Contrôle mental par incitation
Le pouvoir des suggestions
Après avoir capturé sa cible, il suffit de l'inciter, par un abile mélange de regards, de mots et de gestes, à obéir. Pliant la volonté, ce contrôle est vu comme "faible", puisqu'il reste possible d'y résister ou de le prévenir, même sans capacités liées à la manipulation mentale. Il agit comme une drogue. La victime reste consciente, mais sa capacité à prendre des décisions et à en comprendre les tenants et aboutissants est très diminuée. On l'associe beaucoup aux lymerades, qui emploient ces contrôles sur presque tous leurs visiteurs.
Dans la majorité des cas, l'utilisateur a besoin de faire circuler ses pouvoirs dans ses yeux et ses cordes vocales d'une certaine manière pour lancer l'enchantement. Il arrive qu'une formule, un attachement précédent l'enchantement ou d'autres conditions doivent aussi être remplies. Ces contrôles ont rarement une grande portée, ou même une grande durée. Il est courant qu'ils doivent être répétés, rechargés et encouragés. Les plus courts ne durent que quelques secondes sans insistance directe de l'utilisateur.
Circonstances de la pratique
Le contrôle mental par incitation est souvent perçu comme faible et difficile à mettre en œuvre, à faire fonctionner. Ce n'est pas faux à proprement parler. Pour autant, il existe de nombreuses circonstances qui peuvent entraver ou faciliter la mise en place de ces manipulations. Une fois comprises et convenablement contrôlées, ces circonstances peuvent tout à fait combler ou creuser l'écart entre ces contrôles mentaux et les autres.
Faiblesse d'esprit de la cible
Lien émotionnel entre la cible et l'utilisateur
Faibles connaissances de l'utilisateur par la cible
Fragilité ponctuelle de la cible
Conflit avec une incitation moins appréciée par la cible
Mauvaise vision de l'incitation par la cible
Manque de confiance en soi de l'utilisateur
Honnêteté radicale de l'utilisateur
Résistance aux manipulations de la cible
Exceptions
Il est possible de résister à ces emprises. Pour beaucoup de ces emprises, il existe une "faiblesse" exploitable pour complètement la rompre. Par exemple, le "murmure lymelin" est rompu par la connaissance du nom de son utilisateur par la victime.
Protégés des pouvoirs et duplicités divines, les veaudrôh sont aussi parfaitement insensibles aux contrôles par incitation.
Certains enchantements de cette catégorie ne s'appliquent qu'à un groupe donné.
Classification
Les contrôles mentaux sont des pouvoirs puissants et dangereux, capables d'altérer la psyché d'autrui. Pour simplifier leur compréhension, on les a séparé en plusieurs familles. Parmi les plus connus et les plus craints, les contrôles mentaux d'incitation, ou "occanimaltération" sont associés à la fourberie. On les retrouve en compagnie d'autres types de contrôles mentaux chez les omorphio, alors qu'ils peuvent être utilisés tel quel par certains elfes, certaines fées et certains vampires. Cette famille est très proche des contrôles mentaux par soumission, ce qui entraîne beaucoup de confusion chez ceux qui ne les connaissent que peu.
C'est moins un contrôle qu'un charme. Ok, ils obéissent. Mais c'est si contraignant !
On définit les contrôles mentaux par incitation selon plusieurs critères. Déjà, ils sont liés à un ordre précis. Cela les sépare de beaucoup de contrôles. Ensuite, ils ne nécessitent aucune infiltration spirituelle préalable. Enfin, ils sont toujours associés à des contraintes et règles précises.
Symptômes
La cible pourra sentir une connexion étrange avec l'utilisateur, comme si le monde autour d'eux disparaissait. C'est alors signe que l'ordre peut être donné. L'ordre est entendu par la cible comme une urgence, comme une compulsion. La cible sera concentrée sur cet ordre et continuera d'y penser pendant tout l'effet de l'enchantement, ou jusqu'à sa réalisation. Une fois l'ordre réalisé, la cible ressentira une vague de bonheur comme une récompense. Il est probable qu'elle cherche les félicitations de l'utilisateur. Si c'est le cas et que l'utilisateur ne répond pas, la déception de la cible pourrait la détacher de l'utilisateur, et donc du sort.
Régaliamoth, démons conceptuels des contrats, archidémons, ... une chose nous unit : il suffit d'un regard, d'un murmure, et on peut vous enlever votre identité, vos envies, vos relations. Vous croirez pouvoir vous défaire de nous, mais vous aurez tort. A peine relâchés, vous reviendrez vers nous, conscients de votre sorts, mais plus assez entiers pour lutter contre.
Les cibles d'occanimaltération ne perdent pas connaissance. Elles sont conscientes de ce qui se passe. Selon l'intensité de l'emprise, elles peuvent même conserver la majeure partie de leur identité. Pour autant, tout ce qui ne concerne pas leur lien avec l'utilisateur paraît plus flou pour eux. Ainsi, après l'emprise, les cibles se souviendront avoir pris des décisions dans le sens de l'utilisateur ou de leur lien. Cette connaissance peut générer de la culpabilité et entraîner une fragilité émotionnelle, les rendant alors plus vulnérable. Cette vulnérabilité, les exposant à d'autres occanimaltérations, forme un cercle vicieux bien connu.

Si on oublie la touche de magie, ça rappelle vraiment les manipulations des relations toxiques qu'on connaît, où la victime est tellement sous l'emprise de son partenaire, qui l'a isolée socialement, qu'elle ne peut plus sortir.