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L'Istanie

Le scientisme n’a pas de prise, à l’ombre des hammams.

Généralités

 
Englobant tout le sud de la Toile se dresse fièrement l’Istanie, composée des Îles du Couchant, des Monts dinariques et des vénérables cités d’Anatolie. À l’ombre de leurs palais démesurés et sous le regard de mercenaires rhodésiens qui se sont pourtant affranchis de leur tutelle, les plus riches des sultans forment la confrérie des sérails. Ils dirigent le commerce et la politique de ce pays ancien et mystérieux qui n’a jamais connu les interdits du scientisme. Les nombreuses dépenses des sultans ont permis aux cités de devenir des lieux colorés, décorées de fresques d’artistes ambulants et d’étoffes de nombreux marchands aux costumes rutilants. La modernité qui a frappé le pays a apposé sa marque dans la mode et l’architecture urbaine qui ont curieusement fusionné influences orientales, industrielles et Art nouveau. Éclairées au gaz, les rues des souks sont désormais peuplées de marchands en complets et turbans, et les usines ont des allures de mosquées de métal… L’Istanie vivait jadis sous la domination d’une puissante dynastie commerçante : les Abbassides. Jugés responsables de la perte des Provinces rhodésiennes, ces derniers ont été massacrés. Ne se mêlant plus trop des affaires du monde, le pays est devenu relativement prospère. Son unité est maintenue grâce à la Grande Traverse, une route longue de plusieurs milliers de kilomètres et ponctuée de sémaphores et de casernes. Dans le ciel, des dirigeables cuirassiers la surveillent. Les rivalités entre sérails sont monnaie courante et les konzerns étrangers essayent d’en tirer parti pour s’implanter.
 

Les cités

 

Singulière, Ankara l’est indubitablement. La cité est construite sur une ancienne caldeira dont le versant intérieur est constellé de statues de verre et d’édifices aux façades polies comme des miroirs. En pleine journée, les rayonnements du soleil se concentrent ainsi sur l’écryme et forment un gigantesque geyser d’hydrocryme. Afin d’augmenter encore cette réverbération, les couleurs ont été interdites en pleine journée. Les bâtiments ont été recouverts de marbre blanc ou de chaux, donnant aux palais des allures de mausolées immaculés. La cité n’est plus dominée que par un unique sérail ravagé par la consanguinité. Mais loin d’être honnies, les malformations sont révérées par la population. Le culte des saints rapproche chaque personne affligée de difformités à un descendant des khalifes des origines et permet même de passer outre le droit d’aînesse.

 

Trésor de l’Istanie, Istanbul, la colorée, est la plus connue et la plus représentative des cités du sud, allant jusqu’à lui prêter son nom. Arabesques ouvragées, ornements, peintures, sculptures, gravures et mosaïques… Tout semble répéter des symétries stylisées qui évoquent des formes de plantes et d’animaux rares. Ses nombreux sérails sont réputés pour les plaisirs qu’ils renferment. Sur la Toile, Istanbul est surtout connue pour ses hammams suspendus, dont les fumées sont propices aux réunions secrètes. Les systèmes de ventilation d’Istanbul sont d’ailleurs des plus avant-gardistes et isolent la cité des vents brûlants portés par la mer d’écryme. Ils maintiennent également l’importante chaleur des bains au sein desquels le futur de la cité et de l’Istanie tout entières s’est à plusieurs reprises joué.

 

La cité qui s’est rebâtie sur les ruines putrides de l’ancienne Ismyr ne recèle plus que l’ombre de ses richesses passées. Entièrement détruite lors de la guerre contre les Provinces rhodésiennes, plaie laissée ouverte trop longtemps, la nouvelle Ismyr rappelle aux Istaniens les nombreuses meurtrissures laissées par le règne des Abbassides. La ville se divise en deux strates : les sous-sols sous la coupe de la caste des eunuques désavoués et la ville haute qui s’est érigée sur les anciennes ruines. Les parias en quête de nourriture ne sortant des catacombes que la nuit, un couvre-feu a été imposé par les autorités.

 

Autour des versants d’un des Monts dinariques s’est construite la cité escarpée de Monténégro. La végétation qui y pousse est inexplicablement d’une couleur noirâtre. Pour compenser, les sérails locaux ont fait peindre les bâtiments de couleurs vives. Reliée aux Provinces rhodésiennes, mais aussi à Vienne et Méthalume, Monténégro est l’endroit le plus cosmopolite d’Istanie, jusque dans son architecture incorporant de nombreux éléments occidentaux.

 

Cité des paradis perdus, Tanger a sollicité un protectorat auprès des sultans lors des guerres d’Acrymonie. Cité minière, Tanger est surtout devenue célèbre par ses drogues et leurs vendeurs, les marchands de couleurs. C’est ici que se fabriquent de nombreux narcotiques circulant ensuite sur la Toile. Les usines alchymistes laissent s’échapper des fumées douçâtres qui provoqueraient des hallucinations. Surplombant ce brouillard artificiel, la citadelle ou ville haute accueille les plus imposants sérails de la cité. Ces palais, remplis de fêtes et de débauche, présentent la particularité d’être accessibles aux visiteurs qui en paient le prix. Enfin, les parties lacustres de la cité, situées à l’extérieur des murailles, ne sont pas le lieu des indigents, mais des souks et autres échoppes.

 

On ne pourrait évoquer l’Istanie sans parler d’Iskandra, cité bibliothèque qui se targue de posséder les plus importantes archives de toute la Toile. Elle est bâtie sur une île en forme d’étoile. Ses galeries s’étendent en longueur sur des kilomètres et nécessitent l’emploi de chariots pour se déplacer.

Type
Geopolitical, Country

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