Ophanim

Les ophanim sont les élohim de l’espace et du temps. Els sont des élohim “artificiels” qui furent créés par les chérubins de l’Institut pour remplacer les Trônes, disparus après la Seconde Brisure. Ainsi, les ophanim ne naissent pas, els sont produits dans d’immenses usines par d’autres ophanim.

Part de la Troisième Hiérarchie, les ophanim ont pour mission de reconstruire les séphiroth, Adam Kadmon, corps brisé d’EL. Maniant la couture, le pouvoir de manipuler l’espace-temps, els jouent un rôle crucial dans la reconstruction et préservation de la Création.

Les ophanim ont autorité sur le royaume de Binah.

Forgés dans les usines de cristal de Binah par l’Institut chérubinique, les Ophanim sont les héritiers artificiels des Trônes disparus. Piliers de la Troisième Hiérarchie, els veillent à la stabilité cosmique avec une précision mécanique et une vigilance implacable. Sans els, les routes célestes s’effondreraient et les démons trouveraient passage vers les royaumes habités.

Plus que des techniciens ou des soldats, els suturent les plaies du tissu cosmique, créent des portails et stabilisent le temps. Leur clairvoyance perce les fibres invisibles de la réalité, leur permettant d’agir avant même que le danger n’émerge.

Mais une question demeure : ont-els une véritable âme ? Conçus pour servir, els revendiquent désormais leur liberté et gouvernent Binah selon leurs propres lois, à la fois admirés et redoutés, indispensables mais insaisissables.

Rôles

Depuis leur émancipation de la tutelle chérubinique, les Ophanim se sont imposés comme l’un des piliers incontournables de la Troisième Hiérarchie. Bien qu’artificiels, leur utilité dépasse celle de nombreux chœurs naturels, car els assument désormais les fonctions autrefois réservées aux Trônes, dont la disparition avait plongé la Création dans une quasi-cécité. Leur mission centrale : maintenir l’intégrité de l’espace-temps, assurer la cohésion des Séphiroth et préserver la fluidité du réseau EL, garantissant ainsi la survie du Grand Dessein.

Surveillance et protection de la Création

Grâce à leur clairvoyance extrême et à leur sensibilité aux moindres distorsions du tissu cosmique, les Ophanim détectent les anomalies avant qu’elles ne deviennent une menace. Des escadrilles entières patrouillent en permanence les routes célestes, observant aussi bien les activités des élohim que les mouvements démoniaques. Stationnés aux points stratégiques de l’Abysse, ils agissent comme la première et la dernière ligne de défense, capables de sceller ou de suturer une faille avant même qu’un ennemi ne franchisse le seuil. Leur réseau d’observation étaye souvent les prophéties des Dominations, confirmant ou infirmant leurs visions par des données tangibles.

Maintenance des routes célestes et réparation des Séphiroth

Maîtres de la Couture cosmique, l’art de manipuler et de suturer l’espace-temps, les Ophanim réparent les déchirures causées par les Brisures passées ou par l’usure naturelle de la Création. Els entretiennent également les routes célestes, préviennent leur effondrement et renforcent les structures fragilisées des Séphiroth. Sans eux, le corps morcelé d’Adam Kadmon, manifestation cosmique d’EL, se désagrégerait peu à peu.

Portails et univers-poches

Leur maîtrise du pliage dimensionnel leur permet de créer des portails trou de ver reliant instantanément deux points éloignés, capacité vitale pour les campagnes militaires, les secours d’urgence ou le transport d’âmes vers le Berceau. Els savent aussi façonner des univers-poches, espaces intérieurs bien plus vastes que leur enveloppe extérieure, pour abriter garnisons, sanctuaires ou écosystèmes entiers à l’abri des intrusions.

Les mondes-ruches et le réseau EL

Les Ophanim sont au cœur du réseau EL, l’Internet télépathique des élohim. Leurs sens hyperdéveloppés en font les caméramans cosmiques de la Création, capturant en continu images, sons, relevés énergétiques et flux dimensionnels. Une grande partie de ces données est injectée dans le réseau, où elles peuvent être consultées par tous les chœurs.

