Le
Ta Njüa est une religion pastorale et animiste très importante du continent de
Stanaca. Il honore la mémoire de Njü, divinité s’étant sacrifiée à l’aube de l’Histoire pour offrir aux mortels l’art de l’agriculture.
Principes fondateurs
Le Ta Njüa enseigne que la culture des plantes et leur moisson sont des composantes intrinsèques du cycle de l’existence, aussi importantes qu’une nature épanouie. Le Ta Njüa encourage à rejeter toute forme de destruction sans but et sans volonté de reconstruction.
Une terre soignée et fertile apportera santé et vigueur en retour. Les efforts dans ce but doivent être quotidien, et aider toute chose vivante à se développer un impératif.
Tabous
Une terre négligée ou meurtrie n’apportera que mort et maladie. Pire, l’outrage créera des formes spirituelles destructrices avides de se venger des vivants.
Suivants
Le Ta Njüa possède principalement des adeptes parmi les
Jitecans et les
Sacans sédentarisés. La plupart appartiennent au monde rural, aux forestiers et de manière générale à tous ceux qui travaillent la terre (ce qui implique aussi bien le paysan le plus humble que le riche propriétaire terrien).
Officiants
Les officiants du Ta Njüa sont reconnaissables à leurs amples robes en fibres végétales aux teintes naturelles. Les femmes semblent un peu plus nombreuses, la liturgie émaillée de références à la fertilité, à la maternité et la féminité ayant sans doute une incidence sur cette répartition.
Prêtres et prêtresses portent souvent sur eux un médaillon en bois gravé d'un symbole de fertilité, généralement sous la forme d'une vague silhouette féminine avec une graine dans une matrice.
Mort et pratiques funéraires
Le Ta Njüa s’attache à un principe de réincarnation. Il enseigne que le corps doit revenir à la nature pour que l’esprit puisse se ressourcer avant de s’incarner à nouveau, bien des années plus tard (voire des générations plus tard). Rien ne sert de se presser. Seule une terre soignée peut permettre aux esprits saints et apaisés d’entreprendre un nouveau cycle.
Au terme d’un long cérémonial, la dépouille préparée du défunt est placée dans une grande incision pratiquée dans un arbre d’une essence robuste, spécialement sélectionnée dans ce but. L’arbre est ensuite soigné avec talent, et progressivement se referme sur la dépouille, lui servant de tombe naturelle. Certains arbres peuvent abriter plusieurs dépouilles (généralement de la même famille, avec un espacement d'une à deux générations).
Lieux de culte
Les temples du Ta Njüa sont généralement modestes, placés au centre de vergers, de champs ou de bosquets.
Les simples autels sont placés à côté des champs, à proximité des lacs ou à la lisière des forêts (pratiquement jamais à l’intérieur). Simples dalles de pierre, ils sont souvent couverts de menues offrandes (mais jamais des graines ou des céréales, qui doivent être plantés ou consommés avec reconnaissance, et pas simplement abandonnés aux quatre vents).
Déviances
Des rumeurs font état de l’existence de cultes déviants du Ta Njüa pratiquant des sacrifices particulièrement sanglants et des suicides rituels. Le sang jouerait un rôle régénérateur pour la terre meurtrie et une manière d’apaiser les esprits tourmentés.
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