Tissechair

Le Tissechair est essentiellement un réseau dense et mouvant de chair nécrotique, composé de fibres musculaires sombres, d’un maillage de veines et de nerfs dégénérés, mais encore actifs. Cette chair est vivante, pulsante, et dotée d’une texture à la fois rugueuse et visqueuse, comme si elle était constamment imprégnée de mana de la mort.   Ce réseau charnel n’a pas de structure osseuse propre ; il est mou, malléable, capable de s’étirer, de s’enrouler ou de se contracter en fonction des besoins. Sa principale caractéristique est sa dépendance totale à un Squelette externe, celui du Braisame squelettique autour duquel il s’enroule. En s’enroulant étroitement autour des os, le Tissechair forme une couche de chair protectrice, une véritable "peau" flexible mais robuste qui recouvre et protège le squelette décharné. Cette enveloppe permet au Braisame de retrouver une certaine forme physique, lui offrant une apparence partiellement « reconstituée » et une mobilité améliorée grâce à la puissance musculaire du Tissechair.   Les fibres charnelles du Tissechair peuvent également s’étendre en excroissances, griffes ou tentacules qui servent à saisir, attaquer, ou manipuler l’environnement. Toutefois, ces extensions restent liées à la masse centrale et ne peuvent pas exister indépendamment du squelette qui sert de charpente.

Le Tissechair, en tant que ramification de chair nécrotique dépendante d’un Braisame squelettique, ne se reproduit pas de manière autonome au sens classique. Sa reproduction repose sur un processus singulier de scission : lorsqu’il accumule suffisamment d’énergie vitale, notamment par la consommation d’une partie de la flâme du Braisame hôte, et que la présence d’un autre Braisame compatible se fait sentir à proximité, le Tissechair peut initier une séparation de son corps charnel en deux masses distinctes.   Cette division n’est pas une simple déchirure, mais un phénomène contrôlé où la chair se scinde en deux réseaux viables, chacun possédant la capacité de s’enrouler autour d’un squelette distinct. Le Tissechair fragmenté cherche alors activement à fusionner avec un autre Braisame squelettique disponible, ou à coloniser un nouveau squelette, souvent un Sansame en cours d’évolution. Ce processus est délicat, car la chair doit rapidement s’attacher à un support osseux pour survivre.   Sans la présence d’un Braisame adapté à proximité, la nouvelle masse charnelle devient rapidement instable et dépérit. Ainsi, la reproduction du Tissechair est une symbiose indirecte, nécessitant non seulement sa propre énergie mais aussi la disponibilité d’un partenaire Braisame.

La croissance physique du Tissechair en taille ou en masse est généralement négligeable. Plutôt que de s’agrandir, ce réseau de chair préfère se renforcer et accroître sa puissance fonctionnelle. Cette évolution qualitative passe par une consolidation interne de ses fibres musculaires et nerveuses, une densification progressive de ses tissus ainsi qu’une optimisation de sa réceptivité à la flâme du Braisame.   Avec le temps et une alimentation régulière en flâme et mana de la mort, le Tissechair devient plus résistant, plus souple et plus efficace dans ses mouvements et attaques. Son maillage charnel s’épaissit et gagne en endurance, ce qui améliore sa capacité à protéger le squelette autour duquel il s’enroule, tout en augmentant la force et la précision de ses excroissances.   Cette amélioration progressive dépend donc surtout de la qualité et de la quantité d’énergie spirituelle absorbée, plutôt que d’une croissance physique linéaire. En somme, le Tissechair évolue par renforcement et maturation, adaptant son corps charnel aux exigences de la survie et du combat aux côtés de son Braisame hôte.

Le Tissechair se nourrit exclusivement d’une partie de la flâme du Braisame squelettique auquel il est lié. Cette flamme d’âme, énergie spirituelle brûlante qui anime le Braisame, constitue sa source vitale principale. En absorbant une fraction de cette flâme, le Tissechair puise l’énergie nécessaire pour maintenir son réseau charnel en vie, se régénérer et se renforcer.   Cette relation est à la fois symbiotique et délicate : si le Tissechair prélève trop d’énergie, cela affaiblit le Braisame, tandis qu’une absorption modérée favorise la survie et la puissance des deux entités. Ainsi, le Tissechair est conçu pour puiser de manière équilibrée, contribuant indirectement à la survie de son hôte en augmentant ses capacités défensives et offensives.

Le Tissechair possède une perception très limitée et ne dispose pas d’autonomie véritable. Il suit rigoureusement les ordres et directives du Braisame squelettique, qui utilise sa flâme pour communiquer et coordonner leurs actions. Le Braisame, doté d’une intelligence supérieure et de sens affinés, dirige le Tissechair comme une extension de son propre corps, lui ordonnant de chasser, défendre ou s’enrouler autour de son squelette.   Le Tissechair agit donc comme un serviteur dévoué, obéissant sans hésitation et répondant instantanément aux impulsions magiques transmises par la flâme du Braisame. Sa nature est essentiellement fonctionnelle : protéger le squelette, augmenter la mobilité et l’efficacité du Braisame, et assister aux combats ou aux traques selon les volontés de son maître spirituel.

Le Tissechair possède une perception très limitée. Privé de sens développés comme la vue, l’ouïe ou l’odorat, il ne perçoit le monde qu’à travers des sensations élémentaires de toucher et de pression. Cette perception brute lui permet de réagir à des stimuli immédiats, comme des contacts physiques ou des vibrations, mais ne lui offre aucune capacité cognitive ou sensorielle complexe.   Toute la dimension perceptive et stratégique de ce duo repose sur le Braisame squelettique. Ce dernier utilise principalement sa capacité avancée à détecter les flux de mana, notamment le mana de la mort et les présences spirituelles environnantes. C’est ainsi que le Braisame localise ses proies, détecte les dangers et communique avec le Tissechair.   La communication entre le Braisame et le Tissechair s’effectue via leur lien spirituel, par la flâme intérieure du Braisame. Cette flamme agit comme un canal d’information et de commande, transmettant les intentions, les ordres et les perceptions. Le Tissechair répond instinctivement à ces signaux spirituels, coordonnant ses mouvements et ses actions avec précision, mais sans volonté propre ni réflexion indépendante.