Citta Dei Venti

Juchée sur un haut plateau éternellement balayé par la tramontane, ce joyau enchâssé dans les Castri constitue une ville toute à fait singulière. Les fiers à-pics s'adoucissent peu à peu pour devenir carrière aride et ne se couvrent de végétation que lorsqu'ils atteignent les eaux de la Valgroppa au nord, les sources du Bastion à l'est et les Bois du Coeur.   Lorsque l'on approche des murs de la cité depuis la route de Liveccia, la vue qui s'offre au voyageur est la plus époustouflante. Sortant de la sylve, on se retrouve face à une forêt bien différente, puisque le chemin est longé par un emultitude de moulins à vent. Les ailes de ces géants, entraînées par la bise dans une ronde éternelle, accompagnent en pente douce le voyageur jusqu'au sommet du plateau et aux portes de la ville.   Sans exagérer, Citta dei Venti est la ville du monde la plus connu et la plus à la pointe du progrès. On y crée de nombreuses inovations remplacant aisément de nombreux ouvriers. Toutes les maisons sont alimentées en eau courante grâce au grand aqueduc qui descend depuis les sources du Bastion. De nombreuses ingénieurs et inventeurs sont ainsi présents dans cette ville, mais le prestige de cette dernière existe aussi grâce à la présence du Collège Ducal.   Après une sélection draconienne, la célèbre institution forme depuis 250 ans de jeunes esprits brillants dans tous les domaines de la science et des arts. Les ateliers et les entreprises de la ville bénéficient ainsi d'un afflux permanent d'apprentis talentueux qui rivalisent déjà presque avec leurs maîtres.   La Confédération était autrefois le berceau de nombreuses langues, arrivées dans le sillage des différents peuples qui avaient franchi les frontières naturelles des Castri, des fôrets de la Morderana et de la Riarsa. Citta dei Venti est la preuve la plus fragrante de ce passé et le témoin historique de sa pluralité linguistique. On retrouve ce trait distinctif dans les noms des vieilles familles de la ville, qui ne ressemblent à nul autre dans le pays, ainsi qu'un dialecte local appelé le "Venteux parler".