Décrépitude du peuple vampirique

Tout se perd. Même le peuple vampirique, perfection pseudo-moderne atteinte par une bénédiction divine sur une race hyperkrate considérée non destructrice, risque de tomber. Plus le temps passe, plus cet avenir sombre, terrible, ressemble à une fatalité. Chaque reine vampirique est plus sotte et moins solide que la précédente. Barann ignorait les problèmes et les faiblesses des siens, allant jusqu'à les laisser s'enfoncer dans l'idiotie. Babette soutenait les inférieurs, les différents et les non-vampires, dilluant le vampirisme à travers des mélages infâmes. Et les reines actuelles ? Elles sont allées jusqu'à encadrer juridiquement les morsures, même sur les non-vampires ! La supériorité vampirique se perd, c'est inévitable. Ou presque ?

Très peu de personnes cumulent la connaissance de cette baisse de qualité, et l'espoir que cette chute soit évitable. En effet, pour beaucoup, la faiblesse des dirigeantes actuelles, et la faiblesse progressive des dirigeantes précédentes (Barann est admirée de certains enfants de la Maison Impériale Infernale !) entrainera le peuple vampirique dans un âge sombre, si elles ne vont pas jusqu'à éteindre toute leur identité. Cette croyance attise la peur de l'assimilation au peuple infernal, déjà renforcée par le partage du Réseau Morbide de la Liberté et du Vice (R.M.L.V.). Elle nourrit d'autres craintes, vieilles comme le peuple vampirique, ainsi que la rivalité démono-vampirique.

Résumé

Avant, les vampires étaient supérieurs à tous. Issus des Zlempt, avec une bénédiction divine issue du maître du plateau du Sud, ils étaient voués à devenir l'allystel suprême. Pendant un temps, le peuple vampirique a suivi son destin, en grandissant et se renforçant. Puis, comme pour protéger le monde de leur grandeur, ils ont commencé à perdre en superbe. Les politiques infernardes et les courants culturels absurdes ont miné la grandeur et la supériorité naturelle et destinée des vampires. De nouvelles notions, de nouvelles morales, plombent et ralentissent ce peuple. Où est la liberté du plateau qui les a vu naître ? A ce rythme, l'allystel vampirique ne vaudra pas mieux que les humains.

Origine

Le monde évolue. Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, décennie après décennie, siècle après siècle, ... les sociétés changent. Le peuple vampirique existe depuis plus de quatre millénaires. Et, pour la majeure partie de ce temps, son centre s'est trouvé, comme il l'est aujourd'hui, au plateau du Sud, à Inferna. Cela dit, voilà presque un millénaire que l'opposition à ce centre culturel vampirique et à son influence grandissent dans les sociétés vampiriques, surtout sur Terre. Les opposants infernaux ont toujours existé (surtout en soutient à la Maison Impériale Infernale). Mais l'opposition se nourrit maintenant d'une autre source que la supériorité olérine présumée des démons, ou de la légitimité de pouvoir de la Maison Impériale Infernale. A la place, les peuples vampiriques pensent que, à cause de leurs dirigeants, leur race devient de moins en moins qualitatives.

Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Je suis le centre de votre monde et personne ne saurait vous dire ce qu'il vous faut, sinon moi.

— Sa sainteté la reine infernarde Brenna Shew-Blood

Selon la plupart de ces opposants, Breisha née Barann a été la première reine problématique. En effet, elle cumule le respect de la Maison Impériale Infernale, la destruction de la population xerps (cousine des zlempt), le lissage de la chevalerie infernarde et une négligeance systématique de son peuple et de ses enjeux (comme le syndrôme). Sa fille, après elle, a assuré une protection des sang-mêlés et mis en place de nombreux plans sociaux, assurant nourriture, logement et éducation à tous, peu importe leur taux d'implication dans la grandeur infernarde. Les reines actuelles, enfin, ont mis le feu aux poudres en interdisant les morsures non consenties et la consommation de sang prélevé sans le consentement.

La fermeture de la porte a permis d'exacerber ce mouvement. En effet, l'absence des pouvoirs infernards ont laissé une certaine impunité aux personnes ayant ces croyances. Les partager, même publiquement, n'entraîne pas le moindre risque sur la Terre Libre scellée par la Porte de Lendemain.

Conséquences

La croissance de ce mythe de la décrépitude vampirique génère de nombreuses émotions chez les différentes peuplades vampiriques, à l'intérieur d'Inferna mais surtout en dehors. Différents mouvements se servent de ces émotions, de ces craintes, de cette narration catastrophistes pour attirer des vampires. On observe principalement ça sur Terre, où des mouvements de "lutte contre la décrépitude" grandissent jusqu'à en devenir dangereux. Certains prétendent même pouvoir survivre à l'ouverture de la porte et à la répression par les forces du plateau du Sud, malgré leur opposition à ces dernières.

La fin du monde fait moins peur quand on vénère un gourou, c'est sûr. Grandit un peu, abrutis. Tu es dans une secte et ça me fait honte.

— Swenja Rohrmann

Ces discours engendrent de la discrimination de la part des vampires vers certaines populations. Les plus visés sont les infernards (surtout ceux célébrant les reines), les infernaux et les sang-mêlés. Les hyperkrates vus d'inférieurs (tous les hyperkrates sinon les zlempt, avec un avis plus partagé sur les xerps et les ythra). Ces populations sont vues comme des causes ou des carburants pour les problèmes rencontrés par le peuple vampirique. Les reproches varient selon les peuples visés, mais le discours est le même : leur disparition est la seule solution.