Mer du Nord

Description générale. Vaste étendue d’eau glaciale, la Mer du Nord s’étire bien au-delà des côtes septentrionales des Terres Glaciales de Grâar et des Terres Libres. Peu explorée et à peine cartographiée, elle est redoutée même des plus intrépides navigateurs. Ses flots sombres, ses brouillards épais et ses glaces dérivantes dissimulent des périls innombrables. Les vents hurlants et les tempêtes subites y sont légendaires. Aucun royaume ne revendique sa maîtrise, et les rares marins qui osent s’y aventurer en parlent avec un mélange de respect et de terreur. On dit que la mer elle-même est vivante, habitée d’anciens esprits et de créatures que nul n’a encore décrites de façon fiable.   Navigation. Naviguer sur la Mer du Nord relève de l’exploit. Les courants glacés, invisibles et capricieux, dévient les navires de leur cap, et les tempêtes éclatent sans prévenir, souvent dissimulées derrière des rideaux de brume. Les glaces flottantes — de véritables murailles mouvantes — peuvent broyer les coques les plus solides. La nuit, la mer devient un miroir noir où l’on perd toute notion de distance. Les instruments de navigation se dérèglent étrangement au-delà d’une certaine latitude. La plupart des navires préfèrent longer la côte sud ou éviter entièrement cette mer. Seules quelques compagnies téméraires — souvent des chasseurs de baleines ou des contrebandiers — osent s’y risquer.   Faune marine. Les profondeurs de la Mer du Nord abritent des créatures colossales. Les baleines grises et les baleines blanches dominent les récits des chasseurs. Des bancs de sélènes boréales, poissons lumineux prisés par les alchimistes, sont parfois aperçus par les marins. Mais d’autres êtres, bien plus dangereux, rôdent sous les flots : krakens des glaces, requins de givre, et peut-être même d’anciens léviathans endormis. Le simple fait de croiser une ombre massive sous le navire suffit à glacer le sang des plus braves. On raconte aussi que certains chants profonds montent des abysses les nuits les plus calmes, troublant les rêves des marins.   Relations avec les humains. Les peuples de Grâar et des Terres Libres entretiennent un rapport mêlé de crainte et de fascination avec la Mer du Nord. Les barbares du nord lui prêtent une âme ancienne et la vénèrent comme une divinité capricieuse. Ils lancent parfois des expéditions sacrées sur ses eaux, à bord de drakkars légers, chantant pour amadouer les esprits marins. Du côté des Terres Libres, seuls quelques capitaines hardis osent affronter la mer pour la chasse aux baleines ou l’exploration. Les guildes marchandes, quant à elles, jugent ce commerce trop risqué : aucune route régulière ne relie les ports du sud aux confins nordiques.   Atmosphère. Une chape d’inquiétude et de mystère pèse sur la Mer du Nord. Les côtes sont parsemées de pierres dressées où sont gravés les noms des navires perdus. Les vieux marins évitent d’évoquer cette mer à voix haute, de peur d’attirer le mauvais sort. La nuit, quand le vent se lève et que la brume envahit les ponts, les hommes les plus aguerris serrent les dents et murmurent des prières oubliées. Certains jurent avoir aperçu, au plus fort des tempêtes, des navires fantômes errant parmi les glaces, ou des silhouettes blafardes sous les flots. La Mer du Nord demeure un territoire de légendes, aussi redouté qu’invité dans les récits de taverne — un royaume gelé et insondable où l’homme n’est qu’un intrus de passage.

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