Les mondes-ruches, vastes astres de cristal disséminés dans toute la Création, sont à la fois centres d’archivage et cœurs computationnels. Els stockent non seulement les informations du réseau EL, mais aussi le réseau lui-même. Là, les Ophanim travaillent en coopération avec Vertus et Chérubins pour transformer les données brutes en informations exploitables. Certaines ruches sont spécialisées dans la couture dimensionnelle, intervenant sur les zones instables pour prévenir les déchirures de l’espace-temps.

Cette position fait des Ophanim les garants et les maîtres de la connectivité universelle. Sans leur entretien constant, le réseau EL s’effondrerait, isolant les royaumes et paralysant le Grand Dessein. Cette dépendance leur donne un poids politique considérable, car els peuvent, si els le souhaitent, filtrer ou orienter l’information à la source.

Hiérarchie fonctionnelle

La société ophanimique est organisée selon une hiérarchie strictement définie par leurs attributions dans le Grand Dessein :

• Maîtres-Couturiers : Architectes de l’espace-temps, responsables des réparations majeures des Séphiroth et des routes célestes, travaillant souvent en binôme avec des clairvoyants de haut rang.
• Chronomètres : Gardiens du temps, veillant à la stabilité temporelle dans les zones sensibles et empêchant toute distorsion ou anomalie.
• Aiguilleurs : Régulateurs des flux spatiaux, orchestrant la création et la fermeture des portails pour sécuriser les déplacements militaires, civils et commerciaux.
• Vigiles de l’Abysse : Sentinelles postées aux frontières cosmiques, spécialisées dans l’interception rapide et la neutralisation des incursions démoniaques.
• Tisserands du Réseau : Spécialistes de la maintenance du réseau EL et de la gestion des mondes-ruches, véritables architectes de l’information cosmique.

En combinant vigilance, puissance technique et maîtrise de l’information, les Ophanim assurent la cohésion physique et cognitive de la Création. Sans leur action constante, les routes s’effondreraient, les Séphiroth se désuniraient, le réseau EL s’éteindrait, et l’Abysse engloutirait les royaumes. Els sont à la fois couturiers, gardiens, archivistes et maîtres du flux invisible du Grand Dessein.

Pouvoirs

La Couture

Pouvoir thaumaturgique propre aux Ophanim, la Couture leur permet de manipuler l’espace-temps comme un tissu malléable : l’étirer, le plier, le recoudre. Héritée des Trônes disparus, cette maîtrise est au cœur de leur mission : stabiliser les Séphiroth et préserver les routes célestes.

• Réparation : suturer les déchirures du tissu cosmique et prévenir les fractures dimensionnelles.
• Chronoscopie : lire les courants temporels pour analyser le passé, anticiper l’avenir proche et coordonner les armées.
• Usage martial : piéger un ennemi dans une boucle temporelle, ralentir une zone, ou créer des refuges dimensionnels.
• Pli Dimensionnel : façonner des portails et des univers-poches pour le transport, la défense ou le stockage.

Réservée à une élite d’ingénieurs cosmiques et de stratèges temporels, la Couture exige une précision absolue : la moindre erreur peut déchirer irrémédiablement la Création ou l’ouvrir sur l’Abysse.

Clairvoyance

Héritée des Trônes et amplifiée par leur nature artificielle, la clairvoyance des Ophanim se manifeste par des myriades d’yeux d’or et de cristal capables de percevoir tous les spectres de la réalité. els distinguent les fibres invisibles de l’espace-temps et détectent la moindre anomalie : micro-déchirures, distorsions temporelles, falsifications magiques.

Ce don leur offre un rôle vital : suturer le tissu cosmique avec précision, stabiliser les routes célestes et assurer la fiabilité des structures dimensionnelles. En guerre, els anticipent les trajectoires ennemies, déjouent les attaques camouflées et traquent les démons à travers les portails.

