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La nécropole de la Princesse

Par Parwaaze, Archonte des Voix

General Summary

Notes de Parwaaze à l’intention de Soun  :  
Sommes rentrés dans le temple. Avons croisé le gardien, Khéty-Hotep, Imier de la maison des scellés. Il nous a parlé d’autres personnes non mortes à l’intérieur : Ri-Za-Azir, Sebekhem le démon, lié à Ahjvandi , la Nomarque Nofreari, les Bouffe-Momies (?). Nous a donné la direction de Nékhéara. Veut qu’on élimine les autres, mais pas disposé à nous laisser sortir.   Rencontré Nof., nous a envoyé au falotier. Est entourée d’une cour de squelettes. Fal. Est maudit à maintenir allumées les lumières du lieu. Ashvendi occupe l’aile de la VIeme dyn.   Trouvé asile dans un temple, une salle dédiée à Weretekhet. Y avons affronté Ri-Za Azirr. Perdu un garde. Tué Ri-Za Azirr. Récupéré l’œil du Gardien, apparemment puissant artéfact.   Avons combattu Sebekhem et libéré Ashvendi. Propose de nous aider dans notre combat contre la princesse si on lui voue un culte. Qu’en pensez-vous ? Zime et Parwaaze contre, Nico neutre et Nergüi pour. Délai 24h.   Avons rencontré la devin, tiré des os pour Nico, apparemment malédiction de pauvreté ? Présence neutre dans la nécropole.   Altercation avec Nofreari, vaincue, récupéré une clef, perdu deux gardes. Les objets forment un set. Première intervention du gardien, réussi à l’éviter, allons le confronter plus tard dans le cœur du tombeau, à la tombe de la princesse.   Avons survécu, Princesse éliminée, allons sortir.
  Ouvrage orphelin, collection privée de Soun, par l'Archonte Parwaaze :   Vous avez pu entendre parler de l’histoire d’une rébellion dans les temps anciens du Sultanat de Nékhéara.

Cette histoire commence avec l’histoire d’une femme. Une femme née dans des conditions particulières. Une princesse du Sultanat de Nékhéhara, la fille du Pharaon Ninetjer. Mais si vous croyez que son titre suffit à la décrire, c’est bien vous méprendre. Car si le titre de Princesse est celui qui nous est resté aujourd’hui, elle en porta de nombreux autres, dont celui d’Archimage, ou de Prêtresse de Wheretekhet. Elle fut reconnue très jeune comme étant douée dans les arts magiques, et n’eut de cesse de perfectionner son talent, allant rivaliser avec le pharaon lui-même. Elle excellait dans la maîtrise des éléments, pliant ces derniers à sa volonté. Elle révolutionna ce qui devint ensuite la nécromancie. Mais cela ne lui suffit pas. Sa poursuite des arts magique l’éleva vers toujours plus de puissance, une puissance qu’elle utilisa pour fortifier son royaume.

On pourrait croire là le début d’une ode à la gloire d’une grande régente… mais ce n’est pas dans cette voie là que la Princesse s’engagea. Voyez-vous, en ce temps, les dieux parcouraient encore notre monde. Leur puissance, par rapport à celle des humains, était considérable… Et pas toujours bien employée. Les mortels sont des créatures orgueilleuses, et voir leurs vies et leurs créations, leurs civilisations et leurs accomplissements à la merci des divinités ne leur plaisait guère. Et c’est pour se défaire de cette emprise que la Princesse décida de se rebeller.

N’allez pas croire qu’il s’agit de la seule raison. Certains mettent en avant son appétit pour le pouvoir politique, d’autres sa quête effrénée de puissance magique. Toujours est-il que rébellion il y eut, et que la Princesse en était le fer de lance.

Et elle ne manquait pas d’alliés. Nombreux ont été les dirigeants, les entités magiques extra-planaires et même les dieux à se lier à elle. Une armée puissante, qui pouvait faire frémir jusqu’au Pharaon. Mais ne soyez pas bercés d’illusions, l’armée du père n’avait rien à envier à celle de sa fille. Non, loin de là. Elle eut beau résister âprement, la Princesse vit ses forces défaites, et sa révolte anéantie. Henoutsen , car c’est là son nom, fut scellée pour être à jamais oubliée.

Ce n’est pas sans contrepartie quelle fut vaincue, le Pharaon Ninetjer y laissa la vie. C’est son fils, Menkaourê, qui scella son corps dans le grand tombeau des dynasties. Enfermée entre les dignitaires des trois dernières dynasties Pharaoniques, scellée avec ses alliés, gardée par Khéty-Hotep, Imier de la Maison de Scellés, Henoutsen la Princesse Maudite devait ne jamais revoir le jour. Et elle ne le refera jamais.

