General Summary
14/08/819
Au lever du soleil, je me trouve sur l’un des toits d'Ondanera. Je croise vite des gardes de Meneo, paniqués de ne pas m’avoir trouvé sur le Promontoire où ce dernier nous devions dormir pour assurer notre protection. Plus pour m’excuser que pour rassurer les pauvres soldats, je leur mens, et prétend avoir continué mes rondes durant la nuit. Je ne laisse la culpabilité me ronger qu’un instant – il faut bien que je m’habitue à ce genre de mensonge, vu la tâche diplomatique qui nous attends.
Prévenu de l’arrivée prochaine du convoi Rasvan tant attendu par Parwaaze, j’ai pu faire quelques préparatifs auprès des habitants et visiteurs. Malgré mes efforts, leur arrivée va froisser quelques plumes. Déjà, plusieurs marchands ont été délogés du Caravansérail pour faire de la place. Plus encore, les Rasvan n’ont pas l’affection des humains, et feront face au mieux à la méfiance, au pire à l’agressivité de l’essentiel des résidents. J’espère que Parwaaze en a conscience.
En attendant, Nergüi et Nico ont réuni les composants nécessaires pour ramener Marco à la vie Si la cité n’était pas en danger, si les évènements n’imposaient pas l’unité des Archontes face à un possible conflit avec le Sultanat… Peut être aurai je argumenté contre cette résurrection. A quoi bon dépenser des sommes folles, là où la cité manque de moyen ? Pourquoi le sauver lui, plutôt qu’un innocent ? Surtout, est ce que ce sera là le sort de tout Archonte qui tombera au combat ? Qu’en sera-t-il des morts de maladie, d’accident, d’excès ? Mais, au lieu de ça, j’ai laissé faire.
Je ne me pensais pas si lâche, mais chaque jour je me surprends un peu plus. Personne, je pense, avait considéré l’avis de Marco sur la question. Nico nous avait bien confié que son âme aurait le choix de ne pas revenir ; mais je doute que l’Archonte des Hymnes aurait choisi de revenir, vu le résultat final. Nous étions donc tous, curieux ou inquiets, entassés dans une des salles lugubres du Mausolé des Sépulchres. Nico, ou plutôt Iclōocatl, peint et grimé comme un shaman, avait agencé des couches d’onguents rares sur la dépouille calcinée de Marco. Il a d’abord chanté, en cautèque et quel qu’autre langue obscure, tandis que des lianes entouraient peu à peu le cadavre.
Kotica s’est présenté plus tard, yeux écarquillés face au spectacle. Je le pensais le plus à même de comprendre ce qu’était en train d’entreprendre son ancien apprenti. Pourtant, il semblait inquiet, tenant dans ses mains un morceau de jade sans oser le poser sur le corps en pleine transformation.
Puis que transformation il y eut, et pas des moindres. Déjà, de cendres couvertes de terre, Marco repris chair. Il revint à sa forme d’origine, entouré par des lianes où vibraient l’énergie magique. Et, au grand regret de Nico, sa forme continua de s’élargir. Peut à peu, nous avons distingué ses jambes prenants la forme d’un poitrail, pour finalement former tout le corps d’un cheval. Devenu un centaure de quelque sept pieds de haut, Marco ouvrit les yeux. En voyant Saaja ricanant, et tout les autres horrifiés, il a dû se douter de quelque chose. Quand son arrière-train, maintenant couvert d’un pelage noir grisonnant, a failli écraser Kotica, son visage s’est sérieusement assombrit.
Ses traits n’avaient d’ailleurs pas changé. Tout au plus sa carrure s’était élargie – et j’entends que pour les humains, c’est généralement une bonne chose. Il n’avait pas l’air de cet avis. Après quelques exclamations, Saaja lui a tendu le diadème de déguisement, avant de quitter la salle dans un fou rire. Maladroitement, Marco est parvenu à cacher son arrière-train, prenant son ancienne apparence quoique sérieusement agrandie. Vu son inconfort à notre présence, j’ai quitté les lieux, laissant à Nergüi le soin de le raccompagner jusqu’à chez lui – ou chez Soun, peut-être, eut égard à sa taille désormais impressionnante.
En attendant, nous avions une caravane de Rasvan à accueillir.
En attendant, Nergüi et Nico ont réuni les composants nécessaires pour ramener Marco à la vie Si la cité n’était pas en danger, si les évènements n’imposaient pas l’unité des Archontes face à un possible conflit avec le Sultanat… Peut être aurai je argumenté contre cette résurrection. A quoi bon dépenser des sommes folles, là où la cité manque de moyen ? Pourquoi le sauver lui, plutôt qu’un innocent ? Surtout, est ce que ce sera là le sort de tout Archonte qui tombera au combat ? Qu’en sera-t-il des morts de maladie, d’accident, d’excès ? Mais, au lieu de ça, j’ai laissé faire.
Je ne me pensais pas si lâche, mais chaque jour je me surprends un peu plus. Personne, je pense, avait considéré l’avis de Marco sur la question. Nico nous avait bien confié que son âme aurait le choix de ne pas revenir ; mais je doute que l’Archonte des Hymnes aurait choisi de revenir, vu le résultat final. Nous étions donc tous, curieux ou inquiets, entassés dans une des salles lugubres du Mausolé des Sépulchres. Nico, ou plutôt Iclōocatl, peint et grimé comme un shaman, avait agencé des couches d’onguents rares sur la dépouille calcinée de Marco. Il a d’abord chanté, en cautèque et quel qu’autre langue obscure, tandis que des lianes entouraient peu à peu le cadavre.
Kotica s’est présenté plus tard, yeux écarquillés face au spectacle. Je le pensais le plus à même de comprendre ce qu’était en train d’entreprendre son ancien apprenti. Pourtant, il semblait inquiet, tenant dans ses mains un morceau de jade sans oser le poser sur le corps en pleine transformation.
Puis que transformation il y eut, et pas des moindres. Déjà, de cendres couvertes de terre, Marco repris chair. Il revint à sa forme d’origine, entouré par des lianes où vibraient l’énergie magique. Et, au grand regret de Nico, sa forme continua de s’élargir. Peut à peu, nous avons distingué ses jambes prenants la forme d’un poitrail, pour finalement former tout le corps d’un cheval. Devenu un centaure de quelque sept pieds de haut, Marco ouvrit les yeux. En voyant Saaja ricanant, et tout les autres horrifiés, il a dû se douter de quelque chose. Quand son arrière-train, maintenant couvert d’un pelage noir grisonnant, a failli écraser Kotica, son visage s’est sérieusement assombrit.
Ses traits n’avaient d’ailleurs pas changé. Tout au plus sa carrure s’était élargie – et j’entends que pour les humains, c’est généralement une bonne chose. Il n’avait pas l’air de cet avis. Après quelques exclamations, Saaja lui a tendu le diadème de déguisement, avant de quitter la salle dans un fou rire. Maladroitement, Marco est parvenu à cacher son arrière-train, prenant son ancienne apparence quoique sérieusement agrandie. Vu son inconfort à notre présence, j’ai quitté les lieux, laissant à Nergüi le soin de le raccompagner jusqu’à chez lui – ou chez Soun, peut-être, eut égard à sa taille désormais impressionnante.
En attendant, nous avions une caravane de Rasvan à accueillir.
Commentaires