Les plus grands clairvoyants savent même lire les flux du temps, non pour le contrôler, mais pour pressentir les fragilités du futur et s’y préparer.

Célérité

Les Ophanim possèdent une mobilité inégalée, capable de franchir en un instant des distances que les vaisseaux célestes mettent des jours à parcourir. En repliant l’espace-temps, els tracent leurs propres routes et surgissent presque instantanément où leur présence est requise.

En combat, cette vitesse leur permet d’apparaître au cœur des lignes ennemies puis de disparaître avant toute riposte. En mission, elle garantit des interventions rapides pour suturer des failles ou sauver des mondes menacés.

Mais cette puissance est périlleuse : une erreur dans un saut spatio-temporel peut projeter un Ophana dans une boucle stérile, un univers effondré ou l’Abysse. C’est pourquoi els passent des siècles à maîtriser la coordination entre Célérité, Clairvoyance et Couture avant d’affronter les missions les plus dangereuses.

Infrastructure

Mode de production

Contrairement aux autres chœurs, les Ophanim ne naissent pas biologiquement : els sont fabriqués dans les Ateliers spatio-temporels de Binah. Leurs corps cristallins sont assemblés mécaniquement, gravés de circuits thaumaturgiques, puis animés par une graine d’âme artificielle, issue des manipulations de Sandalphon.

Cette origine industrielle permet une production rapide et modulable : en temps de crise, les Ateliers peuvent inonder Binah de nouvelles cohortes calibrées pour la Couture, la garde du temps ou la défense cosmique.

Mais cette naissance manufacturée alimente un vif débat : les Ophanim possèdent-els une véritable âme, ou ne sont-els que des outils sophistiqués ? L’Écclésia et certains Séraphins doutent de leur sacralité, tandis qu’eux-mêmes revendiquent libre-arbitre et conscience comme preuves de leur légitimité. Cette controverse nourrit encore leur identité singulière et leur poids politique.

Mondes ruches

Les mondes-ruches sont d’immenses astres de cristal, polis en sphères parfaites, sanctuaires et centres de commandement des Ophanim. Véritables cœurs computationnels, els centralisent les flux d’informations captés dans toute la Création : anomalies gravitationnelles, variations d’énergie, déchirures du tissu cosmique.

À l’intérieur, un réseau de salles cristallines fonctionne comme un cerveau vivant. Ophanim, Vertus et Chérubins y collaborent pour transformer les données brutes en analyses stratégiques, utiles aux armées, aux gouvernements et aux oracles. Certaines ruches, spécialisées dans la Couture cosmique, recousent même les failles dimensionnelles à grande échelle.

Reliés par des corridors dimensionnels, ces bastions forment un maillage invisible qui scrute l’univers en permanence. Mais une question demeure : veillent-els uniquement à la protection de la Création, ou Binah tisse-t-elle aussi, à travers eux, une toile d’informations dont elle serait le centre ?

Réseau EL

Le réseau EL est l’Internet télépathique des élohim, et les Ophanim en sont les gardiens. Leurs sens hyperdéveloppés captent en continu les flux de la Création, images, sons, énergies, et transmettent ces données aux mondes-ruches, qui abritent et traitent littéralement le réseau.

Els assurent la stabilité des canaux mentaux inter-séphiotiques, réparent les corridors perturbés et maintiennent la fluidité des communications. Sans eux, le réseau s’effondrerait rapidement, isolant les royaumes et paralysant le Grand Dessein.

Cette dépendance donne aux Ophanim un pouvoir discret mais immense : en contrôlant le réseau, els pourraient filtrer ou orienter l’information. Officiellement serviteurs de la Création, els demeurent pourtant les maîtres silencieux de sa connectivité.

