Lamorici
Les Lamoriciens sont avant tout un peuple de marchands, tournés vers l’extérieur. L’épave leur permet de vivre dans une relative sécurité, et le contrôle exercé sur la seule oasis à des kilomètres en fait un point de passage obligé.
D’autres auraient fermé ce lieux, l’auraient taxé, ou pire, s’en seraient servi comme d’un appât. Les Lamoriciens, ou plutôt leurs ancêtres, arrivés quelques 200 ans plus tôt, ont fait un tout autre choix. Le choix de l’ouverture.
Au sud d’un pays qu’on appelait autrefois la France, au coeur de ce qui fût la mer Méditerranée se situe un village construit autour d’une Oasis, en plein désert. De loin, on peut en apercevoir l’ancien paquebot comme posé sur le sable, coulé bien avant le cataclysme, dominant l’horizon. Sur son toit trône fièrement le drapeau du village de Lamorici, la moitié haute bleue, la moitié basse jaune, et en son centre, une empreinte de chamadaire, noire.
Les marchands surnomment l’oasis le "bout du monde” car elle est la dernière étape avant la grande traversée qui conduit en Sardaigne, puis en Afrique du Nord, vers le Sud. A son Est, à quelques centaines de kilomètres, se trouve un plateau montagneux difficile d’accès que l’on dit habité par des groupes hostiles, mais qui serait un paradis perdu. A son Ouest se développent plusieurs groupes nomades, voyageant d’oasis en oasis, passant leur vie dans le grand désert. Ils sont connus pour être des marchands redoutables et orgueilleux, les Zerbers. Au Nord, l’ancien continent, qui bien qu’ayant été plus durement frappé par la guerre, s’est reconstruit petit à petit, possédant des villes, des routes, et surtout la technologie. La cité la plus proche, à quelques 400 km, est la cité de Nicée ou Nicéa, un ancien port de plaisance aujourd’hui connu pour son université et sa technologie.
En s’approchant, on peut apercevoir le travail de peinture qui a été fait sur la coque du paquebot échoué, comme si de générations d’artistes, plus ou moins doués, avaient apposés leur marque sur l’édifice. Des couleurs, des noms, des coeurs, des sexes, des visages, tout ce que l’Humanité a à offrir de symboles est présent sur le bâtiment. Il ne s’agit plus d’une sépulture froissé et rouillée, mais d’un lieu palpitant de vie, d’une beauté étrange et chaotique.
Le soleil brûlant met en valeur la grande fresque présente sur le flanc tribord représente des silhouettes humaines, noires, comme figées dans des positions aléatoires, qui doit bien faire dix mètres. A bien y regarder, beaucoup des représentations d’humains ressemblent à celle-ci.
Sous l’ombre du géant, scintille la source de vie locale, sous la forme d’une multitude de petits lacs, remplis d’une eau claire. Les locaux l’appellent Buhayra. Attention cependant, la propreté en est contrôlée férocement, et en compromettre la propreté peut s’avérer risquer. Les tentes multicolores bercées par le vent du Sud, se mêlent aux palmiers, de tailles et de formes diverses, où résident les voyageurs de passage, marchands, avant de reprendre leur périple. Ces campements temporaires se trouvent en périphérie de ce qu'on apelle la "ville de l'oasis", "oasis", ou la "basse ville", selon à qui on s'adresse. Des bâtiments en dur, en bois, en chaume, en glaise, entourent le plus grand accès à l'eau claire, et des milliers de personnes y vivent.
Beaucoup de réfugiés, d'anciens pillards, des mercenaires, des marchands fatigués... La liste serait longue. Lamorici ne considère pas ces habitants comme citoyens (droit du sang), mais n'exerce aucune juridiction dans la basse ville. Elle lui livre, en revanche, des vivres de manière régulière, comme l'exige la constitution. On raconte que l'oasis est mal fâmée et dangereuse, surtout la nuit. La réalité c'est qu'elle est peuplée de gens fatigués, épuisés par la vie et les traumas, qui ne cherchent qu'à enfin pouvoir se reposer. Et, à ce niveau là, même si les conditions de vie ne sont pas idéales, c'est réussi. La nourriture peut ne pas être abondante, et les biens de consommation manquer, mais il est important de dire que la basse ville n'a rien d'un bidonville, pour l'instant en tout cas.
C’est en pénétrant sous l’ombre de l’épave que l’on peut remarquer la multitude de silhouettes sans cesse en mouvement à son bord. Couvert de linge à sécher, on entend l’écho de multiples pas et de discussions dans une langue gutturale. Deux passerelles mènent à bord, et seuls les marchands et les natifs ont le droit d’y pénétrer. Le pont supérieur n’est qu’un gigantesque marché où s’échangent des victuailles venues des quatre coins du grand Tenere. La milice locale surveille les accès, mais sans zèle, la communauté vit en paix depuis presque un siècle, et les événements violents sont rares.
Données Démographiques
@lamo
Gouvernement
Date de fondation
2151
Type
Town
Organisation Propriétaire
Related Tradition (Primary)
Personnages sur site