Zarrakh’Thul
(a.k.a. "Le Cœur-Toxique" " Le Roi Pourrissant "L'Esprit de l’Azorath "Le Dernier Fils du Verdâme")
Description générale. Dans les recoins les plus inaccessibles et impénétrables des Jungles d’Azora, là où aucune lumière ne filtre, où les arbres se tordent en spirales impossibles, et où même les tribus de Nagas n’osent poser le pied, repose Zarrakh’Thul, que l’on surnomme le Cœur-Toxique, ou encore le Roi Pourrissant, l’Esprit de l’Azorath, ou le Dernier Fils du Verdâme. Ce dragon vert d'une ancienneté insondable aurait éclos bien avant la chute de l’Empire Ankalonien, dans une ère oubliée. Depuis, il n’a cessé de croître, à la fois dans la chair et dans l'esprit, fusionnant avec la jungle elle-même. Certains le considèrent aujourd’hui plus qu’un dragon, peut-être une incarnation divine de l’écosystème d’Azora, une entité dont le souffle est la peste végétale et la pensée, la volonté même de la jungle.
Apparence. Zarrakh’Thul est d’une taille colossale, dépassant les dimensions ordinaires même pour un dragon très ancien. Son corps est couvert d’écailles vert sombre striées de veines phosphorescentes, comme si une sève empoisonnée circulait sous sa peau. Des branches, des champignons géants, des ronces et même des fleurs toxiques ont poussé sur son dos, rendant sa silhouette indiscernable dans la jungle. Ses yeux, deux sphères dorées traversées d’une pupille reptilienne noire, voient à travers le mensonge, la magie, et les illusions. Son souffle, loin d’être un simple nuage de poison, est un brouillard de corruption vivante : toute chose vivante prise dans son souffle pourrit, se contorsionne, puis renaît sous forme de créature mutée, servante végétale ou abomination reptilienne. Ce souffle est surnommé par les survivants « l’Haleine-Fournaise des Ruches Putrides ».
Territoire. Le domaine de Zarrakh’Thul est appelé par les rares tribus intelligentes du secteur Azorath, ce qui signifie en langage ancien « Le Cœur Poussiéreux qui Bat ». Il s’agit d’un cercle de jungle de près de quarante lieues de rayon, saturé de brouillards toxiques, de créatures mutantes, et d'une végétation consciente. Les plantes y semblent s’animer d’elles-mêmes, attaquant les intrus au moindre bruit. Le sol y est spongieux, irrégulier, parfois couvert de dalles antiques englouties. En son centre se trouverait un arbre titanesque sous lequel Zarrakh’Thul aurait creusé un repaire souterrain fait de ruines enchevêtrées et de veines de jade empoisonné, l’endroit exact où il dort — ou médite. Des couloirs humides, des puits de vapeurs acides, et des chambres cyclopéennes infestées de spores y composeraient un véritable royaume souterrain toxique.
Légendes et superstitions. De nombreuses histoires circulent à son sujet : Il aurait englouti une cité entière lors de son éveil en l’an 884 du Premier Âge. Sa mue serait invisible et immortelle, et il la change tous les cent ans, laissant derrière lui un cocon magique aux propriétés démentes. Il serait l’un des rejetons de Thraxxa, la déesse draconique du chaos et de la destruction — une branche dégénérée de sa volonté, abandonnée dans la jungle pour qu’elle pourrisse ou s’élève seule. Son nom véritable, s’il est prononcé à voix haute dans la jungle, attire son regard — ou sa colère. Les anciens shamans le désignent par un titret détourné : Celui-qui-Veille. Certaines sources prétendent qu’il manipule des factions locales : des shamans-lézards, des yuan-ti vénérants, ou même certains esclavagistes qui croient pouvoir négocier avec lui.
But, volonté et relations. Zarrakh’Thul ne poursuit aucun objectif identifiable par les mortels. Il n’est ni un conquérant, ni un destructeur. Il attend. Il observe. Il sature le sol de son essence, comme une plante qui s’étend et se reproduit sans se soucier de ce qu’elle écrase. Certains sages pensent qu’il prépare un élan de croissance incontrôlable, une vague verte destinée à engloutir le monde civilisé.
Alignement
Neutre Mauvais
Âge
Au moins 4000 ans
Children
Belief/Deity
Thraxxa

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