Dominations
Les dominations sont les élohim de l’avenir. Els furent engendrés par l’Oracle-entre-les-Etoiles pour veiller sur le bon déroulement de la Création.
Les dominations sont basées dans le Royaume de Hessed et font partie de la Deuxième Hiérarchie, chargée de protéger la Création des démons.
Dans l’immensité de la Création, les Dominations furent façonnées pour comprendre et maintenir l’ordre. Héritières de l’Oracle-Entre-Les-Étoiles, elles incarnent l’intelligence appliquée et l’autorité éclairée, guidant l’évolution du cosmos par la science, la parole et l’action directe.
Leur mission est double : lire la structure mouvante de la Création pour en préserver l’harmonie, et imposer la stabilité lorsque l’équilibre est menacé. Armées de trois dons, Divination, Domination et Potence, elles sont les architectes invisibles du destin.
Mais ce pouvoir immense s’accompagne de périls : manipulation inconsciente, vertige face aux tragédies entrevues, ou tentation d’imposer sa volonté au-delà du juste droit. C’est pourquoi elles sont strictement encadrées par quatre ministères : Hestia (administration), Mars (discipline guerrière), Minerva (stratégie), et la Pythie (prophétie).
Piliers discrets des Cieux, les Dominations marchent sans cesse sur un fil tendu entre guidance et tyrannie, harmonie et asservissement.
Rôles
Les Dominations ont des missions variées. Elles sont formées et encadrées par quatre Ministères principaux, chacun ayant sa spécialisation. Elles sont ensuite réparties dans des chorales diverses et variées.
Hestia
Les dominations du Ministère Hestia sont les hauts fonctionnaires des Cieux. Si les archanges incarnent l’autorité symbolique, ce sont elles qui assurent le fonctionnement concret des royaumes : administration des cités, réseaux cristallins, urbanisme, approvisionnements et coordination de la Cour Céleste. Leur influence, souvent invisible, façonne directement le quotidien de milliards d’élohim.
Dotées de Divination et de leur pouvoir éponyme, la Domination, elles conseillent les dirigeants, orientent les décisions et imposent parfois leur volonté pour maintenir l’ordre. Fascinantes et redoutées, elles se regroupent en cercles d’influence, où elles débattent de réformes et expérimentent de nouveaux modèles d’organisation.
Leur formation vise autant à canaliser leur puissance qu’à perfectionner leur efficacité. L’orange, couleur d’Hestia, symbolise cette lucidité active : chaleur de l’inspiration alliée à la rigueur de l’organisation. On dit qu’une seule domination bien formée peut bâtir un royaume… ou le faire tomber, sans jamais lever les armes.
Mars
Les dominations du Ministère Mars, appelées Marsiens, sont des combattantes redoutables. Formées dès leur jeunesse par la Milice, elles maîtrisent aussi bien le corps-à-corps, les armes traditionnelles que les armes luminiques. Leur don de Divination, affûté pour le combat rapproché, leur permet d’anticiper les assauts ennemis et de renverser l’issue d’une bataille.
Mais leur force repose autant sur la discipline que sur la puissance. L’histoire tragique des oracles-guerriers, qui usèrent jadis de leur pouvoir de Domination pour soumettre leurs propres troupes, a marqué à jamais les Cieux. Depuis, les Marsiens obéissent strictement à la hiérarchie militaire : jamais leur clairvoyance ne doit éclipser l’ordre du commandement.
La couleur rose de Mars symbolise cette force disciplinée née de la compassion : combattre non par haine, mais pour protéger la Création avec une rigueur inflexible et un cœur éclairé par le devoir.
Minerva
Les dominations de Minerva sont les stratèges des Cieux. Conseillères des généraux, des flottes célestes et parfois des archanges eux-mêmes, elles orientent campagnes militaires et priorités stratégiques grâce à leur don de Divination et à leur compréhension des esprits. Certaines dirigent directement des flottes, d’autres préfèrent rester dans l’ombre, mais leur influence pèse toujours lourd sur l’issue des guerres.
Créé pour séparer la stratégie (Minerva) du combat (Mars), ce ministère reflète la volonté de l’Oracle-Entre-les-Étoiles d’empêcher toute concentration excessive de pouvoir martial. Ainsi, Minerva forme des tacticiennes et des commandantes, plus redoutables par une décision que par mille épées.
