Fossebois

Description générale. Petit village isolé situé au nord-ouest de Lustreciel, Fossebois est enfoui dans l’ombre oppressante de la Forêt Affamée. Jadis prospère grâce à la cueillette de plantes rares et à la chasse, le village est aujourd’hui marqué par une atmosphère de déclin, de peur et de mystère. L’air est humide, saturé d’une brume froide qui serpente en permanence depuis les profondeurs de la forêt, apportant avec elle des murmures incompréhensibles, comme des chuchotements d’esprits anciens. Les maisons de bois sombre aux toits de chaume moussu se serrent autour d’un vieux puits central, l’un des rares endroits encore jugé « sûr » par les habitants. Les rues, étroites et mal pavées, sont envahies par la végétation, comme si la forêt tentait de les avaler. Le village semble figé dans un crépuscule perpétuel, les rayons du soleil peinant à traverser la canopée dense.   Habitants. Les villageois sont peu nombreux — moins de cent âmes — et profondément méfiants. Leurs visages sont pâles, leurs gestes mesurés, comme s’ils craignaient de troubler un fragile équilibre. Ils cultivent de maigres terres en lisière de forêt ou récoltent du bois et des herbes médicinales, bien que peu osent s’aventurer au-delà des sentiers balisés. Leur quotidien est rythmé par des superstitions anciennes et des rites de protection, transmis de génération en génération. Les rares visiteurs sont accueillis avec froideur et méfiance. Aucun étranger n’est encouragé à s’installer durablement, et les marchands ambulants ne s’arrêtent qu’en cas de nécessité absolue.   Dirigeance. Le village est guidé par Morwyn Draeven, une vieille femme respectée que l’on surnomme « la Voix de la Lisière ». Héritière des anciens savoirs, elle veille sur Fossebois en maintenant les rites de protection et les traditions ancestrales. Son autorité, issue de la crainte autant que du respect, fait d’elle la véritable gardienne du fragile équilibre entre le village et la Forêt Vorace.   Atmosphère. Une chape de mystère et d’inquiétude pèse en permanence sur Fossebois. Le moindre bruissement, la moindre ombre mouvante peut éveiller des peurs ancestrales. La Forêt Vorace dicte le rythme de vie du village, comme un prédateur patient et omniprésent. On raconte que certains soirs, des silhouettes floues apparaissent entre les troncs, et que les enfants qui s’éloignent trop de la lisière ne reviennent jamais.