Savara

Savara est la première ville que les nouveaux venus dans la Marche des Keltes visitent.

Stratégiquement située sur la rive gauche du puissant Kerdu, elle voit passer la majorité du ravitaillement à destination de la frontière militaire. Ses murailles sont adossées à une colline surplombant le fleuve, lui donnant une position dominante et facile à défendre. 40% des habitants sont des Vulpès, 20% sont des Humains, 20% des Elfes, et 20% des Mandragots. Malgré la prééminence des Vulpès en nombre, les Humains sont les plus puissants, suivis par les Septines, les Mandragots, et enfin les Vulpès.

Les Hommes-renards habitent encore les anciens quartiers keltes de la ville, de plus en plus en ruines et de plus en plus délaissés par le pouvoir. Les autres communautés vivent dans des districts plus récents, bâtis en pierre par les Méroviens.

Le quartier elfe

Le quartier elfe abrite la majeure partie de la population Septine de la ville, environ 7000 habitants. Les rues sont propres mais étroites, encombrées de petites boutiques. Avec l’arrivée des Méroviens, les Septines ont perdu leurs postes de conseillers, mais leur grande instruction leur a permis de devenir médecins, écrivains publics, herboristes, marchands, barbiers, orfèvres, magiciens. Ce quartier est aussi connu pour son cabaret doté d’une entrée discrète. Cet établissement réuni beaucoup d’aventuriers, de militaires, et de marchands. Les prix sont élevés mais accessibles aux bourgeois. La dernière curiosité, la bibliothèque septine, est installée dans une grosse tour carrée à trois étages qui occupent tout un pâté de maisons. Doté de trois autres niveaux au sous-sol, c’est un des plus anciens bâtiments en pierre de la ville, bâti il y a plusieurs siècles. Pendant la première période du royaume kelte, c’était le seul bâtiment dans lequel les elfes étaient autorisés à vivre. Par la suite, il servit d’entrepôt, puis fut transformé en bibliothèque. Les elfes de la ville peuvent s’y former à la magie, y compris les plus pauvres. La bibliothèque elfe de Savara pose plusieurs soucis à la duchesse : son directeur agit comme un puissant contre-pouvoir, mais pour le moment, il fournit aussi une précieuse milice de magiciens qui obéira aux autorités de la ville plus qu’à l’armée mérovienne.

Le quartier noble

Au centre de la ville, autour du château de la duchesse se trouve un quartier réservé à la noblesse du duché. Un mur le sépare du reste des autres quartiers ; les portes sont ouvertes en permanence en journée, mais sont fermées la nuit, et n’importe qui peut faire l’objet d’un contrôle en y pénétrant.

Les hôtels particuliers y sont nombreux, et même les familles les moins riches possèdent un logement dans un immeuble de pierre. Beaucoup sont vides car la plupart des nobles doivent résider sur leurs terres. Les habitants de ce quartier sont majoritairement Humains, bien qu’on puisse y voir des Mandragots, souvent des serviteurs, et quelques Vulpès. La population est d’environ 1.000 habitants.

Quartier humain

Le quartier humain de Savara est collé aux quartiers nobles et militaires ; les Humains ayant de grandes chances d’avoir à se rendre dans l’un de ses deux endroits.

Environ 6.000 personnes y habitent : des marchands, des artisans, des propriétaires terriens, des militaires, quelques magiciens, et des dockers. La plupart des habitants sont originaires des régions centrales de Mérovie, avec quelques familles de natifs de la marche. Ils sont globalement tolérants.

Les Humains de Savara soutiennent leur duchesse, qui, étant jeune, pro-Mérovienne et badass, leur inspire confiance et fierté.

Quartier mandragot

Le quartier mandragot compte environ 7.000 habitants. Ils n’avaient pas le droit de vivre dans la ville avant l’arrivée des Méroviens. Leur quartier est moins propre et moins grand que celui des Humains, mais leurs bâtiments sont neufs et ont été construits par les ingénieurs Septines et Humains. Les hommes-chats occupent diverses fonctions dans la ville : serviteurs auprès des Humains, soldats, petits artisans et vendeurs à la sauvette. Ils forment une classe moyenne, parfois pauvre, mais sont protégés par les Humains. Seul un petit quart des Mandragots du quartier sont originaire de la province ; les autres sont venus à la suite des Humains et sont méroviens d’origine. Ceux-là sont souvent plus riches, possèdent des immeubles ou des terres et sont mariés à des Humains.

Les Mandragots de la ville sont des soutiens distants de la duchesse. Cette dernière a beau être une Vulpès, elle est connue pour sa tolérance.

Quartier des militaires et des artisans

Les militaires et les artisans ont été réunis dans une seule et même zone pour limiter les nuisances sonores et faciliter la logistique. Ce quartier abrite de grands entrepôts et est situé juste en face du fleuve. Tous les commerces y sont présents, souvent sous la forme de petites manufactures qui produisent assez pour les soldats et les autres quartiers de la ville. Le bruit des forges se mélange à l’odeur des boulangeries qui tournent à plein régime.

