Kiith Sagald

« Mon regard perce la poussière des siècles »

Autrefois un kiith religieux profondément dévoué, Kiith Sagald servait loyalement et avec diligence comme vassal de Kiith Gaalsien. Leur fonction principale, et sans doute leur plus grande fierté, résidait dans la copie méticuleuse, l'étude érudite et la préservation attentive des vastes archives doctrinales et des textes sacrés gaalsiens, accumulés au fil des siècles.

Leur loyauté indéfectible envers leurs suzerains et leur dévotion à la préservation du savoir furent cependant brisées de la manière la plus brutale et la plus traumatisante qui soit. Lorsque le fanatique Miirpat Gaalsien-Sa ordonna l'acte jugé sacrilège de la destruction de la cité sainte de Saju-Ka (vers 817 KDS), cet événement cataclysmique ensevelit non seulement d'innombrables trésors artistiques et religieux, mais aussi la propre et irremplaçable bibliothèque accumulée par Kiith Sagald elle-même, véritable cœur de leur identité et fruit de générations de labeur archivistique.

Horrifiés et trahis dans leur mission la plus fondamentale par cette destruction volontaire du savoir qu'ils Vénéraient, les Sagald rompirent immédiatement et définitivement leurs anciens liens de vassalité avec les Gaalsiens désormais maudits.

Ayant tout perdu – leurs archives, leur foyer, leurs protecteurs – et cherchant refuge dans le chaos post-guerre, les survivants Sagald se placèrent sous la protection du scientifique Kiith S'jet, devenant leurs nouveaux vassaux. Sous l'influence rationaliste des S'jet, et peut-être profondément marqués par la perte irréparable de leur propre histoire écrite, ils réorientèrent leurs compétences innées de patience et de minutie vers de nouveaux horizons.

Aujourd'hui, Kiith Sagald se spécialise dans un domaine qui fait écho à leur passé tout en servant les objectifs S'jet : l'archéologie et la recherche méticuleuse d'artefacts matériels. Ils mettent désormais leur patience légendaire, leur souci obsessionnel du détail et leur capacité d'analyse contextuelle – qualités affûtées par des générations d'archivistes penchés sur des parchemins fragiles – au service de l'exploration scientifique du passé lointain et souvent obscur de Kharak. Ils fouillent inlassablement les sables, à la recherche des rares vestiges physiques – poteries, outils, inscriptions sur pierre – d'une histoire que les tempêtes et les guerres ont trop souvent effacée des mémoires et des écrits.