Session XVIII : Découverte du Domaine de la Gueule de Bois

General Summary

La soirée se déroulait dans la bonne humeur, oubliant le temps d’un soir le meurtre d’Ombroise et le malheur l’accompagnant. Les nouveaux admis, appelés apprentis, furent invités à recevoir leurs cadeaux d’admission à l’Université. En plus de leur insigne, ils reçurent chacun une charte alchimique ainsi que deux fioles annoncées comme pratiquement indestructibles, utilisées pour transporter les composants les plus précieux lors des expéditions alchimiques auxquelles ils seraient amenés à participer.

Les professeurs candidats comme mentors pour les jeunes apprentis furent alors présentés. Pour leur parcours, chacun des apprentis avait le devoir de choisir un mentor, un promoteur, qui serait là pour orienter ses recherches, ses expériences et l’aiderait à progresser dans sa quête alchimique. Nombreux étaient les professeurs de l’université à être déjà complets, car il était obligatoire pour chacun des membres de conserver du temps pour ses propres recherches et expériences. Cinq mentors potentiels furent alors présentés : Skim, un ysoki d'un certain âge, Keil, une elfe aux longs cheveux blonds, Ladane, une humaine d'une quarantaine d'année, Pasga, une halfeline enjouée, et Iskic, un tiefling humain à la peau rouge.

Drark put découvrir avec déception que Gladant Spireane ne faisait pas partie des candidats potentiels. Merlando, avec ses nouvelles responsabilités, n’était pas non plus disponible en tant que mentor. Il décida donc d’aller discuter avec Skim, afin d’en apprendre davantage sur le cursus universitaire alchimique et tâter le terrain.

Skim était un ysoki qui concentrait principalement ses recherches sur les éléments minéraux de la matière. Il avait longtemps creusé la terre et gratter les pierres pour pouvoir recueillir les composants nécessaires à ses préparations. Il expliqua alors comment fonctionnaient les recherches dans cet établissement. L’infrastructure était disponible pour l’étude, les locaux étaient mis à disposition de quiconque en avait besoin pour expériences et recherches à tout moment. Chaque apprenti devait mener des « expéditions de recherches » afin d’élucider un mystère en particulier. Il était alors envoyé dans une certaine région de la Redana pour trouver un certain composant, une certaine créature qui serait utile dans une expérience particulière. Cela pouvait être imposé par le mentor, ou discuté avec l’apprenti afin de trouver une expérience qui leur conviendrait à tous les deux. Cela se convertissait habituellement en un voyage de plusieurs semaines, suivi de quelques semaines de recherche à l’université. Parfois l’un ou l’autre voyage supplémentaire afin de compléter les données manquantes à l’expérience. Une fois la recherche terminée, un rapport était fait, présenté à l’ensemble des professeurs afin qu’ils puissent tous être au courant des dernières recherches de chacun, puis classé dans la bibliothèque principale. Il existait plusieurs section en fonction de l’utilité directe ou indirecte des recherches : expériences ayant un résultat probant, expériences avec une utilité indirecte et expériences n’ayant abouti à rien de concluant.

Le gobelin questionna alors l’ysoki sur l’ouverture au champ de recherche de l’artificier. Il ne désirait pas choisir un promoteur qui serait peu enclin à développer les possibilités des bombes alchimiques. Skim lui assura que dans les mentors disponibles, il n’y en avait pas un qui ne souhaitait pas découvrir ce que ce champ pourrait apporter à l’université. Il s’agissait d’une décision prise par la majorité des professeurs et bien que certains étaient récalcitrants, cela serait malgré tout excitant de découvrir de nouvelles choses sur ce plan encore peu connu.

Skim parla alors de son projet potentiel. Il avait longtemps étudié les éléments minéraux provenant de la terre et des minerais, mais actuellement il se tournait vers une autre possibilité : les composants provenant des zones marécageuses. Il avait le sentiment ces substances se comportaient de la même manière que certains composants minéraux, bien que leur présence dans l’eau était contradictoire avec cette propriété. Il savait qu’il était possible de trouver ce type d’élément dans l’eau de la Grande Tourbière, mais il était peut-être possible de trouver cela ailleurs dans la Marche de l’Eau.

