Abrogail Thrune II

FAMILY TREE NOT AVAILABLE La maison Thrune Trois Fois Damnée a amené l’ordre dans une nation agonisante et plongée dans le chaos en mettant fin à la guerre civile du Chéliax  en 4 640 AR, mais ses héritiers n’ont jamais su maintenir l’ordre dans leurs propres rangs.

Si la nation s’est soumise à un système sévère et cruel imposé de force par les Chevaliers Infernaux , les complots et sabotages ne manquent pas dans les quartiers privés de la La Maison Thrune  et de ses alliés.

Abrogail Thrune II, héritière du trône du Chéliax, est née en 4 692 AR et a reçu le nom de son arrière-grand-mère pour invoquer la puissance et la longévité de la reine Abrogail Thrune I  dont les trois siècles de règne sont légendaires.
Cependant, étant donné que chacun des cinq monarques ayant porté la couronne de majesté infernale, y compris Abrogail Ière, sont morts avant leur heure, Abrogail II a appris très tôt à ne faire confiance à rien ni personne, mis à part aux Enfers.

Sa dévotion envers Asmodeus  a commencé très tôt et a représenté un besoin vital dans le chaos d’une vie privée imprégnée de diabolisme et de conspirations.

À moins que cela ne soit venu plutôt du fait qu’elle se savait déjà damnée, comme tous les Thrune avant elle. On raconte qu’Asmodeus  lui-même lui a répondu en envoyant une diablesse ailée, la Comtesse Lrilatha , pour lui servir de tutrice.

Très rapidement, la jeune Abrogail s'est montrée remarquablement intelligente et plus sournoise encore.
Elle a perfectionné son don inné pour la magie afin de devenir une puissante ensorceleuse en quelques années seulement. Charismatique et d'une beauté saisissante, Abrogail a appris à maîtriser et tirer profit de l'art de la manipulation.

Il est déjà arrivé qu'elle se livre à une romance ou autre relation avec une nouvelle célébrité, mais jamais sans raison. Dès son adolescence, elle calcula toutes ses actions pour le bénéfice de son pouvoir.

Pour La Maison Thrune , le pouvoir est la seule garantie de survie.
Lorsqu’une mort tragique de plus a mis fin au règne d’Infrexus Thrune  en 4 709 AR, Abrogail est devenue la majestrix infernale, la gouvernante absolue du Chéliax , à l’âge de 17 ans.

Ses mots font loi, même si ses décisions ne sont pas immuables. En réalité, elle change souvent d’avis et fait régulièrement effacer ses anciens décrets des livres d’Histoire du Chéliax . D’un jour à l’autre, même les édits les plus terribles deviennent obsolètes et ne sont plus appliqués.
Parfaitement consciente d’être réputée immature, capricieuse et exigeante, Abrogail utilise intelligemment cette image pour surprendre ceux qui la sous-estiment. Elle contrôle toutefois les maisons nobles revêches et la bureaucra tie complexe du Chéliax  par la peur qu’elle inspire.

Son châtiment préféré pour ceux qui l’ont personnellement offensée est la pétrifi cation : une condamnation à une éternité sous la forme d’une sculpture de roche exposée dans le palais impérial. Ces traîtres ornementaux servent également à rappeler aux visiteurs, courtisans, esclaves et fiélons la suprématie de l’autorité de la majestrix.

Malgré tout, le règne d’Abrogail a fait face à des défis que le Chéliax  n’avait plus rencontrés depuis le règne de son arrière-grand-mère. Abrogail Thrune I  a vu l’ Andoran  etle Galt , des États vassaux, se révolter, tandis qu’Abrogail II a dû faire face à l’insurrection de Couronne d'Ouest et du Corbel  et a obtenu des résultats mitigés.

Si ses forces ont réussi à écraser ce que l’on nomme la Glorieuse Reconquête de Couronne d’Ouest, Abrogail a été forcée de donner son indépendance au Corbel  et n’a pas réussi à reconquérir l’ancienne colonie de Vidriane  qu’elle continue toutefois à appeler la Sargave.

Ces défaites représentent des blessures encore vives pour cette reine cherchant à étendre son influence sur la région de la mer Intérieure.

Représailles Sanglantes   

Bien que les récentes défaites d’Abrogail aient enhardi certains de ses ennemis, les dissidents qui opèrent au Chéliax  et alentour sont bien conscients que ces revers de fortune ont plus blessé l’ego de la reine que son pouvoir.