La couleur bleue incarne la clarté froide de leur pensée stratégique et leur fidélité aux équilibres célestes : la marque d’un esprit qui guide sans vaciller, au service du Grand Dessein.
Pythia
Les dominations du Ministère de la Pythie, appelées Pythiens, sont les oracles des Cieux. Leur lien avec les étoiles leur permet de lire les flux du destin et d’interpréter des prophéties qui guident les grandes décisions des royaumes. Vénérées autant que redoutées, leurs paroles cryptiques ne se livrent qu’à ceux qui savent écouter.
Fondée par la légendaire Pythiel Fitzor, la Pythie forme les dominations aux dons prophétiques les plus puissants. Leur éthique repose sur la prudence : savoir ce qui doit être dit… et ce qui ne doit jamais l’être. Leur discipline inclut un accompagnement psychique rigoureux, afin d’éviter les dérives mystiques ou la folie prophétique.
La couleur blanche symbolise leur pureté, leur silence intérieur et leur neutralité. Les Pythiens incarnent la sagesse fragile de celles qui portent en elles les échos de l’avenir.
Pouvoirs
La Divination : Lire Entre les Étoiles
Art sacré des dominations, la Divination consiste à analyser les flux de la Création, mouvements astraux, comportements, variations de lumière, pour dresser une cartographie des futurs possibles. Méthodique et scientifique, elle se distingue de la simple prophétie inspirée.
Utilisée en gouvernance, en stratégie militaire comme en orientation spirituelle, elle éclaire toutes les grandes décisions célestes. Les dominations les plus habiles pratiquent la Danse des Avenirs, influençant subtilement le présent pour modeler des futurs favorables.
Mais ce don a ses périls : visions incontrôlables, surcharge prophétique, voire folie. Le Ministère de la Pythie encadre ces dominations pour canaliser leur pouvoir et les préserver du vertige de l’avenir.
La Domination : L’Art de Soumettre par la Voix
Pouvoir psychique emblématique des dominations, la Domination permet d’imposer un ordre verbal déclenchant une obéissance immédiate en court-circuitant la pensée critique. Basée sur la modulation de la voix et du halo, elle exploite instincts de soumission, émotions et hiérarchies.
Limitée par la résistance mentale de la cible, elle ne peut contraindre à agir contre l’essence profonde d’un être. Encadrée par le Ministère Hestia, elle sert à coordonner les chorales, rétablir l’ordre ou maintenir la discipline sur le champ de bataille.
Arme redoutable, parfois détournée à des fins politiques ou militaires, elle inspire autant le respect que la crainte. Des techniques de résistance existent, mais restent souvent inefficaces face aux dominations de haute lignée.
La Potence : La Force de l’Autorité
Troisième pouvoir majeur des dominations, la Potence décuple leur force physique en mobilisant le halo. Elle transforme l’autorité en présence écrasante : briser des murs, rivaliser avec les puissances au combat, ou imposer l’ordre par une simple intimidation.
Deux traditions existent : martiale (formation Marsienne) et sociale (formation Hestienne). Redoutable en assaut, maintien de l’ordre ou diplomatie coercitive, la Potence exige un parfait contrôle mental, car son usage épuise rapidement et peut mener à la brutalité.
Respectée pour son efficacité mais crainte pour ses excès, elle a marqué l’Histoire par des épisodes où foules et armées entières se sont inclinées devant une seule domination.
Physionomie
Forme Civile
Les dominations possèdent des corps élégants et solides, faits pour imposer l’autorité avant même qu’elles ne parlent. Leur stature (1m90 à 2m10) et leur musculature dense traduisent la Potence latente qui les habite. Leur posture est droite, stable, donnant une impression immédiate de contrôle.
Leur visage exprime calme et fermeté : regard perçant, souvent voilé d’une lueur subtile lorsqu’elles usent de la Domination. Leurs traits sont harmonieux mais marqués, rarement traversés par des émotions excessives.
Le halo rouge, dense et stable, reflète leur lien à l’Oracle-Entre-Les-Étoiles. En situation d’autorité, il peut exercer une pression physique légère sur l’environnement, instinctivement ressentie comme respect ou soumission.
Leurs ailes amples et disciplinées renforcent leur impact symbolique, souvent colorées selon leur Ministère (orangées pour Hestia, rosées pour Mars, opalines pour la Pythie).
Les dominations de basse génération se distinguent par une présence écrasante : Potence instinctive, halo plus dense et regard impossible à soutenir longtemps. Leur simple entrée dans une salle impose silence et alignement, un phénomène surnommé Effet d’Ancrage.