Satisfait de sa conversation, Drark alla rejoindre ses amis au bar, qui se distrayaient dans un combat de bras de fer. Tous les deux déjà éméchés, ils semblaient de force égale et l’affrontement durait déjà depuis plusieurs minutes. Cependant, plus facilement distrait, Baltazar commença à perdre un peu de terrain, trop occupé à regarder ce qui se passait à l’autre bout de la salle. Quelques secondes plus tard, il cédait, laissant l’humain hilare et vainqueur. L’iruxi, lui, était déjà passé à autre chose.

« Faut pas oublier que j’ai rendez-vous avec Madame de la Volupté avant minuit ! »

Les deux autres demandèrent s’ils pouvaient l’accompagner et il répondit que oui. Ils avaient par contre encore un peu de temps devant eux et ils avaient encore quelques éléments à régler.

Marduk, un peu éméché mais fier de sa victoire contre son ami, se dirigea vers Vina Cledan. Elle était évidemment présente et il voulait s’entretenir avec la concernée. Elle les reconnu pour avoir sauvé le repos de son père mais c’était le sujet de l’orphelinat qu’il souhaitait aborder. Il lui demanda s’il pouvait s’occuper de ce problème qui avait été mis en bas de la liste des priorités de la cité. Elle lui avoua qu’en effet, la période était agitée et que d’autres problèmes plus urgents avaient pris la place sur le devant de la scène. Il avoua s’être déjà entretenu avec Elys, la prêtresse de Sarenrae, et qu’ils étaient partant pour remettre les lieux en état afin d’accueillir les enfants des rues de la ville. Vina lui concéda qu’il s’agissait d’une excellente idée, mais qu’il devrait être prudent : les lieux avaient été abandonné suite à l’effondrement d’une partie de la bâtisse, et que les rumeurs actuelles suggéraient qu’il ne s’agissait pas d’un endroit sûr. Il faudrait donc s’occuper de la partie stabilité des lieux, peut-être à voir avec les ysokis ou d’autres personnes compétentes en la matière, mais également s’assurer que les lieux n’étaient pas habités par des êtres inhospitaliers, qu’il s’agisse de fantômes (certains disaient que les lieux étaient hantés) ou de squatteurs. Ayant obtenu l’accord de la noble, il se retira avec révérence.

Drark lui, en attendant, se dirigea vers Manarelle et Vinwa qui étaient en pleine discussion sur le développement de ce nouveau champ de recherches. Il était clair que Vinwa était prudente sur le sujet, tandis que la fille d’Elssir exprimait de sérieux doutes quant à la sécurité de ce type de recherches. Il écoutait attentivement leurs avis, jusqu’à ce que l’alchimiste naine lui adresse la parole.

« Vous, maître gobelin, qui avez utilisé des bombes durant votre épreuve d’admission, quel est votre avis sur le danger que représente l’utilisation des bombes à Orville ? »

Drark soutint alors qu’il s’agissait d’une domaine de recherche aussi sécurisé que les autres tant que les protocoles étaient bien établis, que les lieux étaient adaptés à ce type d’expérience. Il développa de manière très convaincante un argumentaire, et il sentit que Vinwa était conquise par ses arguments. Bien que Manarelle put entendre le raisonnement et ne posa aucune objection claire, Drark put sentir qu’elle était toujours récalcitrante à l’idée d’introduire l’étude des bombes à l’université. Il demanda alors si Gladant serait admis comme professeur à l’université, et là elle réagit avec véhémence.

« Si seulement il réglait ses comptes avec la justice, ce que j’ai du mal à concevoir, j’aimerais bien le voir postuler, pour voir les réactions de mes collègues ! Nous n’avons jamais eu comme candidat un malfaiteur sournois et vil ! »

Apparemment, au-delà de ses connaissances alchimiques, Spireane avait un passé assez chargé avec la justice, et cela poserait problème pour une potentielle admission dans un établissement aussi prestigieux que l’université.

Ayant compris qu’il avait bien parlé mais qu’il ne gagnerait pas d’autres débats, il prit congé et rejoignit ses compagnons qui venait d’être accostés par Tim.

