Les pièges-à-druide sont d'énormes vers carnivores allant de 2 à 6m de long et pouvant peser jusqu'à une tonne. Leur corps est couvert par une épaisse peau couverte par de la mousse et autre champignons. Leur dentition impressionnante trône dans une large bouche qui est bien plus faible qu'elle n'y parait. Comme leurs cousins moins effrayants, les pièges-à-druide s'enfouissent dans le sol en avalant et recrachant la terre puis en se déplaçant par contraction musculaire. Leur squelette est étonnamment mou et permet à leur corps de se tordre rapidement malgré leur taille.

Les piège-à-druide se reproduisent via leur langue qui dispose d'un canal spermiducte chez les mâles et permet l'échange de gamètes. Les femelles disposent d'une poche à côté de l'estomac qui leur permet de recevoir les spermatozoïdes et de former les juvéniles. La gestation dure environ 2 mois et produit environ une demi-douzaine de jeunes piège-à-druide.

Les piège-à-druide commencent nus et frêles, pas plus gros qu'un avant-bras humain. Les parents ne s'occupent pas des petits qui doivent donc se nourrir seuls. Les petits piège-à-druide recherchent instinctivement un Morose pour se frotter à ses racines et se couvrir le dos avec le mycélium de ses racines, lui permettant ainsi de récupérer de l'eau dans son environnement. Le jeune se met ensuite à chasser et va manger jusqu'à 5 fois son poids en 1 semaine pour ensuite se positionner de sorte que seul son dos sois à la surface et hiberne le temps que son camouflage pousse. Environ 70 à 80% des jeunes meurent lors de cette période en raison de leur caractère vulnérable. Une fois l'épaisse couche de végétaux en place, l'adolescent peut se concentrer sur la chasse et la croissance. Il ne lui faut que 3 ans pour atteindre l'âge adulte.

Les piège-à-druide sont des néomorphes, des organismes ne s'arrête pas de grandir jusqu'à leur mort, ce qui permet aux alchimistes de facilement déterminer l'âge d'un spécimen en fonction de sa taille.

Les piège-à-druide vivent principalement dans les grandes forêts continentales d'Antoros, là où leur camouflage dorsal est le plus efficace. Ils ont besoin d'un habitat humide pour s'hydrater efficacement avec leurs plantes dorsales. Ils s'enfouissent surtout prés des arbres fruitiers où beaucoup d'herbivores se réunissent pour se nourrir et avoir de bonnes chances d'embuscade mais jamais prés des marais ou des cours d'eau où le sol meuble les met en danger. Leur endroit préféré est le sous-bois des Curbides dont le fruit aux propriétés narcotiques favorise leurs embuscades.

Les piège-à-druide sont des carnivores gloutons capables d'engloutir des proies bien plus grandes que lui et de passer des semaines sans manger après. Lors des périodes infructueuses, le piège-à-druide tire ses nutriments des plantes sur son dos. Les mousses sur leur dos servent aussi à retenir la pluie et la rosée et donc à s'hydrater.

Les piège-à-druide évitent généralement leurs semblables plus par nécessité qu'autre chose puisqu'ils ne se combattent que très rarement. En effet, leur instinct les poussent à chercher des territoires inoccupés pour pouvoir se gaver. À l'âge adulte, les pièges-à-druides comptent parmi les superprédateurs de la forêt mais jeunes, ils peuvent être dévorés par des ours ou des Porcrinces tenaces.

Lorsqu'un piège-à-druide s'accroche à une proie, il ne lâche pas et secoue sa tête de droite à gauche pour aggraver le saignement. Sa salive est remplie d'une substance qui engourdit les muscles et favorise la capture. Une fois que le piège-à-druide remarque que sa cible est trop faible pour résister, il l'avale tout rond avant de se remettre en embsucade.

Le piège-à-druide n'est pas à proprement parler domestiqué notamment en raison de son manque d'intelligence et la restriction de sa perception.

Les piège-à-druide sont utilisés par certains druides et alchimistes comme moyen de défense ou comme cultivateur de plantes rares. En effet, nourrir un piège-à-druide sur lequel on a déposé des graines de plantes rares garantit une croissance rapide et naturelle puisque les nutriments passent directement dans la plante. Ils font aussi de bons gardiens en raison de leur terrifiante discrétion.

• Forêts du Bärfenland
• Forêts des Elfes sylvains
• Forêts des frontières Nord Ouest de Cathay

Intelligence très basique, le piège-à-druide ne dispose ni d'une grande mémoire ni d'une quelconque capacité mentale notoire. Ce sont des créatures plutôt stupides qui n'écoutent que leur faim insatiable.

Les pièges-à-druide sont complètement aveugles et se repèrent grâce aux vibrations du sol et à deux glandes nasales situées au-dessus de la mâchoire, les glandes de Heinriz, qui lui permettent de détecter les odeurs. Le sens du toucher de ces créatures est excellent mais leur odorat est surtout utilisé pour repérer des charognes ou des animaux blessés et non pour être précis.

Les piège-à-druide forment une symbiose passionnante avec le mycélium du Morose ainsi que des tonnes d'autres mousses et lichens. Leurs racines poussent dans la chair de la créature jusqu'à atteindre les veines où elles peuvent alors se nourrir des nutriments en excès ou en fournir à la créature.