Garlan Dren
Garlan Dren est un homme d’une cinquantaine d’années, à la stature moyenne mais au port élégant, qui reflète à la fois le raffinement de la classe dirigeante d’Avaryn et les contraintes d’un pouvoir sous influence. Ses cheveux poivre et sel sont impeccablement coiffés en arrière, et sa moustache fine souligne des traits fatigués mais toujours distingués. Ses yeux d’un bleu clair semblent constamment scruter ceux qui l’entourent, un mélange de calcul et d’incertitude. Son teint légèrement hâlé rappelle qu’il a souvent voyagé dans sa jeunesse pour superviser les affaires de commerce de sa famille.
Garlan est un homme intelligent et diplomate, mais il est profondément pragmatique, voire cynique. Il comprend parfaitement qu’il n’est qu’une figure de proue pour les véritables forces qui contrôlent Avaryn : les Baâl Ves’Ri, la guilde de voleurs et d’assassins. Malgré cela, il fait tout pour préserver son influence apparente, sachant que son rôle de dirigeant officiel est essentiel pour maintenir l’illusion d’ordre et de respectabilité dans la cité. Il est souvent en proie à des dilemmes moraux, tiraillé entre sa loyauté envers les intérêts d’Avaryn et sa survie personnelle. Bien qu’il soit calculateur, il garde une certaine empathie pour les habitants les plus modestes de la cité, un trait qu’il s’efforce de dissimuler pour ne pas paraître faible aux yeux de ses maîtres.
Garlan est issu d’une famille de marchands de taille moyenne qui a su se hisser au sommet grâce à des alliances stratégiques et un sens aiguisé des affaires. Dans sa jeunesse, il voyageait fréquemment, représentant les intérêts de sa famille dans des cités aussi lointaines que Shar Vel-Rê et Kaernia. Ces voyages lui ont permis de développer une connaissance approfondie des cultures et des pratiques commerciales, mais aussi des intrigues politiques. Son ascension à la tête d’Avaryn n’a rien d’un accident. Les Baâl Ves’Ri ont vu en lui un candidat idéal : suffisamment compétent pour maintenir l’illusion d’un gouvernement fort, mais pas assez indépendant pour leur poser problème. En échange de leur soutien, Garlan a accepté de devenir leur pantin, une décision qu’il regrette parfois mais qu’il sait irréversible.
Bien que la majorité des citoyens ne le considèrent que comme un autre riche marchand, certains voient en lui un dirigeant juste, ou du moins un moindre mal comparé à la guilde qui tire les ficelles dans l’ombre. À la fois figure tragique et opportuniste, Garlan incarne parfaitement l’esprit d’Avaryn : brillant en apparence, mais corrompu en son cœur.
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