Forme apocalyptique
Lorsque les dominations libèrent leur véritable nature, elles deviennent l’incarnation brute de l’Autorité divine. Cette métamorphose rare et redoutée n’est invoquée que pour imposer une obéissance absolue, même aux forces cosmiques rebelles.
Leur stature s’élance, gagnant en verticalité et en inhumanité : jambes d’échassiers, serres incandescentes, armure vivante de plumes luminiques. Le visage se mue en masque d’obsidienne aux yeux multiples, irradiant une lueur rouge scrutant l’âme.
Le halo devient un disque solaire inversé, projetant sa lumière directement dans les pensées. Leurs ailes se multiplient en étendards ardents, dont chaque battement ébranle la trame de la Création.
En cette forme, les dominations sont des monolithes vivants de discipline : leur simple présence brise la volonté des foules, et leurs cris, inscrits dans l’esprit des cibles, peuvent faire plier même les démons majeurs.
Histoire
Naissance de l’Oracle-Entre-Les-Étoiles
L’Oracle-Entre-Les-Étoiles, ou Eistibus, naquit à l’aube de la Création, non d’une gestation, mais d’un acte de parole : l’Adam Kadmon prononça son nom, et il surgit du Verbe divin. En langue élohienne, Eistibus signifie « futur ».
À cette époque, le Psychopompe et l’Ordre des Astres façonnaient des œuvres cosmiques dans un désordre périlleux. Pour éviter l’effondrement de la structure naissante, l’Adam Kadmon fit naître Eistibus, esprit de pure divination, capable de lire les trajectoires stellaires et les intentions mêmes des primordieux.
Dès son éveil, el devint l’œil fixe dans la tempête, maître de la divination et conseiller silencieux des bâtisseurs. Grâce à lui, les royaumes purent s’organiser, les astres trouver leurs orbites, et le chaos primordial se muer en trame ordonnée.
L’Oracle et la Seconde Brisure
La Seconde Brisure fut l’un des événements les plus destructeurs et mystérieux de l’histoire cosmique. Née d’un excès de lumière, elle survint lorsque le corps d’Adam Kadmon, forme incarnée du Créateur, se fissura sous l’intensité des créations primordiales. De cette rupture jaillit l’Abysse, libérant les démons, incarnations du chaos brut.
Le Porteur de Lumière, surgit de l'Abysse, alluma le premier brasier sacré et repoussa les hordes pour un temps. Mais l’énigme demeure : pourquoi l’Oracle-Entre-Les-Étoiles resta-t-el silencieux ? Était-el aveuglé par la complexité croissante de la Création… ou avait-el choisi de taire une vérité impossible à supporter ?
Depuis, l’Oracle s’est retiré, consacrant ses dons à recoudre les lignes brisées du destin, sans jamais expliquer son mutisme.
La Création des Dominations
Après la Seconde Brisure, alors que la Création vacillait, l’Oracle-Entre-Les-Étoiles s’unit à l’azoha Tsadek. De cette union naquit un nouveau chœur : les Divinations, bientôt renommées Dominations.
Conçues comme des relais vivants de la prescience de leur primordieu, elles furent chargées d’anticiper l’avenir pour guider la reconstruction d’EL à travers le Grand Dessein. Oracles énigmatiques et stratèges redoutables, elles siégeaient dans les conseils royaux, orientant décisions militaires, politiques et spirituelles.
Mais leur héritage primordiel ne se limitait pas à la vision : formées à la guerre, à la magie prophétique et aux arts de subjugation, elles combattirent sur les fronts du Tikkun, admirées autant que redoutées. Leur nom changea avec le temps, reflet de leur autorité croissante : voyantes et guerrières, filles de l’avenir et du silence, les Dominations perpétuent encore le regard cosmique de l'Oralce.
Les Oracles Guerriers
Origine
Nés de la lignée de l’Oracle-Entre-Les-Étoiles, les Oracles Guerriers étaient des dominations martiales alliant prescience et puissance brute. Autonomes, élitistes, méprisant la hiérarchie militaire, ils menaient leurs propres chorales et refusaient d’obéir aux Génér’ailes.
