque de ses congénères contre la ville. Depuis, Jarkkrek est un esclave travaillant tous les jours dans la mine. Sa haine envers les nains est à la hauteur de ce que ces derniers lui envoient. Néanmoins, Jarkkrek fait parti de la cité.
Les entrepôts
Les entrepôts occupent une grande partie du village. Tout le résultat de l'artisanat de la famille Guivrefer est disponible à la vente via le rail menant à la Tranchée : armes, pièces d'armures, lingots de métal, outils, munitions, pierres précieuses et fourrures de Mêgim'ruks, le village de Korzzhad ne lésine pas sur la production. Le Déclin fait plus d'un nécessiteux et les ravitaillements n'arrivent pas toujours à bon port. L'accès à la mine de Korzzhad permet d'avoir toujours la possibilité d'avoir ce qu'il manque. La présence des gobelins rend l'accès au village encore plus prisé, et à la fois plus risqué. Les affaires sont toujours rentables pour les nains mais moins régulières, car le temps d'envoyer le chariot à la surface, il n'y a parfois plus personne pour y déposer de l'or.
L'accès aux entrepôts par le rail est extrêmement sécurisé. Une garnison d'arbalétriers est postée à différents endroits, le long du tunnel, dans des cavités cachées dans les parois. Si les meurtrières qui dégueulent des carreaux ne suffisent pas à empêcher des intrus de s'infiltrer, des dalles piégées entre les rails feront s'effondrer des blocs de granit sur les parties activées. Un levier pourra aussi faire dévaler une énorme sphère de marbre qui écrasera tout sur son passage et viendra se fracasser sur les portes des entrepôts. Enfin, une canalisation souterraine récupérant l'eau du fleuve Enma plus au sud pourra être déversée dans le tunnel, inondant l'accès au village ainsi que tout arpenteur qui s'y trouverait.
Élevage de Mêgim'ruks

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Qaldia Béréhorn
À la sortie nord de la ville, des cavernes sont aménagées pour mettre des enclos de mêgim'ruks qui fournissent viande, fourrures et aide pour le transport de charges lourdes. En effet, une rotation est effectuée pour maintenir une production de bétail plus importante que la consommation de ces derniers. En général, un à deux mêgim'ruks suffisent à fournir une pièce de viande à chaque foyer. Animal très important et sacré chez les nains, l'abat de ces bestiaux est également réglementé par la famille Guivrefer et tout braconnage est puni d'une peine de mort par décapitation immédiate.
Les mêgim'ruks, en plus de pouvoir être des montures, sont capables de porter jusqu'à 100kg de charges, ce qui est très utile pour déblayer l'extraction des mines. Les déjections de ces animaux servent d'engrais aux cultures de la Centreplace. Un système d'aération spécialement conçu pour les enclos permet de préserver le village des odeurs nauséabondes qui pourrait vicier l'air. C'est actuellement Qaldia Béréhorn qui s'occupe des enclos et des 133 mêgim'ruks qui y sont présents.
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