Orion 2500 : La Route Parmi les Etoiles

Orion 2500 est le produit d’un projet de worldbuilding collaboratif qui vise à créer un univers de space-opera, faisant office de cadre à des aventures de jeu de rôle dans un univers de science-fiction.   L’inspiration majeure est ainsi le jeu de rôle de science-fiction créé par Marc Miller Traveller RPG qui vise à faire vivre des aventures extraordinaires à des personnages ordinaires.   L’atmosphère dans Orion est neutre, mélangeant les joies et les peines qui caractérisent une vie humaine. Le lecteur ou le joueur ne se verra pas, sauf intervention du maître de jeu, plongé dans une terreur existentielle à l’idée d’une puissante force obscure ni sera-t-il plongé dans l’euphorie d’une société ayant répondu à tous les besoins matériels de ses habitants.   L’atmosphère globale peut être comparée à celle d’Hypérion de Dan Simons, certes la technologie a immensément progressé mais tous n’y ont pas accès ou ne l’acceptent pas. La religion n’a pas non plus été reléguée comme une superstition par la science, et la peur de l’inconnu demeure dans une société qui n’a pas encore répondu à tous ses questionnements.   Les œuvres qui influencent l’écriture d’Orion sont les suivantes :

• Diaspora de Greg Egan pour ses thèmes transhumanistes.
• Legend of the Galactic Heroes de Yoshiki Tanaka pour l’attention portée aux idéologies.
• Honor Harrington de David Weber et La Flotte Perdue de Jack Campbell pour les aspects militaires et techniques.
• La trilogie Spire de Laurent Genefort pour l’esprit d’aventure et l’exotisme des mondes aliens.
• Le Cycle d'Hypérion de Dan Simmons pour l’importance des éléments humains dans un monde technologique.
• Traveller RPG de Marc Miller comme inspiration principale et unificatrice des œuvres précédentes.

 

Contexte

  L’univers d’Orion place les joueurs dans le Bras d’Orion à l’aube d’un 26e siècle annonçant de grands bouleversements politiques et sociaux. La découverte du PRL par l’humanité lors de la deuxième moitié du 21e siècle, juste après une troisième guerre mondiale traumatisante mis les richesses de la Voie Lactée à portée de l’Homme.    Au sein de ce nouvel espace, de nombreuses sociétés émergèrent et périrent suivant le cycle des civilisations les ayant précédées. De nombreuses questions furent élucidées tandis que d’autres furent pour la première fois énoncées. Enfin, de nouvelles idées émergèrent, pour beaucoup cherchant à redéfinir la place de l’Homme au sein d’un Univers où il n’avait plus rien d’exceptionnel.   Aujourd’hui, un nouvel ordre géopolitique semble se dessiner, mus par des objectifs stratégiques conflictuels et renforcés par une rivalité idéologique, les grandes puissances de la route sont au bord de l’affrontement. Qu’il s’agisse des croyants du tianiidat, le culte impérial, des alquépoliste de l’Estrellapradera, des individualistes Saranais ou des nationalistes de la Confédération, peu de gens croient encore que la guerre peut être évitée.   Orion s’articule autour de plusieurs concepts politiques et technologies dont l’influence sur les évènements est fondamentale. Ici sont présentés les éléments les plus déterminants de l’univers.  

Moteur PRL Xia

  Dans l’univers d’Orion, les sociétés humaines se sont développées en premier lieu grâce à l’invention du voyage Plus Rapide que la Lumière (PRL) via le moteur Xia. Ce composant essentiel permet à tout vaisseau d’effectuer un « saut » dans l’hyperespace afin de parcourir en un temps très court jusqu’à 3 parsecs (environ 10 années-lumière), rendant ainsi possible le transit de l’information, des marchandises et des forces armées. Le moteur Xia est développé dans les années 2050 et tire son nom du scientifique sud-coréen Eun-Gyeong Xia, mort au début de la 3e Guerre mondiale peu après avoir publié les travaux démontrant la possibilité du voyage PRL.    Chaque saut dans l’hyperespace nécessite une importante quantité d’énergie utilisée en deux étapes. Une première portion est dédiée à produire un champ de Higgs enveloppant le vaisseau grâce à plusieurs lentilles de focalium disposées préalablement autour du vaisseau. Enfin, l’énergie restante est dédiée à actionner le moteur Xia qui va faire passer le vaisseau dans l’hyperespace.   Le focalium est un méta-matériau ; un matériau artificiel ; produit sous formes de lentilles incurvées de manière à faciliter une disposition optimale des lentilles pour envelopper le vaisseau d’un champ de Higgs dont l’effet principal est d’alléger le vaisseau, réduisant le coût énergétique de saut.   Les vaisseaux hyper-capables (capables de voyage PRL) ne peuvent effectuer de saut que depuis les points de Lagrange entre les astres massifs d’un système et leur étoile mère. Bien que la définition d’astre massif reste vague, il est généralement accepté qu’une géante gazeuse est suffisante pour créer un point de saut exploitable. À noter que les révolutions des astres au sein d’un système stellaire génèrent des barycentres qui peuvent être exploités comme des points de sauts. Ces points de sauts sont souvent éphémères et sont souvent employés par les pirates ou vaisseaux en fuite amenant à l’appellation de “point de saut pirate”.  