« Alors je crois que j’ai une petite idée sur qui pourrait s’occuper de votre domaine. J’ai un contact qui m’a parlé d’une famille, les Daston, dont le père vient de mourir, et qui chercheraient des opportunités un peu plus saines que le travail acharné dans les vignes pour les fils, et la blanchisserie des tenues de gardes pour la mère. Je peux vous les présenter demain si vous voulez. »

Ils fixèrent l’heure de rendez-vous et remercièrent le nain pour ses mises en contacts rapides. Une fois la conversation terminée, ils prirent le chemin du Poracha. Ils avaient un rendez-vous avec Madame de la Volupté et il s’agissait d’une affaire de la plus haute importance pour Baltazar. Une fois arrivés au quartier général de la compagnie, ils furent invités à monter à l’étage, dans la seconde salle de dégustation pour discuter tranquillement avec la propriétaire des lieux. Ils apprirent que son nom était « Mélopée », et qu’il s’agissait d’une elfe qui avait passé presque toute sa vie à Orville. Ses parents faisaient partie de ceux qui n’avaient pas quitté la Redana lorsque l’Empire Zithaï disparut, et elle avait grandit en Redana alors qu’Orville n’était qu’un petit village. Le premier sujet que Baltazar voulait aborder, était sa relation le poracha. En effet, il souhaitait savoir quel était le lien qui les unissait, et s’il pouvait potentiellement proposer à l’animal magique de l’accompagner dans ses aventures.

Il s’agissait d’une créature mystique provenant des forêts du Tian Xia, qu’elle avait recueilli après que son bois ait été réduit en cendre. Souvent amis des kamis (esprits protecteurs), il avait perdu tous ses proches et s’était lié d’amitié avec Mélopée. Elle considérait le poracha comme son compagnon avec sa propre conscience et ses propres décisions, et non son animal de compagnie. Il était donc libre de poser la question à la créature et elle serait elle-même capable de décider de son destin. Cette réponse ravit l’iruxi. Il demanda également si la bande de Mélopée serait potentiellement intéressée par reprendre la cathédrale de Norgorber en tant que lieu de fête, tel un cabaret ou plaisirs et réjouissances seraient mêlés. Ils suggérèrent également que cela pouvait être le lieu idéal pour récolter des informations, ce que Madame de la Volupté faisait déjà actuellement. Elle reconnu qu’il s’agissait d’une idée alléchante, et qu’elle considérerait la proposition. Marduk ajouta alors qu’ils avaient déjà une équipe pouvant convenir en tant que personnel de ce projet, mais elle répondit qu’elle ne se verrait pas imposé une équipe qu’elle n’aurait pas approuvé. Elle accepterait donc d’auditionner ces personnes, et si elles conviendraient alors le marché pourrait être conclu. Si le personnel ne convenait pas et qu’il s’agissait d’une des conditions du contrats, alors elle se verrait obligée de décliner l’offre. Alors qu'ils allaient se quitter, ils entendirent Mélopée tousser. Marduk se proposa de l'ausculter, et il détermina rapidement qu'il s'agissait probablement une tuberculose, déjà à un stade relativement avancé : elle se mettrait bientôt à tousser du sang. Drark lui fit un élixir qu'il lui offrit avec bienveillance. Elle accepta, bien qu'elle n'était pas encore fort inquiétée. Le champion lui expliqua alors qu'il s'agissait d'une maladie qui restait en apparence peu dangereuse durant de nombreuses semaines, mais qu'une fois bien installée, elle pouvait être virulente et fatale. Ils lui proposèrent ensuite de repasser pour un suivi médical la semaine d'après.