Armés d’artefacts forgés dans les ateliers secrets de Chokmah, ils anticipaient les assauts démoniaques et soumettaient leurs troupes par leur pouvoir de Domination, transformant leurs soldats en extensions de leur volonté. Redoutés pour leur efficacité mais honnis pour leur indiscipline, ils provoquèrent d’innombrables tensions avec la Milice Céleste.
Certains devinrent des légendes, auréolés de gloire et de scandale :
- Satanachia Fitzor, maître du sang d’Adam, qui façonna des armées monstrueuses.
- Erisiel Fitzor, archer prophétique, stratège adulé mais ingérable.
- Hachimiel Fitzor, spectre muet du ciel de guerre, où nul démon ne survit.
- Tiamatiel Fitzor, chef implacable contrôlant chaque soldat comme une seule conscience.
Auréolés de lumière et de terreur, les Oracles Guerriers incarnèrent à la fois la démesure et la fragilité des Dominations.
L’Incident de Madim
L’apogée du conflit entre les Oracles Guerriers et la Milice Céleste survint en 3266, lorsqu’un différend éclata entre Tiamatiel Fitzor et le Saint Génér’aile Marsiel. Ce dernier militait auprès de l’Ordre des Astres pour que les dominations combattantes soient placées sous commandement direct de la Milice. Tiamatiel s’y opposa avec virulence, arguant que les enfants de l’Oracle ne sauraient ployer le genou devant les fils de la puissance. Refusant d’être réduit au rang de subordonné, el entreprit de défendre son indépendance en s’adressant directement au primordieu.
Ce qui devait être une simple audience diplomatique se transforma en invasion. Accompagné de ses troupes, Tiamatiel traversa sans autorisation le territoire de Guebourah et atteignit sa capitale, Madim. Les forces locales, prises de court, furent incapables de stopper l’avancée des Oracles. Ces derniers étaient équipés de technologies interdites, d’armes prédictives et de boucliers mentaux, capables de neutraliser les défenses automatisées et même de tromper certains ophanim. Les bastions tombèrent les uns après les autres, rasés avec une efficacité terrifiante.
La procession guerrière atteignit finalement le Sanctuaire Olympus, siège temporaire de l’Ordre des Astres. Là, les dominations n’hésitèrent pas à user de leurs pouvoirs mentaux pour forcer le passage, dominant l’esprit des gardes, et dans les cas de résistance, brandissant leurs armes contre leurs propres frères élohim.
Ce fut un sacrilège sans précédent. Le peuple de Madim se souleva. Des vertus, des puissances, des séraphins de toutes générations se levèrent contre les Oracles. Le combat fut titanesque. Tiamatiel fut finalement capturé par ses propres pairs, et livré à l’Ordre des Astres pour jugement. Cet incident, bientôt nommé le Sacrilège de Madim, marqua un tournant historique.
Conséquences et dispersion
Après le Sacrilège de Madim, l’indignation fut telle que les primordiaux durent intervenir pour éviter une guerre civile. Le chœur des Oracles Guerriers fut dissous, leurs figures dispersées pour empêcher toute résurgence de leur pouvoir.
- Satanachia Fitzor : exilé à Guebourah comme conseiller royal, conservant son armée mutante à titre dissuasif.
- Erisiel Fitzor : rappelé à Hessed, où il fonda le Ministère des dominations, tout en poursuivant ses intrigues politiques.
- Hachimiel Fitzor : rallié à l’Ordre des Astres, devenu champion expiatoire de leurs campagnes.
- Tiamatiel Fitzor : disparu sans laisser de trace, certains le disent emprisonné sous Olympus.
La dissolution marqua la fin d’une ère : les Oracles Guerriers rendirent les armes, mais leur souvenir continue de hanter archives, mémoires et cauchemars.
Le Ministère
Né du scandale du Sacrilège de Madim et de la chute des Oracles Guerriers, le Ministère fut créé par l’Ordre des Astres pour canaliser les dominations. Plutôt que de les punir, il leur offrit un cadre : un échiquier où leur puissance pouvait servir le Grand Dessein sans menacer l’équilibre.
Divisé en quatre Grands Ministères, il incarne les voies de spécialisation du chœur :
- Hestia (orange) : la Fonction. Hauts administrateurs, diplomates et conseillers, maîtres de l’organisation et de la prévoyance.
- Mars (rose) : le Combat. Guerriers disciplinés, héritiers surveillés de l’ère des Oracles Guerriers.
- Minerva (bleu) : la Stratégie. Architectes de guerre, théoriciens des campagnes millénaires, cerveaux tactiques de l’armée céleste.
