Le Lansk
Se battre n’est pas un choix, mais une question de survie.
Généralités
Caractérisé par sa forte volonté de conquête, l’empire du Lansk est un gigantesque territoire dominé par un Tsar omnipotent. Cumulant les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, il est assisté par une série de conseillers politiques, économiques, scientifiques et militaires qui ont formé très tôt le système des ministères. Toutefois, si le Lansk peut se prévaloir d’avoir su coordonner les relations entre cités en premier, il n’a pas su profiter de cet avantage face à une Toile auparavant largement fragmentée.
En effet, l’empire est complètement enclavé par les Marches avec lesquels il se livre à de terribles guerres d’usure contre les Mongols. Si la menace a souvent été repoussée, elle n’a jamais été éradiquée. Le Lansk s’est également attaqué à d’autres nations et s’est enrichi lors de la conquête de Méthalume, aux frontières de l’actuelle Pentapolie qui en a gardé ombrage. Pour les autorités lanskoises, mettre fin à leur enclavement est une priorité. L’alliance avec l’Antipolie, autrefois province lanskoise, est à cette fin capitale, même si Prague est parfois suspectée de mener des politiques ambiguës.
De par sa position privilégiée tout au long de l’histoire du Lansk, l’armée dispose d’un matériel de pointe et de crédits importants. Avec le temps, le pouvoir totalitaire du Tsar et ses velléités de conquêtes n’ont fait qu’augmenter encore les inégalités marquées, tant sur le plan économique que social, au point qu’une révolution éclate. Cette dernière aurait été rapidement étouffée si l’ensemble des bases militaires n’avait été délocalisé à l’extérieur des cités, dans des périmètres sécurisés. Plus encore, stratèges comme soldats n’étaient pas habitués à intervenir ailleurs que sur les traverses ou pour empêcher des actes terroristes isolés. Ainsi, la rébellion et les émeutes, même matées, ont démontré que le Lansk n’était pas aussi intouchable qu’il le paraissait. La loi martiale octroyant les quasi pleins pouvoirs au ministère de la Guerre n’a toujours pas été révoquée.
Les cités
Enclave dans une enclave, Kief est une cité industrielle qui a rompu ses traverses peu après la révolution moscovite. Depuis, les contacts avec le Lansk ne sont que sporadiques, bien que les autorités envoient encore par dirigeables du matériel aux autres cités lanskoises. Les rares visiteurs déclarent que le culte de Malachine aurait pris le contrôle de la ville dont il aurait profondément modifié l’architecture.
La cité industrielle de Méthalume est massive, labyrinthique, brumeuse et grouillante. Noyé par les fumées des complexes industriels, le ciel paraît crépusculaire même en pleine journée. Alors que les nantis s’entassent sur la côte au vent pour être le moins possible incommodés par le vacarme et les vapeurs toxiques, les plus pauvres doivent se déplacer dans les rues polluées à l’aide de masques à gaz. La cité vit au rythme du bruit perpétuel des usines et de l’intensité des cadences tenues. Les travailleurs de nuit croisent ceux du jour, optimisant ainsi la place habitable et le travail sur les machines. Les quartiers sont séparés par de profonds chenaux, reliés entre eux par des barges tractées. Le syndicat, puissance politique vieillissante et divisée, tente de concilier avec les ministères du Lansk. Les Loges sont également extrêmement puissantes, surtout la grande Loge métallurgique, la grande Loge mécanique, celle de l’Étaincel (produisant l’électricité de la cité) et la Loge des acoustiqueurs rendue indispensable par le bruit assourdissant des machines. Enfin, le culte religieux de Malachine est omniprésent, car c’est dans les usines méthalumiennes qu’il est né et a connu son premier essor.
Abritant les plus hautes instances politiques lanskoises, Moscou est également le siège du tsar Alexandre II. La cité se découpe en d’innombrables préfectures très distinctes dont la plus emblématique reste celle du centre avec sa Place rouge où trône le Kremlin et les tours de cuivre de la noblesse marchande. La préfecture du nord, quant à elle, se dénote par son zoo boisé et ses serres, quand les autres points cardinaux s’activent au rythme des esplanades aéronautiques et des grandes gares ferroviaires. Enfin, parmi les autres préfectures, l’Esquif dénote également, en tant que refuge des plus démunis totalement laissé à l’abandon car suspecté de dissimuler encore quelques foyers de résistants. Si la révolution s’est achevée sans résultat, la lutte des classes subsiste et des émeutes ouvrières éclatent encore. De même, les bâtiments portent encore les stigmates des combats et de la répression qui s’en est suivie.
Troisième cité lanskoise par sa superficie et sa population, Saint-Pétersbourg est une cité vieillissante, dont les analogies avec la Vienne antipolienne ne manquent pas. Ici, les alachines ont refusé de démonter les vieilles machines. Les usines ont donc conservé un visage archaïque et ne sont pas alimentées par l’électricité. Même les bâtiments civils témoignent d’une architecture vénérable et imposante… pour ne pas dire désuète. Afin de remédier à cette tristesse ambiante et pour oublier l’aigreur de vivre constamment dans l’ombre de Moscou, la cité produit de célèbres choeurs et ballets. Saint-Pétersbourg vit dans la peur de subir un soulèvement comparable à celui de la capitale, même si beaucoup éprouvent un plaisir coupable en évoquant sa déconvenue.
Type
Geopolitical, Empire
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