~*~

Nous l’avons vaincue, et confinée à sa relique, un miroir relié, contre toute attente, à l’Empereur sans Nom. Nergüi nous assure qu’elle n’est plus une menace, et je préfère le croire que d’allonger une liste déjà bien fournie de menaces potentielles. Mais si Henoutsen n’interviendra plus jamais dans notre monde, ce n’est pas le cas de toutes les entités enfermées avec elles…

Je vous l’ai dit, la Princesse Maudite était enfermée avec ses alliés, et gardée par l’Imier de la Maison des Scellés. Un Imier de la Maison des Scellés ayant servi plusieurs Pharaons avant son père. Elevé à la non-mort pour servir pour toute éternité de garde dans une prison oubliée. Un sort bien peu enviable, et qui rendrait fou bien des mortels.

Khéty-Hotep n’était pas n’importe quel mortel. Et si passablement usé par les frasques de ses prisonniers, il était encore d’une résolution sans faille. Son accueil était de circonstance, dans un lieu dont jamais ceux qui y entrent ne doivent en sortir. Un lieu de mort sur lequel il avait, a priori, tout pouvoir.
Et lieu de mort la nécropole l’était. Chaque couloir, chaque salle et chaque niche était éraflée, lézardée de griffures, des morceaux arrachés, traces de combats acharnés sur plusieurs mètres de haut. Un paysage de désolation bien loin du faste habituel des sépultures nékhéarites.

Le résultat des affres de Ri-Za Azirr. Un seigneur de guerre durant sa vie, qui n’est plus qu’un fou sanguinaire dans sa non-vie, enivré d’une rage de combattre sans limite aucune le poussant à détruire tout élément intact. Des dires du gardien, ils s’affrontent régulièrement, et l’Agira a récupéré l’œil de Khéty-Hotep… Gardien mis à part, Ri-Za Azirr est le premier des résidents à croiser notre route, et le premier des résidents à être retourné à la poussière.

Il nous a attaqué dans une salle spéciale du tombeau, un temple à Weretheket. Un lieu bien singulier, en résonnance avec le reste de la tombe, s’adaptant pour contrer les menaces possibles dans son environnement… S’adaptant donc pour bloquer à l’extérieur les morts vivants. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant pour bloquer Ri-Za Azirr. Son corps était entouré d’une aura de sauvagerie, nous poussant à nous retourner les uns contre les autres tandis qu’il tranchait le reste de ses griffes et ses crocs. Mais rendre les Archontes à leur état sauvage n’est pas sans danger, et probablement sans le comprendre il aura été anéanti, libérant l’œil du Gardien de ses entrailles.

Vous vous demandez surement ce que sont ces objets que je mentionne. L’œil, la balance, la clef, la boucle, la coiffe, le collier, le sceptre. Ces objets forment un ensemble, un ensemble à même de rapprocher un être mortel de la puissance d’une divinité. Un ensemble représentant la royauté à Nékhéhara. L’ensemble du Millenium. Éparpillés parmi les résidents de la nécropole, le sceptre l’œil et la coiffe au Gardien, la clef à Nofréari, la balance à Sebekhem, et enfin la boucle et le collier à Henoutsen. Notre troisième rencontre dans ce temple a lieu avec Nofréari, dans son boudoir. Nomarque en son temps, c’est son orgueil qui lui a permis de surmonter la mort et de régner au creux de la nécropole sur la Cour des Os. Cour purement factice, composée de morts-vivants partiellement libres de son contrôle. Tentative désespérée de maintenir une forme de contrôle et de gloire dans cette prison sans issue et sans espoir de fin.

Après nous avoir fait subir les divertissements qui occupent son désarroi, elle nous dirige vers le fallotier, un être triste s’il en est. Condamné pour avoir déplu à Weretekhet à maintenir les lampes de l’étendue labyrinthique allumées. Triste ne suffit pas à décrire cette âme, c’est une qualité bien plus terrible qui l’habite. C’est le seul être que j’ai pu rencontrer qui soit passé dans une lassitude au-delà de la volonté suicidaire, quand le suicide lui-même ne suffit pas à abréger ses souffrances immortelles.