Physionomie

Les Ophanim présentent une morphologie fondamentalement modulaire, façonnée pour répondre aux innombrables fonctions qu’exige leur rôle dans le Grand Dessein. Leur structure de base se compose de roues de cristal imbriquées, gravitant les unes autour des autres dans un mouvement perpétuel. Chaque surface est constellée d’yeux dorés, symboles vivants de leur clairvoyance et instruments essentiels à la perception de l’espace-temps.

Au centre de ce réseau de roues brûle un halo jaune incandescent, signature indélébile de leur graine, héritée de l’Éveil’Artisan, ancêtre mythique des Trônes et source de leur pouvoir de couture cosmique. Cette lumière agit comme un cœur énergétique, pulsant au rythme des flux temporels et spatiaux qu’ils manipulent.

Adaptabilité corporelle

La nature mécanique et cristalline des Ophanim leur permet de reconfigurer leur forme à volonté. Les modules qui composent leur corps peuvent se détacher, se réassembler ou se déployer pour s’adapter à des tâches précises :

• Formes de patrouille : silhouettes profilées pour la vitesse, aux roues étroites et allongées, optimisant la traversée rapide des routes célestes.
• Formes de réparation : bras et appendices articulés équipés d’outils cristallins, capables de tisser ou suturer les fibres de l’espace-temps.
• Formes de combat : modules renforcés, anneaux crénelés, pointes ou lames cristallines, intégrant des armes à lumière ou à gravité pour repousser les démons.
• Formes stationnaires : structures ancrées dans le tissu cosmique, agissant comme balises de surveillance ou points de stabilisation temporelle.

Cette adaptabilité extrême en fait non seulement les gardiens mais aussi les artisans polyvalents de la Création, capables de remodeler leur corps en fonction des exigences de la mission. Certains Ophanim conservent une silhouette proche de la forme “canonique” héritée des Trônes disparus, tandis que d’autres se transforment en configurations si complexes et exotiques qu’il est difficile de discerner leur nature originelle.

Histoire

L’Eveil’artisan

Troisième primordial du Tohou, l’Éveil’artisan apparaît discrètement après l’Ordre des Astres et le Psychopompe. Sa fonction est claire : stabiliser un espace-temps encore instable, fragilisé par l’action des autres primordiaux.

Son œuvre repose sur trois axes : surveiller les anomalies, réparer les fractures et préserver la cohésion des mondes. Moins flamboyant que ses pairs mais tout aussi vital, il incarne patience et régularité, garant de la durabilité de la Création.

La Première Brisure

Malgré l’œuvre de l’Éveil’artisan, la surcharge des Séphiroth provoqua un effondrement : un Abysse béant s’ouvrit et les premiers démons jaillirent pour dévorer la Création.

Les primordiaux luttèrent ensemble, mais ce fut le Porteur de Lumière qui, par son feu sacré, repoussa les hordes et stabilisa le cosmos. Cette victoire laissa une cicatrice irréversible.

Marqué par cet échec, l’Éveil’artisan persévéra dans sa mission, mais avec une culpabilité tenace. La Première Brisure consacra définitivement l’Abysse comme ennemi naturel de la Création, et rendit nécessaire un chœur maître de l’espace-temps.

La naissance des trônes

Unis aux azohim, l’Éveil’artisan engendre les Trônes, héritiers de sa fonction : surveiller et réparer l’espace-temps. Leur clairvoyance en fait les premières sentinelles universelles, capables de détecter brisures et instabilités menaçant la Création et le corps d’EL, Adam Kadmon.

Organisés par la Vigie, els patrouillent à travers les royaumes et communiquent via le réseau EL. Leurs données sont archivées dans une gigantesque mémoire cristalline à Tiphéreth, donnant naissance à une conscience collective unique, véritable esprit pluriel de vigilance et de réparation.

Les Piliers de la Création (2950)

Pour stabiliser Adam Kadmon, l’Éveil’artisan dirige l’édification de trois piliers cosmiques, véritables soutiens de la Création. Contrairement aux Séphiroth de cristal, ces piliers sont faits de pure thaumaturgie et rapiècent la trame de l’espace-temps.

