Protecteurs de l'élixir

Les protecteurs de l'élixir ont été choisi par d'autres protecteurs, pour intégrer les filtreurs de fertilité. Ils ont dû commencer en bas de l'échelle, comme responsables de l'ordre (voir plus bas, comme agents de l'ordre). Parmi leurs anciens devoirs, ils devaient suivre une éducation formelle. C'est à la suite de l'éducation particulière des filtreurs que quelqu'un peut devenir producteur du filtre. Et, après trois ans de service comme producteur, il est possible d'être formé à la fonction de protecteur.

"C'est une bonne carrière, dans laquelle tu ne souffrirais plus de rien. Ne refuses pas pour moi. Tu as été pleine de générosité en m'apprenant votre langue. Mon souhait, dans ce dilemme que tu me dis, c'est que ton bonheur soit très remplis."

— Sa majesté impériale infernale la princesse Nashan Gapy-Hell'U

by Enoris Leinwand

A part ces informations (qui sont fournies lors du pré recrutement, aux potentielles recrues), il est impossible de savoir vraiment ce qui se cache derrière un protecteur de l'élixir. Aucune compétence n'est particulièrement démontrée, sinon celle de servir des boissons sans jamais en renverser, et celle d'identifier les fertiles par le regard. Cette deuxième compétence n'en est probablement pas une, d'ailleurs, puisqu'elle ne semble pas apprenable par qui que ce soit en dehors de leur organisation.

La hiérarchie interne des filtreurs de fertilité n'est pas connue du public. Pour autant, certains protecteurs ont des capes plus riches, plus décorées et mieux tissées que d'autres. En outre, il semblerait que certains doivent circuler dans la foule et s'adresser aux fertiles pour proposer la boisson, tandis que d'autres restent plus ou moins sur place et profitent des festivités.

Les personnes travaillant avec les filtreurs de fertilité vivent isolées de la société. Elles sont perçues comme des êtres semi-divins, séparées du peuple ariesque. Elles n'acceptent pas de paiement pour leurs services sous forme monétaire. Cela dit, il est coutume de leur proposer de profiter de la nourriture et des boissons à disposition dans les fêtes de cycle. Elles peuvent aussi profiter de ces fêtes et il est courant qu'elles y dansent ou y assistent à des spectacles, comme n'importe quel invité. Et, contrairement aux autres invités, elles sont toujours les bienvenues et ne sont jamais renvoyées de ces célébrations.

S'ils ne sont pas payés par les personnes profitant de leurs services, et s'ils ne lèvent aucun impôt, ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de salaire. Personne ne sait d'où viennent les revenus des filtreurs de fertilité, mais ils existent. Les protecteurs reçoivent treize kravrek par célébrations de cycle où ils servent. Evidemment, le transport, le logement et l'alimentation sont couverts par les filtreurs de fertilité, ainsi que les impôts personnels de chacun de leurs suivants. Et, même s'ils ne peuvent pas entrer en contact avec leurs anciens proches, ils peuvent demander à verser jusqu'à quatre kravrek de chacune de leur commission (leur laissant neuf pour eux-mêmes) à la personne de leur choix.

Indissociables des filtreurs de fertilité, les protecteurs du filtre sont traités avec révérence et respect. Invités à tous les renouvellements de cycle, ils reçoivent un accueil chaleureux et sont traités comme la noblesse partout où ils passent. On les voit comme des porteurs de fertilité en sois. Les offenser reviendrait à se priver soi-même de descendance. Ainsi, ils profitent de la générosité et de la gentillesse de tous les ariesques sur leur chemin.

Les protecteurs de l'élixir transportent cette boisson à travers Aria et la servent à ceux qui doivent la recevoir. Leur rôle est de protéger l'élixir et la fertilité des ariesques. Ils doivent aussi protéger le secret qui entoure cette boisson et, à l'occasion, recruter de nouveaux membres pour les filtreurs.