Il terminèrent leur entretien sur cette note d’incertitude, et décidèrent de rejoindre Fijit au comptoir en bas. Il était occupé à fermer la caisse et compléter les comptes de la journée. Ils décidèrent de trinquer avec lui, et il sortit une eau-de-vie en aromatisée à la framboise et à une herbe de prairie. Ils burent quelques verres et commencèrent doucement à se re-chauffer pour cette soirée, Drark venait quand même d’être admis à l’Université ! Ils parlèrent de leur domaine et de la création potentielle d’un alcool propre à Orville. Le gnome leur affirma qu’il n’y avait pas encore de véritable boisson spécifique à la cité. En effet, la plupart des boissons étaient importées, et les seules consommations véritablement particulière à Orville étaient les « boissons augmentées ». Il s’agissait de la pratique de rajouter des substances alchimiques, souvent psychotropes, aux boissons prises, afin de rajouter un peu de sensations, qu’elles soient aléatoires, dangereuses ou imprévisibles. Curieux de ce genre de pratique, Drark et Baltazar prirent une petite dose dans leur eaux-de-vie et commencèrent à avoir la langue bien pendue. Marduk comprit directement qu’ils étaient maintenant incapables de mentir car les mensonges étaient maintenant trop flagrants. Toujours en quête de nouvelles expériences, ils emmenèrent alors Fijit au Rien ne va plus ! où ils savaient qu’il y aurait encore de l’animation et des verres à vider.

Une fois arrivés au casino, ils se rendirent à la table de Gartok, qui était déjà visiblement fortement entamé. Il buvait directement au goulot d’une bouteille au contenu verdâtre. Toujours d’humeur joueuse, le gobelin les lança sur une partie de Malotru. Bien que la dernière fois, le champion et l’alchimiste avaient gagné de nombreuses pièces d’or sur ce jeu, la chance n’était pas du côté des aventuriers cette fois-ci. Les gains et les pertes allaient en dents de scie il était difficile de savoir si après quelques parties ils étaient en positif ou non. Ils changèrent alors de jeu pour passer sur le centenaire. Les dés roulèrent et des gouttes de sueurs se mirent à perler sur les fronts des joueurs. Ils burent, pour se donner du courage, à la bouteille d’absinthe elfique de Gartok, et ils observèrent les dés rouler devant eux. Plusieurs fois, ils passèrent à côté du jackpot et Fijit failli repartir avec des sommes incroyables, ainsi que Marduk qui retint sa respiration plus d’une fois. Drark de son côté, comme à son habitude sur ce jeu, perdait de manière éhontée et flagrante.

Après avoir fini la bouteille d’absinthe et que Helt, l’orc garde du corps de Gartok, revienne avec une nouvelle livraison, les aventuriers se posèrent la question de l’endroit où ils iraient dormir. Après un bref conciliabule, ils décidèrent que ce serait une excellente idée d’aller faire un tour dans la cathédrale de Norgorber pour faire la fête et peut-être même pour y dormir ensuite. Ils prirent le chemin lugubre dans les souterrains pour arriver finalement devant la massive porte du temple. Ils franchirent la première porte, puis la seconde, pour se retrouver dans ces lieux autrefois consacrés aux meurtres, à la duperie et aux mystères. Le froid mordant, presque surnaturel, qu’ils avaient ressenti la première fois avait complètement disparu. Il était clair que cette cathédrale majestueuse faisait froid dans le dos, mais ils n’avaient plus cette impression constante d’être observés par ces visages de morts, d’être constamment menacé par les ombres de chacun, d’être coincé dans un cauchemar de nuit sans lune. Ils allumèrent les torches aux murs et Gartok se mit à chanter, rapidement suivi par Drark, pour un chœur cacophonique qui aurait fait grimacer Norgorber là où il se cachait. Baltazar profita de l’occasion pour montrer son propre visage à Gartok, sculpté sur les murs comme un trophée de chasse. Le gobelin ne comprit pas la réelle signification derrière cette représentation, mais il trouva la ressemblance frappante. Ils trinquèrent encore une fois à la santé du nouvel apprenti de l’université, puis Marduk décida de refaire une inspection des sacristies. Il espérait trouver une sorte de mécanisme ou autre secret bien gardé. Il fut suivi par Baltazar, complètement bourré mais curieux néanmoins. Il ne tomba que sur des ouvrages consacrés à Norgorber et ses pratiques. Il prit un des livres au cas où, alors que Baltazar tombait sur une bourse bien rempli, par pur hasard. Ils rejoignirent les autres et burent une dernière fois avant d’aller dormir dans le dortoir des disciples du dieu sombre. Ils s’occupèrent de dégager le cadeau odorant fait par Baltazar aux anciens maîtres des lieux, puis s’effondrèrent dans les lits sobres dédiés aux acolytes. Helt, lui, reprit Gartok maintenant inconscient son épaule, et souhaita la bonne nuit au groupe déjà occupé à ronfler, pour retourner au Rien ne va plus ! et déposer son patron dans son lit douillet.

