Buchebuie

Voilà l'archétype de ce qu'on s'imagine lorsqu'on évoque les cités minières : un trou impressionnant, insondable et qui, un mètre après l'autre, grignote la terre et s'étend sous elle comme une énorme termitière.   Dans les niveaux supérieurs, plus près de l'air pur et de la lumière de l'Epine, vivent les propriétaires des mines et les riches marchands en affaire avec la surface. Quant à la Buca, elle fourmille et on y creuse si loin des rayons du soleil que nombre des ouvriers qui travaillent et vivent ici ne voient parfois plus jamais la lumière.   C'est le foyer des mineurs et de leurs familles qui se réparetissent entre les galeries d'exploitation et d'habitation. Si la sévérité des maitres et le labeur épuisant rendent difficle la vie à Tanafonda, la situation est deux fois pire à Buchebuie du fait de sa population si nombreuse et de sa soif inextinguible de ressources. Galeazzo de Furi, l'un des membres les plus puissants du Conseil de la villle, vit dans ce climat précaire une occasion unique et il s'assura que sa nièce épouse le chef de la bande qui avait ramené l'ordre dans la cité.   Le mariage de Cecilia de Furi et d'Ermello de Buchebuie fut une union douce-amère et, malgré son caractère arrangé, le couple éprouvait des sentiments profonds et sincères l'un envers l'autre. Cependant, l'influence de Galeazzo, sa position politique et ses ambitions suffirent à lancer la conquête de Tanafonda, ainsi que tous les événements funestes qu'elle entraîna. Malgré cela, Galeazzo sigèe toujours au Conseil de Buchebuie et nul ne sait si ses visées expansionnistes sont mortes avec Ermello.