ç'a l'air bizarre. Je peux en avoir ?

— Sadid Le-Gallhab

La plupart des races naturellement ariesques sont victimes d'infertilité (au moins partielle) et la portion de la population stérile est très élevée. Sans une consommation régulière de cette étrange potion, ces statistiques seraient encore plus inquiétantes. Les protecteurs de l'élixir s'assurent qu'assez d'ariesques soient fertiles pour assurer le renouvellement de la population.

S'ils n'ont pas de titres de noblesse officiels (réservés au firqil et au conseil d'Aria, dont ils sont indépendants), les protecteurs de l'élixir sont traités aussi bien (sinon mieux) que la plupart des nobles ariesques. Ils sont plus que "porteurs de vie", ils sont "permetteurs de vie". Sans eux, la vie s'éteindrait.

Sois gentil avec lui. Tu ignores ce qu'il a sacrifié pour être là.

— Dame Elias Elmandjra, premier fils et deuxième enfant d'Ourada Elmandjra

by Enoris Leinwand

Au-delà de ce statut, cela dit, il est important de noter que leur classe sociale est unique, et compte aussi beaucoup de "désavantages". Déjà, ils ne peuvent pas lier de liens particuliers avec des personnes extérieurs aux filtreurs de fertilité. Ils doivent se déplacer constamment et, par conséquent, la plupart de leurs possessions doivent rentrer dans un petit sac. Le reste doit rentrer dans la petite chambre individuelle qui les attend chez les filtreurs. Ils ne peuvent pas échanger de courrier ou exiger l'assistance du firqil (dont ils sont détachés).

Une très faible portion de la population peut exercer à ce poste. En effet, il faut en premier lieu avoir été recruté par les filtreurs de fertilité et formé. Et les conditions particulières de ce poste ne sont pas exactement séduisantes pour la plupart des profils correspondants.

On raconte que les protecteurs de l'élixir arpentaient Aria avant l'invention des cabanons de transport. En effet, sinon, comment auraient pu survivre les races ariesques ? La vérité, c'est que leur histoire est recouverte du même voile d'ombre que tout le reste de ce qui les concerne. Personne ne sait quand ils sont apparus, comment ils ont été fondés, depuis combien de temps ils sont là. Même le firqil ne peut pas consulter la date de leur "séparation", si bien qu'on raconte qu'elle n'a jamais eu lieu, puisqu'ils auraient existé avant le firqil.

Les protecteurs n'ont besoin, pour travailler, que d'une cruche (ou d'une jare) d'élixir, de verres (s'ils ne sont pas fournis) et de sceptres protecteurs. Leur corps et leur entraînement sont leurs meilleurs outils.

Les protecteurs de l'élixir travaillent principalement chez les bénéficiaires, dans les fêtes de renouvellement de cycles. Ils y transportent leur carafe d'élixir, qu'ils distribuent aux fertiles pour maintenir et encourager leur fertilité. Ces célébrations sont organisées dans toute forme de décor, mais comprennent toujours à boire et à manger pour tout le monde.

Le plus grand danger des protecteurs de l'élixir se cache parmi les consommateurs ou plutôt, ceux qui n'y ont pas droit. Les infertiles (surtout ceux qui le sont récemment devenus) peuvent faire preuve de violence ou d'agressivités. Certains essaient de consommer l'élixir, d'autres sont simplement en colère contre ceux qui possèdent ce qu'ils n'ont pas (ou plus).

Un autre danger important est celui de la fuite. Si la recette devait fuir, ou si les divins craignaient réellement que cela n'arrive, alors toute l'opération s'effondrerait. L'élixir n'est distribué que tant que son secret est préservé. Son lieu de production, ses méthodes de productions, etc... doivent rester privés. Si elles cessaient de l'être, les dieux ne permettraient plus son existence. Les protecteurs de l'élixir doivent donc aussi veiller à protéger son secret.