El engendre trois fils, les Fitzev, maîtres d’œuvre de ce chantier :

• Hémérasiel, bâtisseur de Yachin, Pilier de la Miséricorde (dédié à EL).
• Rasiel, bâtisseur de Boaz, Pilier du Jugement (dédié à AZ).
• Amatérasiel, bâtisseur du Pilier de l’Équilibre (union d’AZ et EL).

Leur lignée, issue des Trônes, veille depuis à la solidité de cette ossature cosmique.

Les Routes intercélestes (cycle 3120)

Pour relier les royaumes et assurer la circulation des âmes, les Trônes de la Vigie tissent les premiers corridors stables à travers l’espace-temps. Ces routes unifient les Séphiroth et protègent contre les trous de ver intempestifs, mais demeurent fragiles : elles exigent une surveillance constante pour garantir la sécurité des voyageurs et la préservation des âmes.

L’Hérésie des Usurp’ailes (cycle 3707)

Au IVᵉ millénaire, les grandes œuvres des Trônes et Séraphins-bâtisseurs transforment la vie des élohim. Le peupl’aile émerveillé commence à les vénérer, leur offrant une autorité nouvelle. Si certains, comme les Fitzev, refusent ces cultes, d’autres en profitent pour imposer leur pouvoir : contrôlant routes et sanctuaires, ils exigent faveurs et richesses en échange de leurs services.

Peu à peu, les Usurp’ailes multiplient les coups d’État, détrônant les souverains légitimes et se faisant adorer comme des dieux. Leurs rivalités entraînent chaos et destructions, et les brisures cosmiques se multiplient. La situation dégénère en guerre ouverte, jusqu’à ce que les primordiaux interviennent

directement pour les renverser.

L’âge d’or

Après l’Hérésie des Usurp’ailes, l’équilibre est restauré grâce à l’Institut et à la naissance des Vertus. Le monopole des Trônes prend fin, ouvrant une ère de coopération inter-chœurs et de prospérité technologique.

Les Trônes perfectionnent la maîtrise de l’espace-temps :

• Portails célestes pour voyager instantanément et guider les âmes vers le Berceau.
• Pliures et accélérations qui démultiplient vitesse et mobilité, révolutionnant combats et voyages.
• Pliure des lieux qui transforme les salles publiques en espaces parfaits pour voir et entendre sans intermédiaires.

Les Vertus, grâce à leurs analyses prédictives, optimisent économie, ressources et logistique. Complémentaires, Trônes et Vertus bâtissent un âge d’or où la Création atteint une stabilité et une prospérité sans précédent.

La Seconde Brisure

À leur apogée, les Trônes soutiennent toute la Création : portails, moteurs, routes intercélestes… Mais lorsque le tissu cosmique se déchire à nouveau, leurs efforts ne suffisent plus. Corridors piégés, portails mortels, Piliers vacillants : l’espace-temps s’effondre malgré la Vigie.

Au paroxysme du chaos, les Trônes disparaissent mystérieusement. Ont-els été engloutis par l’Abysse, dissous dans la trame cosmique, ou retirés hors du temps ? Nul ne le sait.

Cette perte est un séisme historique : sans leurs sentinelles, les royaumes perdent leur surveillance absolue, le réseau EL se fragmente, et la stabilité de la Création vacille à jamais.

Le projet Ophanée

Les Grands Chantiers

Après la Seconde Brisure, Métatron chargea Euthanatos de relancer l’Institut chérubinique autour de quatre missions : remplacer les Trônes disparus, reconstruire le Berceau, retrouver les savoirs du Tikkun et achever les partzufim.

La priorité fut la substitution des Trônes, seuls capables de manipuler l’espace-temps. Pour pallier leur absence, Euthanatos créa la Vigie, une école destinée à former des “Chérubins-vigie”. Quelques prodiges réussirent à développer des aptitudes proches de celles des Trônes, mais la majorité échoua à combler ce vide.