- Pythia (blanc) : la Divination. Cercle fermé des grands oracles, dont les visions peuvent guider ou briser les royaumes.
Organe de contrôle autant que d’élévation, le Ministère est devenu le cœur institutionnel des dominations, à la fois leur bride et leur tremplin.
L’Âge d’or du Tikkun
Après la Première Brisure, les primordiaux lancèrent la Réparation. Les dominations, filles de l’Oracle, furent appelées à prévenir les crises et guider les royaumes… mais leur froideur les rendit inaptes à soigner. Ce rôle revint aux vertus, créées par Sandalphon pour panser corps et âmes.
Les dominations, elles, embrassèrent le commandement. Visionnaires et calculatrices, elles fondèrent institutions, guildes et corporations florissantes : logistique, défense, finance, divination… bientôt, elles devinrent les architectes politiques et économiques des Séphiroth.
À Hessed, leurs expérimentations géopolitiques engendrèrent un patchwork unique : républiques corporatistes, monarchies rationnelles, théocraties prédictives. Ainsi, les dominations s’affirmèrent comme bâtisseuses de sociétés, mêlant pouvoir et ambition visionnaire.
La Seconde Brisure : un échec des dominations ?
En 6666, la Seconde Brisure mit fin à l’âge d’or du Tikkun. L’Abysse s’ouvrit, libérant une marée démoniaque qui dévora les royaumes célestes. En quelques semaines, 90 % des élohim furent anéantis, les primordiaux fauchés, et seul le Grand Architecte survécut, enfermé dans le Palais d’Argent.
- Hestia : décapitée dès les premiers jours, incapable de maintenir la moindre coordination.
- Mars : englouti dans des contre-attaques désorganisées, sa doctrine martiale balayée.
- Minerva : accusée d’aveuglement stratégique, ses modélisations rendues dérisoires par le chaos.
- Pythia : discrédit absolu. Les oracles n’avaient rien annoncé. Certains affirmèrent qu’ils avaient choisi le silence, d’autres qu’ils avaient fui hors du temps, incapables de supporter leurs visions.
Les survivants ne durent leur salut qu’aux partzufim, armes vivantes forgées dans l’urgence à Chokmah. Mais le soupçon demeura : les dominations avaient-elles vu venir le désastre et choisi de se taire ? Ou avaient-elles tout simplement échoué à lire l’avenir ? Leur légitimité prophétique, jadis incontestée, ne s’en remit jamais.
Après la Brisure : survivre sans régner
La Seconde Brisure brisa les royaumes autant que la confiance inter-chœurs. Jadis vénérées comme les voix du futur, les dominations furent plongées dans une crise de légitimité sans précédent. Pourtant, contrairement à d’autres institutions effacées du paysage céleste, le Ministère survécut : contesté, amoindri, mais toujours debout.
Adaptables par essence, les dominations comprirent que leur salut ne viendrait pas de leur gloire passée, mais d’une métamorphose d’image. Elles se firent plus humbles, plus attentives, prônant l’étude et la coopération plutôt que le commandement. Désormais, elles n’étaient plus des dirigeantes autoproclamées, mais des architectes silencieuses de la reconstruction.
Et les royaumes avaient encore besoin d’elles. Les vertus soignaient, les puissances combattaient, les chérubins inventaient… mais nul autre chœur n’égalait leur capacité à organiser, structurer, anticiper. Le Ministère, réformé mais non dissous, redevint un pilier discret.
Ses quatre pôles, Hestia, Mars, Minerva, Pythia, furent contraints à plus de transparence et de reddition de comptes. Mais malgré les critiques, on continua à leur confier les responsabilités cruciales : là où l’ordre devait renaître, les dominations demeuraient indispensables.
Le retour stratégique des dominations
Parmi les dominations marquées par l’après-Brisure, Satanachia Fitzor s’imposa comme symbole. Autrefois Oracle Guerrier radical, exilé à Guebourah, el gagna progressivement les faveurs du Grand Architecte lui-même.
Vu à plusieurs reprises dans les brumes du Palais d’Argent, Satanachia serait devenu son stratège personnel, voire l’artisan d’un nouveau système de prévention cosmique. Ce lien intime avec le dernier primordieu fit de lui le visage le plus redouté et le plus influent de sa génération.
Car si les dominations se montrent désormais prudentes, elles n’ont jamais cessé de transformer les crises en opportunités.

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