Tour de Raknâs
Description générale. Dressée sur un haut promontoire rocheux dominant les terres environnantes, la Tour de Raknâs est une silhouette élancée et inquiétante, se perdant dans des brumes surnaturelles qui ne se dissipent jamais. De loin, elle semble tantôt proche, tantôt lointaine, comme si sa position elle-même fluctuait dans l’espace. La tour, d’une hauteur vertigineuse, est construite en pierre noire veinée de reflets violacés, et ses parois sont incrustées de glyphes mouvants qui brillent par intermittence, comme s’ils respiraient au rythme d’un cœur invisible. On raconte que les brumes qui l’entourent ne sont pas naturelles, mais une création permanente de Raknâs lui-même, dissimulant son repaire et brouillant l’orientation des voyageurs imprudents.
Architecture et ambiance. La tour s’élève en plusieurs niveaux, chacun entouré de balcons étroits et hérissés de gargouilles sculptées. Ces statues semblent parfois bouger, suivant du regard ceux qui osent approcher. À son sommet, un dôme de cristal sombre pulse d’une lumière interne, comme une flamme prisonnière. À l’intérieur, la décoration est luxueuse mais oppressante : tapisseries de pourpre et d’or, miroirs sans reflets, salles tapissées de runes, cages suspendues contenant des prisonniers ou des créatures capturées pour les expériences de l’Archmage. Les murs sont parcourus de couloirs trompeurs, d’escaliers en spirale qui semblent infinis et de portes qui s’ouvrent sur des salles impossibles.
Protections et défenses. La Tour de Raknâs est réputée imprenable, protégée par une combinaison redoutable de magie et de discipline martiale. On raconte que quiconque s’approche voit la tour changer d’apparence : ruines abandonnées, montagne nue, ou château en flammes, et que l’espace autour de la tour est altéré. Les chemins se perdent dans des boucles infinies, et certaines zones du promontoire changent de topographie selon l’heure. On spécule également qye les glyphes sur les murs libèrent des décharges de foudre, des flammes ou des malédictions sur ceux qui franchissent les seuils interdits. De plus, Les Lames de Raknâs : une compagnie de mercenaires aguerris, disciplinés et redoutés, patrouillent constamment dans les environs. Ces guerriers, vêtus d’armures noires frappées d’un symbole en forme de lame brisée entourée de flammes violettes, ne font preuve d’aucune pitié. Ils tuent ou capturent quiconque n’a pas été expressément invité par leur maître.
Rôle et influence. La tour est plus qu’une résidence : c’est un centre d’opérations occultes. Raknâs, l’archmage qui en est le maître, y dirige ses affaires illicites liées au commerce d’esclaves, d’objets magiques volés et de contrats avec diverses factions obscures. Sa proximité avec Tarturios lui permet de rester en contact avec les Mystificateurs, tout en gardant son autonomie. La Tour de Raknâs est ainsi devenue un symbole de puissance et de terreur : les voyageurs savent qu’il est suicidaire d’en approcher sans autorisation, et les nobles de Tarturios y voient un sanctuaire où se trament complots, pactes et rituels interdits.
Héritage et réputation. Dans les récits populaires, la tour est décrite comme un lieu où les vivants disparaissent et où les âmes hurlent dans le brouillard. Certains affirment qu’elle fut bâtie sur un ancien nexus magique, d’autres qu’elle s’élève sur le cadavre pétrifié d’un titan. Les rares témoins qui en sont revenus parlent de couloirs sans fin, de voix murmurant dans les murs, et d’ombres prenant forme pour les suivre. Pour les habitants des Terres Libres, la Tour de Raknâs incarne la corruption et le danger de la magie sans foi ni loi. Pour ses partisans, elle est au contraire un bastion de pouvoir et un exemple de la suprématie des arcanes.
Propriétaire

Commentaires