Brisarnis

Brisarnis est une cité ancienne. Elle est traversée par le fleuve Kerdu en son centre. La ville compte environ 50.000 habitants, en faisant une des plus peuplées aussi près de la source du Kerdu.

Les Humains comptent pour un quart de la population, et habitent pour la plupart dans un beau quartier neuf, situé sur la rive droite du fleuve. Il est dominé par un château construit en pierres blanches, aux tours aux toits d’ardoises bleues, où réside la duchesse. Des hôtels particuliers forment un quartier noble. Les marchands humains sont puissants ; le commerce fluvial est important et la ville fait office de seconde porte d’entrée dans la province après Savara.

Les grandes maisons carrées en briques s’alignent derrière les docks et près des portes, où des humains comme des Mandragots travaillent. Les Vulpès constituent la moitié de la population et sont répartis sur les deux rives. Un quartier réservé à la noblesse est situé en face du château ; les aristocrates vulpès étant nombreux et fortement intégrés à la haute société. Les mandragots sont réunis dans deux quartiers, un sur la rive gauche et un sur la rive droite, et comptent pour un cinquième de la population. Le quartier rive droite accueille des soldats de l’armée mérovienne, des journaliers et des colons. Le quartier rive gauche abrite d’anciennes tribus installées ici par les Méroviens, qui se sont petit à petit intégrées à la société de la ville.

Les elfes ne forment qu’un vingtième de la population et sont dispersés dans toute la ville. Ce sont principalement des militaires, bien qu’il y ait aussi quelques marchands. Ils occupent aussi les postes de médecins et herboristes. La ville est d’assez petite taille ; elle n’a pas été autant reconstruite que les autres après l’arrivée des Méroviens. La vie de cour y est particulièrement développée. Les comtes, barons et seigneurs de provinces sont plus souvent dans leurs hôtels particuliers que sur leurs terres.

L’actuelle duchesse, Blanche de Beaufort, maintient une paix rare dans la province. Le nombre important de jeunes garçons vulpès nobles qui composent sa cour font penser à beaucoup que, peut-être, sa passion pour les queues et les oreilles touffues serait une cause de son engagement envers le dialogue interracial.

La tendance se propage actuellement vers les autres dames, et il se dit que plusieurs ont pris un jeune amant parmi les nobles thérianthropes. Au premier abord, c’est une bonne chose que les races soient capables de socialiser à ce point, mais la situation a commencé à se tendre. À cause de la guerre menée par ses prédécesseurs, les garçons vulpès appartenant à la noblesse étaient déjà en déficit par rapport aux filles. Le fait qu’un nombre important d’entre eux soient attirés dans les bras d’humaines un peu plus âgées pose un problème aux aristocrates vulpès qui peinent à trouver leur moitié. Pour le moment, ces problèmes restent cachés dans les boudoirs de la cour, derrière des piques mesquines, des billets doux et des regards tendancieux, mais il se pourrait bien qu’ils débordent du palais.