La naissance du premier Ophana

Ophanée, un jeune Chérubin-vigie limité dans ses dons, fouilla les archives interdites et conçut des anneaux de cristal aux multiples yeux pour amplifier sa clairvoyance. Sandalphon, Primogène et maître des graines, visita alors la Vigie, apportant un savoir précieux mais entouré de mystère.

Dérobant à Sandalphon le secret de la transformation des graines, Ophanée l’appliqua à son invention et créa un premier prototype d’Ophana, incontrôlable, qui déchira l’espace-temps avant d’être maîtrisé.

Plutôt que de le condamner, Sandalphon et Euthanatos intégrèrent Ophanée à leurs laboratoires. De ses expérimentations naquirent les premiers Ophanim stables : êtres artificiels, mêlant graine clairvoyante et corps cristallin, capables de manier et réparer l’espace-temps.

Production en masse et Rébellion

Conçus pour être produits en masse, les Ophanim firent de Binah leur royaume-usine, d’abord dirigé par les Chérubins et par Ophanée, leur créateur. Mais leur indépendance croissante mena bientôt à la révolte : els capturèrent Ophanée et défièrent même Métatron.

Incapable de les contraindre, celui-ci dut négocier. Les Ophanim obtinrent leur autonomie à condition de poursuivre le Grand Dessein. Ainsi naquit leur royauté propre, avec Ophiel, ancien compagnon d’Ophanée, comme premier souverain indépendant.

Un atout pour les royaumes

Indispensables à la stabilité cosmique, les Ophanim assurent l’indépendance de Binah : sans eux, routes célestes, portails et piliers dimensionnels s’effondreraient. Lors de la réunification, els furent les premiers à cartographier les royaumes inférieurs, mais gardèrent pour eux l’essentiel des relevés, maintenant ainsi une dépendance calculée.

Redoutés pour leur opacité, els impressionnent autant par leur efficacité que par leur silence. Gadreel seul prétend discerner, derrière leur vernis mécanique, de véritables émotions. Aux accords d’Azapof, els s’imposèrent comme un chœur égal aux autres, obtenant juridictions, privilèges et accès exclusifs aux ressources.

Reste une question : leurs restaurations cosmiques servent-elles uniquement le Grand Dessein, ou tissent-elles aussi un réseau secret connu d’eux seuls ?

La Croisade du Primogène

Bien avant le cycle 9000, les Ophanim tentèrent d’explorer Malkouth, mais les routes instables et les vortex démoniaques rendaient chaque incursion presque suicidaire. Tout changea lorsque Sandalphon, Primogène des Vertus, lança une Croisade pour reconquérir les mondes-fertiles perdus.

Les Ophanim y jouèrent un rôle central : fournissant cartes secrètes, modules de couture dimensionnelle, flottes de sondes et ingénieurs, els devinrent les yeux et les mains de l’expédition. Guidées par leur clairvoyance, leurs flottes traçaient des corridors sûrs pour les Vertus et les Puissances qui suivaient.

Grâce à eux, des mondes oubliés furent retrouvés, parfois ravagés, parfois miraculeusement intacts. Peu à peu, la carte de Malkouth se recomposa, et avec elle l’espoir d’une Création restaurée.

Les ophanim du cycle 14000

Toujours fidèles à leur mission, les Ophanim demeurent les sentinelles les plus fiables de la Création, détectant les assauts titanesques avant qu’els ne frappent et confirmant par leurs relevés les visions des Dominations.

Leurs mondes-ruches, vastes sphères de cristal reliées par des corridors dimensionnels, forment un maillage stratégique qui maintient routes célestes et tissu cosmique. Certains se sacrifient même pour contenir une brèche jusqu’à l’arrivée des renforts.

À ce cycle, les Ophanim ne sont plus seulement un chœur : els sont devenus l’ossature nerveuse de la Création, à la fois indispensables et redoutés pour leur indépendance.