Sanère Thaliphage

La sanère thaliphage est composée de quatre éléments anatomiques principaux :

• Le pied : Il s'agit de l'ancrage de la plante au sol marin. Il est composé de très nombreuses petites racines s'insinuant dans les moindres interstices de la roche pour s'y agripper fermement. Ces racines sont résistantes aux effets dégénérescents des radiations du miroitement.
• La tige : une longue tige naissant du pied de l'algue, elle pousse jusqu'à la zone de dispersement du miroitement, où le taux de radiation ne serait plus un problème pour le développement de ses frondes. La pousse de cette tige vers la surface est favorisée par un pneumatocyste.
• Le pneumatocyste : Il s'agit d'une poche d'air permettant la pousse de la tige vers la surface, et qui grandit en taille à mesure que la tige pousse, pour compenser le poids de cette dernière. Il produit également du mucus, en plus grande mesure que la tige ou le pied d'ancrage, pour protéger les frondes des radiations.
• Les frondes : de longues feuilles laminaires, poussant jusqu'à atteindre la lumière du soleil. elles sont généralement translucides, pouvant varier du brun au vert.

  La taille des sanères thaliphages est très variables, et répond à de nombreuses contraintes. en effet, les frondes doivent atteindre la lumière du soleil pour pousser, mais la tige doit impérativement permettre à ces frondes de ne subir qu'une influence minimale des radiations de la Faille permettant la pousse du pied, ce qui dépend donc du débit de la Faille. En général, on considère que le milieu optimal de pousse d'un plant de sanère est de quinze mètres de profondeur ou plus, avec une Faille à zone d'émission entre un et deux mètres de diamètre. La tige mesure alors environ huit mètres de longueur, avec un pneumaticyste d'environ 150 centimètres de diamètre. Les frondes mesurent alors 4 mètres ou plus. Certaines sanères sont plus petites, avec des pneumatocystes d'une taille parfois inférieure à 50 centimètres, et la plus grande sanère jamais observée possédait plusieurs pneumatocystes agglomérés, formant un coussin gazeux d'environ quatre mètres de diamètre.

Une sanère de taille normale met environ 25 ans à arriver à maturité, à savoir la taille finale du pneumatocyste et le développement des frondes. Le développement du pied dure environ 15 ans, il s'agit du procédé le plus long. Ensuite, la tige pousse environ les dix années restantes. La raison de la lenteur de ce processus est le stress important que l'émission de miroitement cause sur la plante.

Utilisation

  La sanère thaliphage est exploitée non pas pour ses frondes, mais pour son mucus. En effet, le mucus sécrété par le pneumatocyste et le pied de la plante est utilisé en pharmacologie pour traiter les patients atteints de Mal des Failles, ou en traitement préventir pour les personnes travaillant dans des zones à risques.   Le mucus thaliphage est également utilisé pour la production de drogues psychotropes, l'enzyme sécrétée par ce mucus pouvant causer de nombreux effets secondaires, en particulier pour les humains ne portant pas de mutation TK :

• Effet déshinibant et euphorique
• Sentiment de puissance physique, intellectuelle, et sexuelle
• Indifférence à la douleur, la faim, ou la fatigue
• Hallucinations et délires

Chez les personnes TKD ou TKA, les effets ne sont pas les mêmes. Les récepteurs à miroitement naturellement présents dans l'organisme modèrent énormément les effets, mais causent un effet secondaire supplémentaire : celui de fortement augmenter les capacités de manifestation des TKA consommant cette substance. Bien entendu, l'utilisation récréative de mucus thaliphage et ses produits dérivés est très strictement encadré par la loi, et la production de ces drogues est principalement dues à des organisations criminelles.  

Récolte

La récolte du mucus thaliphage est une activité dangereuse, et par conséquent non seulement très encadrée d'un point de vue médical et législatif, mais plutôt bien rémunérée. Les plongeurs responsables de la récolte pharmaceutique de mucus doivent, en premier lieu, subir un très grand nombre de formation de plongée, notamment pour s'habituer à l'équipement de protection radioactif nécessaire à une plongée si proche de failles sous-marines, l'eau étant un vecteur bien plus rapide que l'air en ce qui concerne de potentielles contaminations radioactives.   La récolte illégale du mucus thaliphage est bien plus sinistre. En effet, les plongeurs sont souvent peu qualifiés ou entraînés, et ne portent pas d'équipement de protection suffisants. Ils sont payés par les organisations criminelles qui les emploient, juste assez pour appâter les personnes vulnérables en recherche d'argent rapide, et assez peu pour qu'ils aient besoin de récolter régulièrement. Ces plongeurs sont donc souvent, ironiquement, atteints de Mal des Failles chronique, et si certains font la démarche de chercher un traitement médical, d'autres se procurent les mêmes drogues dont ils récoltent le produit de base pour tenter de diminuer les effets de leur contamination radioactive.

Trouvée uniquement dans la mer des Cangianes (Continent supérieur d'Holviers, Océan Kendreis).