Les asnell des tribues des terres sauvages (as-nel)

Attaché à la taille, les asnell servent de rangement pour les locaux, abritant différents outils, leur monnaie, des armes, etc... leur broderie, serrée et lourde, permet aussi de protéger le tissus et de supporter le gros des chocs sur les vêtements, liés au paysage particulier des Terres Sauvages. S'ils sont souvent portés vers le bas (pendant ou attachés aux chevilles), certains asnell ont des attaches au poitrail, au cou ou encore aux bras permettant de couvrir d'autres zones du corps. Selon le système d'attache et sa complexité, le poids est plus ou moins bien répartis, permettant de porter plus ou moins de charges.

Ne me dis pas que tu ne vois pas la différence. Leurs asnell sont plus pratiques, mais les nôtres sont plus élégants.

— Sa majesté royale le dix-septième prince Nikolaï Allen

Les deux couches extérieures des asnell sont fortement brodés, pour protéger le contenu des asnell. Les ouvertures sont aussi cachées par ces broderies, rendant le vol plus difficile. Ces ouvertures donnent sur des poches (souvent en tissus, parfois en cuir) de différentes tailles, permettant le stockage de tout ce dont le propriétaire peut avoir besoin. Certains asnell ont des poches à l'avant et à l'arrière. Certains asnell ont une longue poche servant à cacher une couchette.

Les rouleaux de tissus sont achetés sur les marchés des Terres Sauvages, souvent chez des caravaniers. Parfois, ils proviennent d'un producteur local (si les asnell sont produits dans des villages). Les fabricant tracent sur les rouleaux des marques pour leur broderie et brodent sur les longs rouleaux. Une fois le tissus brodés, il est coupé et assemblé.

Les plans des asnell sont parfois réalisé en amont sur des rouleaux de peau. Sinon, ils vivent dans l'esprit de leur créateur. Aujourd'hui, il n'est pas rare que les créateur utilisent des "patrons" de papier, produits grâce à des moules xylogravés (achetés pour l'occasion). .

Peu importe la méthode choisie, les morceaux sont assemblés à la main. Certains villages produisent leurs asnell à la machine, mais ces outils sont rares dans les Terres Sauvages. A la place, les populations nomades cousent le long des lignes pendant les trajets. C'est une activité sociale impliquant tout un groupe. Généralement, le fabricant prête son chariot pour le transport en échange de ce labeur, ou le rémunère directement avec une part des profits

Les ansell d'aujourd'hui sont des dérivés des "ailes de jambe", un vêtement traditionnel de l'Ouest des Terres Sauvages composé d'une multitude de pochons en laine. La rencontre avec des tributs du Sud-Est, qui portaient les "tubes" (de longues poches de cuir de poisson), a progressivement donné naissance aux asnell modernes, nés comme le Wahisherah, la monnaie locale et les autres "conventions" qui ont servies à unir les peuplades éparses. Les asnell restent des vêtements associé à cette unité, et à la Fédération du Wahishard, un pseudo-gouvernement qui n'est pas reconnu partout. Cela dit, leur association est assez faible, et leur praticité assez forte, pour qu'on en voit même dans les villages et les campements résistants.

On pourrait croire que les asnell sont spirituellement importants, quand on voit combien ils sont portés. Après tout, ils demandent aussi un grand travail de production, beaucoup de patience. Couverts de symboles, ils pourraient porter de nombreux messages. La vérité, c'est que beaucoup d'asnell sont simplement décorés selon des choix esthétiques. Le vêtement en lui-même est surtout utilisé pour sa praticité, parce qu'il protège les autres vêtements des locaux, parce qu'il peut contenir beaucoup. On peut y voir une certaine "marque d'appartenance", parce que, justement, beaucoup en portent. Mais la plupart de ceux qui en portent les traitent pour ce qu'ils sont : des outils.

Si vos outils de travail ne sont pas décorés avec autant de soin que des idoles religieuses, c'est vous qui êtes en tort.

— Sa majesté impériale infernale le prince Sibyen Hell'U

Pour les étrangers, ces asnell sont une preuve de leur voyage. Très "exotique", même pour les ariesques, les Terres Sauvages sortent des destinations touristiques les plus communes. Avoir pu y expérimenter un voyage est une preuve de "courage", d'une certaine adaptabilité. La vérité, c'est que beaucoup d'étrangers les portent sans avoir mis un pied dans les Terres Sauvages, les vrais : ils les ont acheté à des marchands allant jusqu'à Allen. A Allen, donc, ils sont vus comme une marque de duplicité, puisque beaucoup de ceux qui les portent le font pour faire croire à un voyage qui n'a jamais eu lieu. Les allenois ont leurs propres asnell, après tout.