Sylithra Lómelindë

Sylithra était autrefois un membre respecté de la communauté savante de Mirvandor. Spécialiste en alchimie et botanique, il fabriquait des potions pour les besoins de la cité, des remèdes aux élixirs renforçant les capacités physiques et mentales. Sa vie semblait paisible, et son dévouement à la cité elfique paraissait inébranlable.   Cependant, derrière cette façade honorable se cachait une réalité bien plus sombre. Dans les profondeurs de son laboratoire secret, Sylithra expérimentait des créations plus sinistres : des poisons indétectables, des breuvages capables de semer la paranoïa et la folie. Plutôt que d'utiliser ces créations sur les habitants de Mirvandor, il les vendait discrètement aux marchands de passage, laissant le chaos se répandre à travers le continent de Lügnen.   Les actes de Sylithra ne pouvaient pas rester secrets éternellement. Lorsque Le conseil de Mirvandor découvrit son laboratoire, ils mirent au jour une vérité encore plus dérangeante, un autel dédié à Azagar, Le Fléau Obscur, le dieu elfique du chaos. La révélation de son culte clandestin entraîna son exil immédiat. Pourchassé par ses pairs, Sylithra s'enfuit vers Mazéri, une région sauvage où l'ordre et la loi n'existent que comme des concepts fragiles.   À Varnoire, une ville chaotique à la frontière des marais de Mazéri, Sylithra trouva un nouveau refuge. Là, il reprit ses expériences alchimiques, vendant ses créations au plus offrant des potions curatives, mais aussi des poisons mortels. Son penchant pour la cruauté se développa davantage, utilisant les gangs locaux pour capturer des victimes et mener des tortures rituelles.   Ce comportement macabre n’est pas seulement le fruit de la nature sombre de Sylithra. Il est maudit par Azagar lui-même. Le dieu chaotique murmure sans cesse à son esprit, l’incitant à créer des poisons et à commettre des actes atroces. Ces voix incessantes ne cessent qu’après des rituels sanglants ou la souffrance d’innocents. Cette malédiction explique en partie sa dévotion à Azagar, bien qu’elle soit aussi une source de son désespoir. Sylithra est un prisonnier de ses propres pulsions, manipulé par une force divine qui se délecte de destruction.   Les agissements de Sylithra attirèrent l’attention du baron Arad Warg, le seigneur vampire de Mazéri. Comprenant rapidement le danger que cet agent du chaos représentait, le baron traqua et captura l’alchimiste. Toutefois, au lieu de le détruire, Warg lui proposa un pacte en échange de sa vie et de ressources, Sylithra mettrait son génie alchimique au service de La Cour de Fardraken.   Les objectifs étaient clairs : trouver des moyens d’atténuer la faim vampirique du baron et de ses chevaliers goules, tout en cherchant un remède à la malédiction d’Azagar. Ce marché permit à Sylithra de poursuivre ses recherches dans un environnement contrôlé, bien que ses crises chaotiques le conduisent parfois à succomber aux murmures destructeurs d’Azagar.   Sylithra reste un individu imprévisible. Bien qu’il serve désormais le baron, il n’est jamais totalement libéré de l’influence d’Azagar. Ses moments de folie destructrice nécessitent l’intervention directe du vampire pour le ramener à la raison.   Ses créations alchimiques, bien qu’inégales, sont d’une utilité inestimable. Sylithra a mis au point des potions capables de prolonger la vie non-morte des chevaliers-goules ou de renforcer les soldats du baron. Mais dans l’obscurité de son laboratoire, il continue d’expérimenter, naviguant sur la fine ligne entre le génie et la folie.