A la poursuite des bandits restants...

Les aventuriers s'étaient posés sur une petite place, en attendant leur compère Eustach qui faisait des emplettes non loin de là. En discutant et faisant le point sur ce qu'ils avaient accompli jusque-là, Ragnar parla d'un trésor dont il avait entendu parler et qui se trouverait dans le désert, au Nord d'Idrenon, pays d'origine de Ragnar. De ce qu'il en a entendu, ce trésor aurait appartenu à une ancienne civilisation. Il pourrait être intéressant de se mettre en quête de ce trésor seulement ça ne serait pas de tout repos. Ragnar craint ce qui rôde dans les déserts étendus : des monstres mangeurs de sable horribles et dangereux. A ces mots, Patate suggéra de s'occuper d'abord des bandits puis de se pencher sur ce trésor ou sur le parchemin qu'ils avaient subtilisé lors de leur premier voyage vers Kipen. Carline approuva ce choix de priorités.

Une fois Eustach de retour, les aventuriers se dirigèrent vers l'orfèvre de la veille. Comme ce dernier avait plus ou moins vexé Ragnar et Eustach lors de négociations infructueuses, ce sont Carline et Patate qui engagèrent la conversation : ils voulaient savoir si une cargaison venant de la part de l'orfèvre était en départ de Totertal. Hélas, l'orfèvre ne fait que recevoir des matériaux qu'il commande directement de la ville de Mach pour les travailler et les transformer ensuite. Quand Carline lui exposa les faits des bandits, l'orfèvre répondit qu'il n'avait rien entendu concernant des potentielles attaques. En revanche, c'est souvent qu'il retrouvait des manqués dans ses commandes. Il mettait ces vols sur le compte des convoyeurs qui se servaient pour arrondir leur fin de mois, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il demandait à changer régulièrement de convoyeur. L'orfèvre n'aidant en rien, les aventuriers optèrent pour leur première solution pour attraper les bandits : se faire passer pour de riches marchands en voyage et espérer attirer les fameux bandits.

C'est ainsi qu'ils se dirigèrent chez le couturier qui fut bien plus aimable que l'orfèvre. Là-bas, ils achetèrent une cape de couleur chacun : bleu roi pour Ragnar, rouge bordeaux pour Eustach et vert pin pour Carline et Patate. Patate, étant nain, demanda d'ailleurs à raccourcir sa cape afin de ne pas se prendre les pieds dedans.

Pendant que le couturier reprisa la cape de Patate, Carline et Ragnar se rendirent dans la boulangerie juste à côté afin d'acheter quelques provisions pour le dîner : des sandwichs au bœuf séché et fromage de chèvre, des fruits et une miche de pain. Lorsque la cape de Patate fut ajustée à sa taille, les aventuriers se dirigèrent vers le nord de la ville afin de s'équiper proprement pour le voyage qui les attendait. Pendant que les uns allèrent à l'archerie, les autres allèrent chez le forgeron.

Une fois les emplettes effectuées, les aventuriers retrouvèrent le marchand de la veille à la sortie nord de la ville. Le marchand, qui n'était visiblement pas le dernier des fainéants, proposa aux aventuriers de carrément prendre sa place moyennant la moitié de son salaire qui devrait s'élever à 6 ou 8 pièces d'or. Les aventuriers acceptèrent, non pas pour la somme, mais plutôt pour pouvoir être tranquille durant les opérations. Après avoir demandé le nom du marchand, qui s’avère être Gulliver, les aventuriers prirent la route : Carline tenait les rênes, Patate marchait à côté et les deux derniers s’étaient assis sur les tonneaux que transportait la cariole. Pendant le voyage, Carline envoya Archimède en repérage tandis que Ragnar dressa son furet, Albus, récemment acquis. Une fois la nuit tombée, les aventuriers élevèrent un camp de fortune non loin de la grande route commerciale. Une fois repus, ils s’organisèrent pour faire des tours de garde : Carline, Eustach puis Patate. Rien ne se passa lors des premiers tours de garde, si ce n’est Ragnar qui envoya son furet dandiner sur Carline qui méditait. C’est lors du tour de garde de Patate que l’action arriva.
Patate et Carline, étant éveillée, entendirent du bruit venant de derrière la cariole. Ils s’en approchèrent et tombèrent sur trois bandits qui étaient en train de fouiller discrètement la cariole. Patate siffla de toute ses forces dans le sifflet d’alarme ce qui réveilla ses deux compères. Le combat était engagé. Eustach acheva rapidement son adversaire tandis que Patate s’acharna sur les deux autres. Ragnar n’arrivant pas à atteindre sa cible car trop proche opta pour un autre mode d’action : il sauta sur la roublarde afin de l’immobiliser. Cette dernière étant plutôt agile, commençait à échapper à Ragnar. Ce dernier demanda alors de l’aide à Carline qui s’exécuta. Patate en profita pour achever le deuxième homme. La femme étant l’unique survivante de son petit groupe, les aventuriers décidèrent de l’interroger afin d’en apprendre plus sur ses semblables et de savoir s’ils ont bien à faire aux bandits qu’ils recherchent. Carline noua une corde autour des mains de la prisonnière, nœud qui est, au passage, repassé entre les mains d’Eustach, l’ancien marin maître des cordes, afin d’en resserrer l’attache. Tandis que Patate installa la roublarde contre la cariole, Carline décapita les autres bandits afin de pouvoir honorer leur contrat. Patate suggéra de poser les têtes non loin de la femme, sait-on jamais, ça l’aiderait sûrement à parler. S’en est suivie une discussion peu fructueuse : la femme ne coopéra pas. Eustach essaya de la faire chanter avec sa nouvelle pièce truquée : si la pièce tombe sur face, elle doit dire tout ce qu’elle sait. Echec. Carline perdit patience à essayer de la faire parler. Patate suggéra de corser l’entretien en lui coupant un orteil. La douleur a eu raison de la voleuse. Elle avoua absolument tout sans la moindre retenue : elle faisait bien partie du clan de bandits recherchés par les aventuriers, elle sait que c’est par leur faute si elle a perdu bon nombre de ses camarades ainsi que son camp et son butin, et surtout : qu’il reste trois autres bandits plus au nord. Une fois les informations obtenues, Ragnar se dirigea vers les cadavres des bandits afin d’en récupérer quelques morceaux (de fesses) pour faire cuire et nourrir son furet. Cette action surprit grandement ses camarades d’ailleurs.

Après tout ce remue-ménage, il était déjà 7h : temps pour les aventuriers de lever le camp afin de poursuivre leur route vers Kipen.