Route Orionne

  De tous les ensembles astrographiques, la Route Orionne se démarque comme la plus remarquable. Établi sur un axe plus ou moins aligné sur la constellation d’Orion, la fréquence peu courante d’étoiles super massives a permis aux vaisseaux d’effectuer des sauts PRL d’une portée allant jusqu’à 200 années-lumière.   La découverte de ce phénomène imprévu des théories dont découle le moteur Xia dans les années 2130 a mené à une forte compétition entre les puissances de l’époque qui demeure féroce aujourd’hui. La Route est parfois comparée au Nil d’Egypte, une voie navigable majeure autour de laquelle ont fleuri d’importantes civilisations.   Les temps de trajets réduits le long de la Route permirent une exploration rapide et en profondeur qui résulta en la fondation de plusieurs colonies excentrées, véritables “mondes pôles” des efforts de colonisations pour les siècles à venir.  

Alquépolisme

  L’idéologie Alquépoliste est l’idéologie officielle de la République Centralisée Alquépoliste des Apochies. Théorisée au 22e siècle par la sociologue et philosophe annensalienne Claudia Dolors Blo’ch l’idéologie vise à l’instauration d’un État-nation fort et interventionniste, capable d’unifier la population et de réguler la production pour préserver un équilibre social et environnemental.  

Tianiidat

  Le Tianiidat est la religion d’Etat du Saint Empire Tianustani. Ce culte insiste sur le besoin de transcendance via les technologies transhumanistes. Les fidèles sont dirigés par le Prophète et Empereur Muhar Dajiating.  

Factions

  L’univers d’Orion, bien qu’il s’agisse principalement d’un décor pour aventures de citoyens sans importance, s’articule autour de la rivalité entre plusieurs nations établies le long et en dehors de la Route Orionne. Les raisons de leur opposition sont multiples, en plus d’un conflit idéologique et des objectifs stratégiques opposés, de vieilles rancœurs alimentent la haine. À l’aube du 26e siècle, cette animosité est sur le point de faire éclater la prospérité des sociétés humaines.  

Saint Empire Tianustani

  Établi le long de la Route dont il occupe la majorité, le Saint Empire est une puissance encore jeune qui émergea à la suite de l’éclatement de la République et de la guerre civile qui s’ensuivit dans les années 2430. Multinational, multilingue et multiethnique, l’entité politique est unie par une minorité religieuse, les Tianustanii prônant l’unification et l’avancement de l’Homme par le transhumanisme. Le dirigeant politique et religieux est l’Empereur Prophète Muhar Daijating, fondateur de l’Etat et leader de la rébellion rendu presque immortel par les technologies exotiques qui font corps avec lui.   Pourtant, bien qu’il soit à la tête du plus vaste Etat connu, Muhar est trop conscient de la fragilité de son règne qu’adviendra-t-il de son projet si les peuples non-croyants refusent la suzeraineté des Tianustanii ? Aux frontières, la situation est plus pressante, la Confédération lorgne sur la Terre qu’ils ont perdue il y a plus d’un siècle tandis qu’à l’opposé de la Route, la République Alquépoliste semble également se préparer à l’affrontement.   

Confédération Stellaire

  Première puissance économique et politique de l’espace humain, la Confédération se situe à l’extrémité ouest de l’espace humain, en dehors de la Route. Construite en tant qu’association d’Etats souverains descendants de la Terre, elle se présente par bien des aspects comme la continuation de l’ONU. L’entité fut effectivement fondée pendant la Grande Guerre Orionne, après la chute de la Terre, par des colonies se réclamant comme successeur à leurs métropoles.    Depuis sa fondation, la Confédération affirme sa volonté de reprendre la Terre, toutefois, la puissance de ses ennemis successifs : annensaliens initialement, puis strellanos et enfin tianustanii rendait l’entreprise irréalisable. Aujourd’hui, les sociétés confédérées sont saisies par un sentiment revanchiste et réclament le retour de la Terre une ferveur quasi-religieuse.   

République Centralisée Alquépoliste des Apochies

  Située à l’extrémité de la Route Orionne, la RCAA est une puissance politique et militaire souvent présentée comme l’incarnation du Léviathan de Hobbes passé à l’ère spatiale. Issue d’une petite association de colonies, l’entité présente effectivement les caractéristiques de la pensée alquépoliste avec un Etat fort chargé de la sécurité physique et économiques de ses citoyens. La République était à la suite de la Guerre Orionne la première puissance du Bras, s’étendant sur toute la Route. Toutefois, l’édifice, miné par les dissensions internes ne pouvait tenir. La défaite de la Guerre Civile et a certes vu la survie de la République, mais elle a permis l’avènement de l’Empire et pire encore la résurgence de Saranan, l’ennemi héréditaire.    La République est dirigée par un directoire de trois consuls et d’un Conseil des ministres épaulés d’un important complexe d’intelligences artificielles prédictive ainsi que de la César, véritable police politique utilisée lorsque le cadre légal ne suffit plus. Cet interventionnisme, source des dissensions entre saranais et strellanos a permis aux derniers de vivre dans des conditions privilégiées avec de faibles écarts de richesse et de développement. Cette apparente abondance, obtenue au prix d’un développement maximal moins élevé, est la première source du soutien populaire à l’idéologie alquépoliste autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la République.   Avertie par son important réseau, renforcé par les partisans au sein des autres puissances, la République sait que le conflit est inévitable. La population vit toujours dans le ressentiment de Saranan et de l’Empire de part respectivement la Guerre Orionne et la Guerre Civile.  

