Saju-Ka

Saju-Ka : La Cité Ensevelie

Saju-Ka fut la plus grande cité-temple de l'histoire ancienne et le joyau spirituel de Kiith Gaalsien. Située à l'extrémité méridionale de la Vallée de Saanala, cet immense canyon asséché qui traverse le nord du pôle jusqu'aux marges du désert, la cité servait de dernier rempart avant les étendues inhabitables du Grand Désert de la Bande. Si elle est souvent citée comme l'ancêtre conceptuel de nos cités-dômes modernes, son importance historique dépasse largement ses prouesses architecturales.

Bien qu'attribuée aux Gaalsiens, Saju-Ka fut le fruit d'une rare coopération trans-kiithid qui fit d'elle la capitale culturelle du monde connu. C'est en ses murs que se réunit le tout premier Daiamid. Durant cette période, la cité abritait les plus grandes bibliothèques de Kharak et des œuvres d'art inestimables, protégées par des murailles conçues pour faire chanter les vents de la vallée.

Avec les siècles, le climat se dégrada et le désert menaça d'engloutir la vallée. Au début du 9ème siècle KDS, le célèbre ingénieur Gar Riif conçut un système titanesque de déflecteurs de vent et de digues pour sauver la ville. Ce chef-d'œuvre d'ingénierie civile permit à Saju-Ka de survivre là où la nature voulait sa fin, jusqu'à la tragédie de 817 KDS.

Au terme des Guerres d'Hérésie, alors que la cité était le dernier bastion d'un Kiith Gaalsien acculé, leur chef Miirpat Gaalsien-Sa ordonna le sabotage de ces défenses vitales. Dans un acte ultime de fanatisme, les digues furent brisées et en l'espace de deux jours, les dunes déferlèrent sur la vallée, engloutissant l'histoire sous des tonnes de silice.

Aujourd'hui, Saju-Ka est une légende perdue dans un chantier titanesque et une zone d'opération restreinte. Localisé sous des centaines de mètres de sable compacté, le site est placé sous la garde stricte de la Coalition du Nord.

Chaque strate dégagée révèle des fragments d'histoire mais réveille aussi de vieilles blessures. Les découvertes faites à Saju-Ka sont devenues un sujet de tension majeure au sein du Daiamid, car la perspective d'exhumer des preuves sur les responsabilités réelles des Guerres d'Hérésie inquiète autant qu'elle fascine.