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Qui sème la guerre...

Par Nergüi, Podestat

General Summary

Putain de merde, rien ne va plus. Rien ne va plus du tout. Depuis que cet essaim de l’enfer nous est tombé dessus, et que je suis passé à deux doigts d’être boulotté vivant par des espèces de sauterelles démoniaques géantes, tout part en couille ici. Plusieurs dizaines de morts, au moins autant de blessés, nos réserves de nourriture englouties, les quelques fonds qu’il nous restait mystérieusement envolés … Et je n’ai même pas pensé à profiter de la catastrophe pour pousser Oliveira dans le nuage de bestioles, l’occasion était pourtant parfaite. Quel imbécile je fais, il va falloir trouver une autre occasion mais ça lui laisse le temps de consolider davantage sa position et de tirer la situation a son avantage. Merde.

Evidemment, j’ai convoqué un conseil d’urgence. Sava est toujours en train de tabasser des gens aux bordures du territoire ; Nico est parti chercher une solution à notre problème de nourriture, il a intérêt à trouver une solution rapidement, sinon on va crever de faim rapidement ; et Saaja enfin, est partie avec une petite escorte en direction du Califat, soi-disant pour essayer de ramener de l’aide, je n’y crois qu’à moitié, y a des chances qu’elle ait juste décidé de partir de son côté en voyant le vent tourner. Les autres membres du conseil étaient tous là, même notre petit baron à pointé le bout de son nez, il a juste fait acte de présence certes mais il était là. On a longuement débattu de ce qu’il fallait faire maintenant, on est dans une sale situation, oscillant dangereusement entre le « catastrophique » et le « mortelle ». On avait déjà des problèmes d’agitation auparavant, et la perte des vivres ne va rien arranger, d’autant plus que des réfugiés semblent commencer à affluer vers nous et qu’il va falloir les gérer. Compte tenu de la situation, plusieurs solutions ont été abordées et rejetées, et il a été finalement décidé de se rendre au temple du poulpe des montagnes, pour « demander » de l’aide. D’abord gentiment bien sûr, on est des gens civilisés quand même, mais s’ils refusent, on prendra ce dont on a besoin par la force si nécessaire. Et si on doit buter ces crétins prétentieux de prêtres d’Hassessi, disons juste que ça sera un bonus appréciable.

J’ai également demandé que soient assouplies les lois et les règles de la Sérénissime jusqu’à ce que la situation revienne à une forme de normalité. Je n’ai pas l’impression que le reste du conseil ai compris que je parlais de nécromancie, pourtant j’avais eu l’impression d’être assez transparent en parlant des invités originaires du Sultanat qu’on a ici et de leurs coutumes et méthodes. Ils ont considéré que je parlais des droits de naturalisation pour les étrangers. Quelle bande de cons sérieusement. On est de l’autre côté de la mer, à plusieurs mois de voyage dans des transports qu’on n’a pas, sans espoir de soutien de Trotolla, sans même savoir si on survivra jusqu’au mois prochain ; et cette bande d’imbéciles finis s’inquiète de savoir que des étrangers pourraient entrer sur le territoire de la Sérénissime. J’en rirai bien si je n’étais pas aussi atterré par cette réaction. Mais soit, s’ils veulent se draper dans leurs règles idiotes et leurs coutumes inadéquates, qu’ils le fassent, je veux bien faire des efforts pour sauver ce qui peut l’être, mais je ne ferai rien pour aider une bande de crétins décidés à se suicider pour quelque chose d’aussi ridicule que ce genre d’opinions.

Je suis parti en direction du temple le lendemain, accompagné de Roderich, de quelques gardes et d’une Rasvan nommée Parwaaze, qui était arrivée à Ondanera quelques heures avant l’attaque des insectes (elle pourrait les avoir attirés ici ? Peu probable mais à surveiller). Après un trajet sans trop d’embuches, on en a profité pour tenter de faire connaissance avec la nouvelle, mais elle semble rester assez vague dans ses réponses tout en essayant d’en apprendre plus sur nous, si son but est de se faire accepter, ce n’est probablement pas la meilleure méthode, là elle parait juste suspecte. J’ai quand même réussi à comprendre qu’elle était une fidèle de Sarabdim, sa foi pour la défunte Tisseuse de Mensonges explique peut-être ses réponses mais je vais rester sur mes gardes.

Arrivé sur place, on a été accueilli « chaleureusement » par les locaux qui nous ont refusé l’entrée comme prévu. Je me suis au départ montré aussi courtois et diplomate que possible vu la situation, mais vu que c’était à sens unique, ça a tourné en un court échange d’insultes avec ce charmant Wasu’saarma, il nous a renouvelé son vœu de nous voir quitter les environs du temple, alors qu’il accordait le bénéfice du doute à Parwaaze et la laissait entrer si elle acceptait de payer la taxe, pardon, l’offrande à la Très Sainte Eglise d’Hassessi. Quant à nous, j’ai décrété que puisque notre présence n’était pas souhaitée dans l’enceinte de l’édifice, nous installerions notre camp devant l’entrée. C’est dangereux, ils pourraient nous flécher pendant la nuit, mais je doute qu’ils le fassent, ça irait à l’encontre de leur philosophie d’aide, je serai bien allé pisser les portes, mais je me suis dit que c’était peut-être trop. La Rasvan a passé la nuit au temple, mon petit serpent au venin hallucinatoire, réanimé depuis notre passage dans la forêt des Longues-dents, aussi. La tentation de lui faire mordre cette espèce de connard de prêtre était forte, mais ça aurait été du gâchis, je n’ai qu’une dose de venin, si je peux j’aimerais la garder pour l’homme-chat qui leur sert de chef. Au matin, Parwaaze est revenue, surprise que nous l’ayons attendue, pour nous dire qu’après négociations avec les prêtres, ces derniers acceptaient de recueillir et aider ceux qui viendraient ramper jusqu’à leurs portes mais qu’en dehors de ça, ils ne bougeront pas le petit doigt pour nous. Eh bien soit, s’ils veulent la jouer comme ça, nous allons prendre leur temple, vider leurs réserves, réduire leurs prêtres en esclavage et saler l’espèce de monstruosité tentaculaire qui leur sert de dieu s’il faut en aller jusque-là. Tu vois ça Hassessi ? Si c’est le cas, les choix de tes servants montrent les limites de ton pouvoir, faux-dieu. Les choses auraient pu tourner autrement. Mais je n’aurais pas plus de pitié pour toi et tes fidèles que l’Oublié n’en a eu pour les autres dieux.

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