Libre République de Saranan

  Sœur ennemie de la République Alquépoliste dont elle partage l’origine coloniale, la LRS s’est construite en opposition aux totalitarismes, nationalismes et centralismes des puissances d’espace humain. À la source de cette opposition les Parents Fondateurs farouches partisans de l’autodétermination et de l’autonomie personnelle. Bien qu’elle ait à plusieurs reprises connu le désastre, notamment pendant la Grande Guerre Orionne où sa culture fut presque anéantie par les alquépolistes, Saranan a su maintenir et renforcer sa position de puissance majeure de la Route.   L'État-planète fut et demeure la place centrale du commerce physique et culturel de par sa position sur la Route. Son second atout est le réseau Mercatrans, réseau physique et logiciel d'échanges monétaires et commerciaux standardisé, qui a unifié le Bras d’Orion sous la devise Saranaise, confortant dans sa place de puissance financière la Libre République.   Sa position en fait néanmoins une cible privilégiée pour ses rivaux et ennemis, notamment la République Centralisée. Malgré l’aide intéressée de l’Empire, de plus, son équilibre social est miné par de profondes inégalités et polarisations. Les citoyens Saranais s’inquiètent de l’avenir de leur société et de la pérennité même de la Libre République.   

Peuples Vrakochniki

  L’espace connu est sillonné par de nombreux groupes nomades s’étant adaptés à la vie dans l’espace. Rassemblés sous l’appellation de Vrakochniki, ces groupes hétérogènes en culture et ethnies sont néanmoins organisés en de complexes réseaux d’alliances, d’allégeances et de liens familiaux. Vivant majoritairement au sud de la Route Orionne, dans les régions pauvres en astres habitables, l’essentiel des peuplades vivent du commerce avec les sédentaires et de l’exploitation minière des astéroïdes.    De nombreux clans descendent de réfugiés des guerres et persécutions qui ont ensanglanté l’histoire de l’expansion humaine. Ce passé douloureux a longtemps alimenté une haine teintée de crainte envers les sédentaires. Cette haine fut habilement manipulée par l’empereur afin de s’allier les vrakochniki contre la République afin de gagner la guerre civile menant à l’avènement de l’empire.   Aujourd’hui, l’influence nomade est encore palpable au sein la spatiale impériale, toutefois, l’avènement de l’Empire a servi d’électrochoc pour les nomades. Désormais, de nombreux chefs ambitieux espèrent unifier les clans pour fonder leur propre empire les sédentaires sous leur botte.  

Havobarimes

  Plus connus sous leur sobriquet de Barbares, les Havobarimes sont une race alien expansionniste occupant le nord-ouest de l’espace connu. D’une force physique hors du commun, les havobarimes attirèrent tôt dans leur histoire l’attention de la Tétrarchie qui en fit un peuple de mercenaires et de guerriers. Constatant leurs employeurs affaiblis et peu motivés, les havobarimes les renversèrent, héritant d’un vaste domaine technologiquement avancé.   Divisée en de nombreux territoires seigneuriaux, la société havobarime est dirigée par l’espèce éponyme qui constitue une caste politique et guerrière organisée selon un schéma d’alliance et de serments d’allégeance. Les espèces conquises sont assujetties et participent aux activités économiques et dans une moindre mesure occupent des rôles militaires secondaires.   L'agressivité du peuple barbare est souvent attribuée à sa tradition de succession par primogéniture qui motive les nombreux descendants des seigneurs à tailler leur propre territoire.  

Tétrarchie Xénosophone

  Établie au nord de la Route Orionne, la tétrarchie est constituée comme une ancienne alliance de races extraterrestres intelligentes limitées au voyage spatial plus lent que la lumière. Densément peuplée, cette association doit régulièrement installer de nouvelles colonies où placer ses excédents de population, mais leur récente rencontre avec les Havobarimes, et l’humanité a bloqué les deux axes principaux de cette expansion.   Ouvertement opposée aux havobarimes, contre laquelle elle mène une guerre ouverte depuis plusieurs siècles, la Tétrarchie s’est montrée plus réceptive envers l’humanité malgré plusieurs incidents frontaliers lors des premiers contacts. Les tentatives de la Tétrarchie pour reproduire la technologie PRL sont jusqu’à aujourd’hui restées infructueuses.