Le lendemain matin, en pleine gueule de bois, les aventuriers retrouvèrent Tim à la Porte Nord de la ville. En effet, ils devaient rencontrer la famille Daston au Domaine du Tilleul et voir si une collaboration était envisageable. Ils finirent leur nuit dans la petite charrette tandis que Tim les conduisait entre les plantations où les jeunes poussent sortaient à peine de terre. Une fois arrivé, ils purent rencontrer la mère Daston et ses trois fils de vingt, dix-sept et seize ans, Tardon, Jiku et Robrak.

Ils firent d’abord un tour des lieux afin de se rendre compte de la taille du domaine, mais également de l’état de délabrement des infrastructures. Le domaine était encore en bon état, bien que délaissé pendant quelques années. Quelques frais seraient nécessaires pour nettoyer l’ensemble, remettre quelques murs en place, réaménager certains espaces, mais la somme ne devrait pas être exorbitante. Le groupe discuta alors des potentiels projets du domaine, et de la philosophie à suivre pour cette collaboration. Ne voyant pas cette entreprise comme une véritable rente, les objectifs principaux étaient les suivants : ne pas perdre de l’argent sur ce domaine et donc l’exploiter un minimum, mais également laisser de la place à l’expérimentation et la découverte. En effet, après discussion ils s’étaient mis d’accord sur la recherche de ce qui serait « la nouvelle boisson d’Orville ». Ils planteraient des vignes dont la majeure partie de la production serait destinée à la vente pour rester dans leurs frais, mais dont une partie des raisins seraient mis de côté pour leur permettre des recherches œnologiques et gustatives. Ils souhaitaient également que la famille Daston soit correctement traitée, bien installée, et qu’ils se sentent chez eux au domaine. Ils avaient en tête une collaboration basée sur le bien-être des employés et que cela porte des fruits sur le long terme. Niri accepta et répondit que ses fils et elle seraient ravis de faire partie du projet. Cela étant réglé, les aventuriers avancèrent l’argent pour les premières réparations et retournèrent à Orville. En effet, il leur restait quelques affaires à régler durant cette journée.

Ils se rendirent au manoir des Lancaster pour solliciter un entretien avec Armane. Il les invita dans son bureau, débordant de nombreux papiers et missives. Il leur annonça la nouvelle : Jidéon avait en effet été élu hier soir, ce qui expliquait le fait qu’il soit un peu débordé par de nombreuses tâches administratives. Jidéon siégeant au Conseil des Sept, il essayait de l’épauler dans sa tâche de nouveau dirigeant d’Orville. La première décision avait été de lever le couvre-feu et les contrôles incessants des gardes. En effet, les elfes semblaient s’être évaporés dans les rues de la ville et les recherches n’avaient mené à rien, il était donc inutile de mettre la population dans l’embarras et l’inconfort avec autant de contrôles sans résultat probant. Ils discutèrent alors de la suite des évènements. Ils lui apprirent qu’ils s’étaient entretenu avec Mme de la Volupté et qu’elle avait accepté, à certaines conditions, de reprendre les lieux sous sa direction et de collaborer avec les aventuriers. Alors que la conversation allait de bon train, Marduk glissa également qu’il serait heureux que ce lieu lugubre soit repris pour une activité de fête mais également de renseignement. Les visages de Drark et Baltazar se figèrent à cette annonce. Marduk crut comprendre qu’il n’aurait peut-être pas dû impliquer les Lancaster dans ces confidences, mais il en avait déjà trop dit.

« Oui, en effet, cela peut bien se combiner. Il est toujours bien d’avoir une oreille attentive aux problèmes de la cité, ou même aux loups aux abois qui pourrait nous mordre dans le dos. J’avancerai la proposition au Conseil des Sept, cela me semble une très bonne idée. Je vous tiendrai au courant quand j’aurai du neuf sur le sujet. »

Ils quittèrent alors le manoir et prirent la direction de l’orphelinat abandonné...

Date du Rapport
14 May 2023
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