Il est un espace dans la nécropole où même le fallotier ne va plus. Un espace sombre, qui sied parfaitement à sa prisonnière, une Dame du Cauchemar. Au cœur de l’aile de la 5ème dynastie, sous un bain de métal liquide, Ashvendi attend la délivrance. Entité d’un autre plan, qui avait investi le nôtre à l’époque d’Henoutsen et choisi de la suivre, elle se repait des mauvais rêves des mortels alentours. Elle est gardée par le démon Sebekhem, une créature monstrueuse et féroce, chimère gigantesque d’animaux habitant le bassin grand Fleuve parcourant Wanasset. Sebekhem tombe sous notre puissance, et Ahjvandi est libérée. Elle nous propose un accord, sa protection contre un temple et notre dévotion. Elle propose également un accord à Nergüi, et si nous refusons le nôtre il accepte le sien. Une décision dont les conséquences se révéleront à nous plus tard… Car Ahjvandi marche à nouveau dans notre monde, seule créature à s’être sortie des entrailles de sa prison. Durant nos vas et viens dans les couloirs, un phénomène a attiré notre attention, prenant d’abord Nico à partie, puis Nergüi. La devin. Un spectre, muet, qui tire les osselets et prédit aux âmes s’asseyant devant elle leur bonne fortune… Ou mauvaise. Les prédictions faites aux Archontes auront été mitigées, mais ils ont peu laissé paraitre quant à la nature de celles-ci…

Si la première rencontre avec Nofréari fut mondaine la seconde fut vite plus… animée. Mais aucune présence non morte de cette nécropole ne peut un jour atteindre la surface… Et nos compétences magiques ne nous permettront pas de sceller à nouveau l’entrée. La seule issue pour nous sera la victoire, l’anéantissement de tout ce qui pourrait nuire à Ondanera au sein de ce temple millénaire. Chaque combat est plus dur que le précédent, chaque adversaire affaiblit les archontes un peu plus. Les gardes, 7 au départ, ne sont plus que 3 à l’issue de la défaite de Nofréari. Nergüi et Nico abusent leurs capacités magiques, les flèches de Parwaaze viennent à manquer. Le plus grand prix est payé par Zime, qui réchappe de chaque combat sur le fil, à bout de souffle et plus mal en point qu’à la victoire précédente. Nofréari, en tant qu’opposante, ne pose pas plus de problème à 4 Archontes que Sebekhem, et n’est pas aussi dévastatrice que Ri-Za Azirr. Non, si ce combat prend un tribut si fort sur nous, c’est que le Gardien en profite pour nous prendre en tenaille. Pour tenter de nous affaiblir et récupérer les objets de puissance que nous maintenons hors de sa portée. Il réussit presque… Presque.

Le Gardien avait voulu jouer. Il avait voulu jouer la traîtrise. Mais c’est chancelant qu’il s’en est sorti. Et au réveil de notre troisième nuit dans ce tombeau, il ne nous restait plus qu’à l’éradiquer, lui qui restait le rempart entre nous et le contrôle du lieu. C’est au cœur même de la nécropole qu’il séjournait. Au plus près de la tombe de son dernier Pharaon. Dans les appartements les plus richement décorés, et les premiers à avoir été mis à sac. Lieu d’un terrible affrontement, et dont tous les acteurs principaux étaient dorénavant retournés à leur légende. Sauf le Gardien. Nous comptions le faire sortir en le provoquant. En tançant ses capacités, sa sagesse. Rien n’y fit. Nous aurions dû nous attaquer au Pharaon, il aurait certainement réagi. Mais sans réaction de sa part, nous avons ouvert la pièce secrète de la dernière demeure de Nineger. Nous nous sommes aventurés dans ce qui devait être la dernière demeure de sa fille. Et nous l’avons éveillée.

C’était là ce qu’attendait Khéty-Hotep pour sauter à notre gorge. Une bataille sans merci s’ensuivit, un combat tripartite entre la Princesse maudite, le Gardien inflexible et les glorieux Archonte. C’est en piochant dans nos derniers retranchements que nous en sommes sortis victorieux. Que le Gardien est retourné à la poussière. Que la Princesse, réintégrée à sa relique, a définitivement rejoint l’oubli.

Après trois jours pesants, le soulagement d’avoir prévenu tout dommage futur causé à Ondanera par cette engeance prévalait sur la fatigue. De nos trois jours à écumer son tombeau, nous n’avons pas marché le dos plus droit qu’en procédant vers l’extérieur.

Je ne parlerai pas ici de ce que fut la sortie. Des épreuves subséquentes, et des décisions prises. C’est là la matière d’une autre histoire, celle d’une mascarade sans queue ni tête.

~*~

Ri-Za Azirr. Sebekhem. Nofréari. Khéty-Hotep. Henoutsen. Des opposants mortels. Des combats menés avec courage et vaillance. Des combats qui auraient dû renforcer la légende des Archontes, et qui à tout jamais seront tus. Il est des alliances qui ne peuvent être brisées, et nos actes en ce lieu ne pourront jamais sortir de ces murs. Ce récit n’a pas vocation à être lu, ni à être transmis. Il n’a de vocation qu’à être, et à porter mon espoir de voir ces hauts faits chantés un jour.


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