Bien qu’elle ait dû accepter l’indépendance du Corbel , sa victoire sur Couronne d'Ouest  a été bien plus importante que ce que beaucoup peuvent penser.
En plus de créer le Portail infernal, un passage ouvrant sur les Enfers  qui a permis au Chéliax  de convoquer des légions de Diables  pour répondre aux ordres de la reine, les agents d’Abrogail ont écrasé les puissants guerriers du bien qui se sont battus lors de la Glorieuse Reconquête.

Les citoyens terrorisés parlent des murmures des âmes et des corps des champions et célestes défunts laissés aux mains des seigneurs des Enfers, et du sort plus effroyable encore attendant les prisonniers condamnés à être vendus au territoire des ténèbres : le Nidal . Pire encore, certains racontent que la reine a promis d’accueillir des réfugiés du Pays des Tombes  s’ils acceptaient de signer un contrat de servitude volontaire pour ensuite échanger ce contrat contre les faveurs de prêtres nidalais vénérant Zon-Kuthon.

Le triomphe le plus récent d’Abrogail est d’avoir saisi l’occasion de massacrer le clergé de Iomédae  à Egorian  sous prétexte d’«activités séditieuses».
Lors de la proclmation d’un acte de solidarité contre Tar-Baphon , Abrogail avait offert au clergé une preuve de sa bonne volonté : Lame du Coeur, l’épée que Iomédae  brandissait avant de devenir une divinité et qu’Abrogail avait revendiquée comme butin de guerre après la Glorieuse Reconquête.

Cependant, un piège subtil dans les conditions juridiques de ce marché a conduit les fidèles de Iomédae  à briser sans le savoir l’accord ainsi fait et donc à commettre un acte de trahison, ce qui a permis à Abrogail de les massacrer avec l’épée de leur propre déesse.

La reine a également exécuté les membres du culte assez braves pour s’insurger et elle conserve, comme un trophée à côté de son trône, l’épée encore couverte du sang séché des serviteurs de Iomédae .

Bien que la capitale du Chéliax , Egorian , soit sous la coupe d’Abrogail, l’ordre des Chevaliers Infernaux  du Fléau (dirigé par le licteur Toulon Vidoc) fait exception.

En effet, ces Chevaliers Infernaux  ont profité de la succession rapide des précédents monarques Thrune pour consolider leur pouvoir dans la ville.

L’ordre du Fléau s’est souvent opposé à Abrogail et le licteur Vidoc étudie actuellement les récents troubles qui ont eu lieu au Chéliax . Vidoc croit sincèrement qu’Abrogail a contribué à ces rébellions, voire qu’elle les a organisées pour son profit politique ou financier.

Rendue furieuse par ces suppositions et plus particulièrement par ce qu’elle perçoit comme l’arrogance bravache de Vidoc, Abrogail a contacté Jakalyn, des assassins des Mantes rouges. Jakalyn a répondu en annonçant publiquement que ses assassins élimineraient certaines cibles politiquement intouchables. Ce n’est pas la seule fois que Jakalyn et Abrogail se sont contactées. La reine a récemment demandé aux Mantes rouges d’éliminer la guérisseuse rahadoumie Kassi Aziril. Profondément offensée par les philosophies impies de Kassi et craignant que d’autres habitants du Chéliax ne les adoptent, Abrogail l’a déclarée comme une blasphématrice à l’encontre de Iomédae et d'Asmodeus. Toutefois, à la grande surprise d’Abrogail, Jakalyn a informé la reine qu’elle avait annulé leur contrat. Décidant de prendre les choses en main, Abrogail a officiellement proclamé que Kassi serait condamnée à un supplice public (une séance de torture et d’humiliation publiques qui se soldent parfois par une exécution) si elle se rendait au Chéliax. Abrogail a également ordonné de supplicier Magdelena et Martum Friche ainsi que tout autre agent du réseau Campanule, ou de leurs alliés les Agitateurs, tels que le Papillon Saphir. Les efforts de ces deux organisations pour libérer les halfelins chélaxiens de l’esclavage sont une véritable épine dans le pied d’Abrogail qui lui rappelle les limites de son pouvoir et la présence de dissidents qui défient son autorité. Le réseau Campanule est basé en Andoran où il reçoit l’aide des citoyens abolitionnistes du pays. Andira Marusek, la dirigeante actuelle de l’Andoran, a refusé d’extrader les agents du réseau Campanule ou les esclaves affranchis. La reine Abrogail a récemment répondu à l’affront de l’Andoran en plaçant une armée de diables sur les frontières est du Chéliax, affirmant que cette armée avait pour but de défendre les habitants du Chéliax contre les forces du Tyran qui Murmure. Cette tentative d’intimidation flagrante ne suscite qu’un mépris évident chez Andira. Les deux dirigeantes se vouent une haine mutuelle qui rend la guerre entre leurs deux nations plus imminente que jamais