Le reste des bâtiments se composent de dortoirs et de casernes. Avec seulement 2.000 habitants, c’est un quartier peu peuplé, mais la taille des bâtiments, les entrepôts, les écuries, et les terrains d’entrainement prennent autant de place que dans les autres quartiers. Les Humains sont nombreux à y habiter, comme les Mandragots. Les Vulpès sont environ un tiers de la population du quartier C’est aussi le quartier où habitent les mercenaires et les autres races ; bien qu’ils ne soient qu’une poignée de famille, il n’est pas rare d’y croiser un Méridine, une Salamandre ou un Garaches .

Le quartier vulpès

Les vulpès constituent 40% de la population de la ville ; leur quartier est donc le plus grand, s’étendant du sud à l’est de la ville et comptant plus de 10.000 habitants.

Les bâtiments sont en bois, à un ou deux étages. Ils ont été construits pendant l’époque kelte de la ville et sont un peu anciens, même si des restaurations ont eu lieu sous la direction de la duchesse. Le quartier est si grand que plusieurs sous-quartiers se sont formés. Les Vulpès tiennent un grand marché toutes les décades dans une grande rue commerçante qui rejoint celle des artisans et des Humains. Une zone sur les rives du fleuve héberge des activités de pêches, de transformation et de préservation des poissons.

Les temples sont situés dans le quartier vulpès, le plus à l’ouest. Le temple d’Ogmios est le plus important de tous, même s’il a connu des jours meilleurs. L’arrivée des Méroviens a sensiblement augmenté la taille des fidèles de Puphlune, le dieu de la fête mais aussi patron des mandragots. Son sanctuaire a été agrandi récemment. Tura, Ésus et Rosmerta aussi ont leur temple. Des sanctuaires mineurs ont été établis pour Culzan, Lasa, Velch, Usil, Veltha et Laran. Un grand bâtiment en bois sert de panthéon pour les autres dieux.

Le quartier de l’ancienne citadelle

La citadelle de l’ancien oppidum kelte était le centre du pouvoir avant l’arrivée des méroviens. Maintenant que le château de la duchesse a été déplacé dans le quartier noble, il a perdu en prestige, mais est encore habité par une classe de Vulpès aisés. Ses bâtiments, anciens, faisaient partis des rares construits en pierre lors de l’époque Kelte pas les vulpès eux-mêmes. Des petits nobles de la campagne n’ayant pu se payer une place dans le quartier noble, de riches fermiers, d’anciennes familles de guerriers et des propriétaires terriens habitent ce quartier avec leurs serviteurs et leurs gardes.

Le quartier compte environ 3.500 habitants. Leur attitude envers la duchesse est la plus hostile. La plupart des familles ont perdu leur pouvoir politique à cause des Méroviens, et la politique réconciliatrice des ducs de Savara n’a pas permis à tout le monde de le retrouver. Ceux qui ont été écartés du pouvoir aimeraient bien changer les choses, voire, changer de duchesse…

Le bas quartier

Le bas quartier accueille tous ceux qui n’ont pas pu trouver leur place dans les autres quartiers de la ville. Ses 3.000 habitants sont en majorité des vulpès, bien que les mandragots, Humains, et quelques elfes y vivent. Les bâtiments en bois sont mal construits et tombent en ruine, et les agents de la duchesse ordonnent régulièrement leur destruction pour éviter les incendies. Les rares bâtiments en pierre ne sont pas mieux, car ils s’effondrent parfois sur leurs occupants. Les rues sont étroites, les maisons ont jusqu’à cinq étages qui penchent dangereusement en avant. Le système d’égout de la ville ne s’étendant pas jusque sous les rues de ce taudis, la maladie est omniprésente.

Le bas quartier est nommé ainsi car il est situé au bas de la colline qui accueille l’ancienne citadelle, mais les habitants vulpès du quartier huppé font tout pour n’y mettre jamais les pieds.

La violence est courante malgré les patrouilles régulières de la garde de la ville. Le crime organisé s’y développe, et les commerces sont connus pour pratiquer le recel. On y trouve aussi des usuriers, des « mercenaires » qui n’ont plus rien à perdre et des ordres de mendiants.

Aerel

Aerel est une communauté de cinquante Harpies qui occupaient la classe la plus basse dans leurs villages de montagnes. Elles ont fini par fuir et se sont retrouvées dans le bas quartier de Savara. Elles y sont encore pauvres, mais au moins, elles y sont libres. Elles gagnent leur vie en effectuant des livraisons pour la population locale ; leur capacité de voler leur permettant une rapidité bienvenue dans ce quartier surpeuplé. Beaucoup rêvent de se marier à un Humain et quitter ce quartier.