Les Marches
Ne jamais se sédentariser pour ne jamais oublier ses racines.
Généralités
On considère souvent les Marches comme un territoire sauvage, victime des plus bas instincts de quelques seigneurs rétrogrades et des oboqs, les tribus nomades. Il est vrai que les quatre régions principales, appelées khanats, rejettent en grande partie la technologie et ses implications. Les clans mongols s’y livrent à des guerres fratricides depuis la nuit des temps… Les plus simples d’esprit aiment croire que c’est par manque d’intelligence que les traversiers ne parviennent pas à s’adapter aux cités. Qu’ils ne bâtissent que des hameaux accrochés aux traverses elles-mêmes, fruit du travail des citadins. Leur développement est perçu comme primitif et leur intelligence limitée.
Il est extrêmement réducteur de les considérer ainsi. Les oboqs sont restés primitifs par choix, un choix conscient guidé par leurs croyances religieuses. En effet, les oboqs respectent l’écryme et la terre. La seule idée de meurtrir cette dernière les horrifie. Ils ont développé un art de vivre à nul autre pareil au contact direct de l’écryme, qu’ils révèrent sans la craindre. Ils sont sans conteste les plus habiles cueilleurs de la Toile ainsi que des tisserands dont les compétences commencent à être appréciées.
La plupart des tribus des Marches sont des peuples nomades qui conservent un goût prononcé pour les déplacements sur de longues distances. Voyageurs nés, c’est sur ces traverses que se retrouve les meilleurs et le plus grand nombre de convois. Les Marches possèdent le réseau traversier le plus important de la Toile. Quatre continents et d’immenses triples voies rectilignes sillonnent en tous sens le territoire. Les immenses caravanes mongoles sont même devenues le symbole de la nation. Ces dernières pouvant atteindre jusqu’à six mètres de haut, être tractées par des dizaines de cerfs-volants et même traîner des remorques.
Écartelés par des conflits ethniques, les clans parviennent néanmoins à mettre de côté leurs différends pour s’unir contre le Lansk, leur ennemi héréditaire pour des raisons aussi obscures qu’anciennes. Périodiquement, ils attaquent Moscou ou Saint-Pétersbourg, sans jamais avoir emporté de succès décisifs malgré quelques victoires éclatantes à l’origine de leur réputation cruelle. La seule et unique trêve qu’ils ont conclue avec le Tsar a laissé libre cours aux ambitions territoriales du ministère de la Guerre moscovite. La trêve a fini par voler en éclats et les hostilités ont repris de plus belle. Certaines rumeurs en provenance du Lansk affirment que l’Antipolie ou la Pentapolie fourniraient dorénavant des armes à poudre aux Mongols.
Type
Geopolitical, Nomadic tribe
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