General Summary
13/08/819
Finalement, je préférais les croire machiavéliques. Au moins, mes premiers jours au Concile, j’avais l’illusion de croire qu’ils maîtrisaient leurs sujets. Mais, depuis notre dernière expédition - Non, depuis l’offre de mariage du Calife… Depuis un certain temps, en fait, je réalise que les Archontes ne maîtrisent pas même leurs propres émotions.
Je serais prêt à le faire pour eux - au moins en temps de crise - mais un concordat archontal me l’interdit. Parfait. Nous pourrons tous être des enfants balayés par le vent, pendant qu’autour de nous s’écharpent toutes les nations des Terres de Feu.
Nous nous retrouvions donc face à face en Concile, alors que nous venons d’achever l’Adoratrice Thermutis. Nous avions sur nos mains le sang d’une diplomate envoyée par le Sultanat. J’aurai pensé le moment grave. Tout ceux qui ont participé au combat ont souffert, à l’exception peut-être de Roderich qui a encore l’œil avide de flamme. Marco avait été calciné par la démente : son siège vide nous nargue.
Alors que le Concile n’avait pas commencé, Parwaaze insiste pour quitter la ville. Il lui était impératif de retrouver la caravane de ses congénères, qui patientaient à plusieurs jours de voyage d’Ondanera.
La demande était si puérile, j’ai d’abord pensé mal comprendre. Mais non ; l’Archonte des Voix est tellement aveuglée par ses manigances communautariste, qu’il oublie ses devoirs envers sa propre cité.
Je comprends son besoin d’appartenance. Parwaaze souhaite le soutien et l’intégration des Rasvan : le but est noble, même s’il se limite à son peuple pour lequel il se permet tous les favoritismes. Peut-être ai-je moi-même pêché en la matière, en encourageant des éréfins à rejoindre l’Archontat des Cieux…
Mais là, c’en est trop. Je n’étais pas le seul du Concile à lui rappeler sa tâche ; à souligner que pour les Rasvans eux même, voir un dirigeant quitter sa cité en temps de crise était inacceptable. Forcée à rester, Parwaaze a mené le Concile avec son impatience habituelle.
En premier lieu, les affaires urgentes, soit en l’occurrence la crise diplomatique. Nous avons informé le Califat et Ravenne, présentant notre version des faits pour préparer le terrain en cas d’une attaque du Sultanat. Il était malheureusement difficile d’en faire plus, à ce stade...
Puis nous avons survolé les affaires courantes. J’avais pu prendre connaissance des demandes des nouveaux arrivants de la cité, qui réclament l’établissement de temples pour les cultes d’Hammam, de Laria, de Pobéa (principalement des Sérènes), d’Astelia, de Wheretekhet et d’Hadur. Ce sera fait en temps voulu.
Enfin, ont été confiés au trésor tout un ensemble d’objets, essentiellement revendus aux nombreux marchands qui se massent en ville.
Inventaire des acquisitions - Aout 819
- Une gemme émeraude élémentaire
- Un bélier amélioré
- Une cotte de maille d’adamantium particulièrement efficace pour amortir les coups les plus féroces de l’adversaire
- Un tambour en forme de crâne de géant particulièrement inquiétant, capable d’étranges lueurs féeriques
- Une baguette de projectile magique produite par apprenti de maison des savoir
- Un bandeau d’intelligence
- Un pendentif imbué d’un sort de déguisement
- Une pierre porte bonheur Rasvan
- Un collier porteur d’un sort de boule de feu
- Un coquillage de communication à distance
- Une dague animée
- Une fiole d’huile d’insaisissabilité
- Une potion de soin supérieur
- Un parchemin d’agrandissement ou de rapetissement
Par Azaad, Dîmier
Avant la fin du Concile, une réponse des Némériens nous informe de leur soutien, et propose leur protection en cas de conflit. C’est rassurant. Même si leur aide viendra sûrement à un prix… Traverser les mers pour venir jusqu’ici est difficile, surtout avec la guerre entre le Despotat et la Sérénissime. En conséquence, ils ne peuvent être que des patrons distants, et donc peu exigeant. Cela étant, Astelia sera difficile à faire coexister avec les cultes de la cité, même sans la pression de Ravenne.
Nawal a profité du Concile pour demander audience. Elle a proposé d’intercéder auprès du Sultanat pour calmer les choses, ce à quoi nous n’avions rien à opposer. Par ailleurs, elle nous a confié une liste plus précise des envoyés du Califat : le Wali Yusuf Al'Aym, dirigeant de la ville de Riyad, et son ami le Kadi Izahl Al'Shuqayq, juge et mage représentant l’autorité du Calife dans cette même cité. Les deux notables seront accompagnés d’une garnison de Janissaire conséquence, une ou deux centaines d’homme, et arriverons d’ici quelques jours. Balquis a prévu la réquisition de plusieurs maisons du promontoire pour les accueillir. Les deux envoyés désirent visiter la ville de Fontambra – une visite sera probablement proposée si l’échange des tribus se passe bien.
Parwaaze et Nergüi ont tous deux quitté l’hôtel de Ville une fois l’essentiel effectué, nous laissant les doléances générales. Ainsi, jusqu’au plus tard de la nuit, nous avons œuvré auprès de nos concitoyens. Muslih a consenti à ce que je l’épaule dans la gestion des litiges, principalement commerciaux ; j’ai usé de ma prescience pour examiner les plaignants, et faire éclater la vérité. En comparaison, mon Archontat resta peu sollicité, si ce n’est pour délimiter des lieux de cultes parmi toutes les caravanes.
Aux petites heures du matin, tant Nico, Muslih que moi étions aux bouts de nos forces. Il a fallu refouler la longue file de visiteurs qui se pressaient à l’Hôtel de Ville, et clôturer l’audience. J’ai bien tenté de passer brièvement parmi la cité, mais le sommeil a eu raison de moi : Je me suis posé sur un toit pour y fermer l’œil.
Brèves du Concile XIV - 13/08/819
- Un montant de 60 000 ondes est affecté en tant que liquidités à la disposition du Concile
- Un montant de 11 500 ondes est ajouté au Trésor pour la vente d'objets magiques
- Un montant de 10 000 ondes de liquidités est affecté à l'Archontat des Boisseaux pour rituel exceptionnel
- Un montant de 7 500 ondes est affecté au paiement des gratifications des Archontes
- Un montant de 11 500 ondes est affecté à la réalisation de cadeaux diplomatiques
- La construction des temples à Hadur et Weretekhet à Fontambra sont financées à moitié
- Les plans d'une sculpture représentant l'amitié entre le Sultanat de Nékhéara et le Califat Hadurshan sont commandés
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